Procès de l'ex-dictateur du Tchad au Sénégal: «C'est l'Afrique qui juge l'Afrique»

17 Juillet 2015 - 13:53
17 Juillet 2015 - 13:53
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[caption id="attachment_964882" align="aligncenter" width="730"]Sénégal: ouverture du procès Hissène Habré le 20 juillet Hissène Habré, escorté par des militaires après avoir été entendu par un juge, le 2 juillet 2013 à Dakar.
AFP PHOTO / STRINGER[/caption]

HISTORIQUE - Le procès, au Sénégal, de l'ex-didacteur du Tchad Hissène Habré doit s'ouvrir lundi, devant une centaine des milliers de plaignants. 20 Minutes a parlé à deux d'entre eux...

Les voix de Clément Abaïfouta et Souleymane Guengueng vont porter celles de milliers de personnes, emprisonnées arbitrairement, battues et opprimées comme eux. Ces voix sont fermes. Distinctes, précises. Les deux hommes sont prêts à affronter, «les yeux dans les yeux», dès lundi, Hissène Habré, l'ancien président du Tchad, accusé de crimes contre l'humanité. 25 années d'efforts «Ce procès est le courronnement de vingt-cinq ans de lutte, de sacrifices, de frustrations et de patience. Pour les milliers de victimes que nous sommes, il est l'aboutissement de tous ces efforts consentis. Cette date du 20 juillet 2015 est à crytalliser dans la vie de chacun de nous mais aussi un tournant pour le pays, et le continent tout entier.» Clément Abaïfouta aurait bien sûr préféré que le chef de ses bourreaux soit jugé au Tchad. Mais, à la suite de bien des heurts politiques, l'affaire a été «dépaysée». Elle se déroulera à Dakar, au Sénégal, sous les auspices de l'Union africaine. Et «c'est une première», exulte le plaignant: «C'est l'Afrique qui juge l'Afrique». «Ce procès est rééllement une victoire. Si Dieu l'a permis, c'est pour que le changement puisse se produire», triomphe déjà Souleymane Guegueng, le premier à avoir dénoncé le régime de Habré, il y a vingt-quatre ans. «Je suis venu au Sénégal avec l'espoir» Joint au téléphone par 20 Minutes alors qu'il se trouve dans la capitale sénégalaise, Clément Abaïfouta s'empresse: «Les dictateurs sont partout. Ils tuent, ils violent, ils frappent comme ils veulent. Ils se comportent comme des Dieux. Il faut que la justice les rattrappe». Présent à N'Djamena au Tchad, où il continue de vivre, pour témoigner au procès de 29 complices présumés du «Pinochet (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

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