A 82 ans, l’ancien chef du gouvernement italien prépare son grand retour en politique avec l’option de la fermeté sur la question migratoire. Il promet l’expulsion de 600 000 migrants dans l’intention de recueillir le plus de voix possible aux législatives de mars. Ce qui met déjà sa coalition fasciste en tête des sondages.
Avec les élections législatives italiennes en ligne de mire, Silvio Berlusconi continue de se positionner pour un retour arrogant au-devant de la scène politique. Et les invectives contre les étrangers, principalement les africains constituent son sujet de prédilection pour engranger plein de voix auprès d’un public qui n’entend plus que des discours populistes. Il prend du plaisir en revenant sur l’attaque du 03 février 2018 au cours de laquelle un homme animé par la doctrine nationaliste, version barbare, a ouvert le feu et blessé six étrangers, à Macerata. Silvio Berlisconi a saisi l’occasion d’une interview à la télévision italienne pour faire une promesse de campagne. L’ancien homme fort de l’Italie a annoncé que s’il est élu à la tête de l’exécutif en mars prochain, il expulsera 600 000 migrants. L’annonce a été faite le 05 février dernier. Selon lui, la politique migratoire de son successeur Matteo Renzi aurait favorisé un flux migratoire qui a des conséquences néfastes sur son pays.
Au cours de son intervention télévisée, l’ancien chef du gouvernement a estimé à 600 000 le nombre de migrants présents sur le territoire italien qui n’auraient «pas le droit de rester». Il a également jugé que nombre de ces derniers seraient «prêts à commettre des crimes». Selon lui, seuls 5% des migrants devraient être autorisés à rester «car réfugiés». Puis il a continué ses invectives et dénigrements : «Les autres représentent une bombe sociale prête à exploser.»
Le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, fait partie d’une coalition incluant La Ligue du Nord et le petit parti Fratelli d’Italia. Ce mélange de formations nationalistes et fasciste est donné gagnant pour les législatives du mois de mars en Italie. Le «Cavaliere» est crédité de 17% des intentions de vote au-dessus de ses alliés de la coalition. Faut-il rappeler que dans le système italien, à l’issue des élections, ce sera le parti ayant recueilli le plus de voix parmi la coalition gagnante qui désignera son chef de file pour diriger l’exécutif et former un gouvernement. Avec ce retour des nostalgiques et héritiers de Mussolini, il faut s’attendre à la multiplication du nombre d’assassinat dans les côtes Libyennes au nom du droit que l’Italie s’est déjà octroyer pour la rétention des migrants.
Issa Santara