Secrétaire d’état des affaires étrangères espagnoles: «Le Mali reste prioritaire dans notre coopération»

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M. Gonzalo De Benito secades

« Exprimer aux autorités maliennes un message d’amitié, de proximité et de solidarité du peuple espagnol et de son gouvernement et leur assurer que le Mali continuera à être un pays prioritaire dans le plan de coopération de l’Espagne ». Tels sont les objectifs d’un séjour que M. Gonzalo De Benito secades, secrétaire d’Etat des affaires étrangères du ministère des affaires étrangères et de la coopération d’Espagne, a effectué à Bamako le 22 novembre 2012. Tout juste avant de prendre son vol qui le conduira au Sénégal et au Cap-Vert, il nous a accordé une interview.

Le Républicain : Quel est l’objet de votre visite au Mali ?

M. Gonzalo De Benito secades : Je suis arrivé ce matin au Mali dans le cadre d’une tournée dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest. J’étais hier à Abuja et après le Mali, je me rends au Sénégal, puis au Cap-Vert.  Je tenais particulièrement à l’étape de Bamako  pour rencontrer mon homologue malien, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly. Et, j’ai eu l’honneur d’être reçu par le Président de la République. Je suis venu exprimer aux autorités maliennes un message d’amitié, de proximité et de solidarité du peuple espagnol et de son Gouvernement. L’Espagne est engagé  depuis quelques années au Mali. Nous y sommes présents avec une ambassade depuis 2008, pour développer des programmes de coopération. Le  Mali a été  identifié  depuis le début comme un pays prioritaire pour la coopération espagnole.  J’ai eu le plaisir d’annoncer au ministre Coulibaly et au Président de la république que le Mali continue à être un pays prioritaire dans notre plan de  coopération pour la période de 2013 à 2016. En ce moment nous développons la coopération humanitaire. Nous sommes préoccupés comme le Gouvernement malien, de la sécurité alimentaire, de la situation des déplacés et des refugiés. Nous continueront à travailler dans ce domaine.  Nous sommes prêt à renforcer le bureau de la coopération que nous avons à Bamako à partir du moment que les conditions politiques le permettront.

Le Mali vit la crise multiforme la plus grave de son histoire. Que compte faire l’Espagne pour l’aider ?

J’ai parlé avec le ministre et avec le Président de la République de l’approche politique de la crise malienne. Nous croyons beaucoup au dialogue. Nous l’avons fait en Espagne par le passé. Il faut dialoguer avec toutes les forces politiques qui renoncent à la violence et qui sont prêtes  à contribuer au progrès et au développement du processus  démocratique au Mali. Nous avons vécus une transition politique difficile, il ya une trentaine d’année, après un régime autoritaire. Les circonstances étaient autres, mais  avec une grande ressemblance avec ce que vit le Mali. Les forces politiques ont accepté  de renoncer à une partie de leur programme pour arriver à un consensus  national qui a fait toute la transformation et toute la modernisation de l’Espagne. C’est l’expérience que nous pouvons partager avec nos amis maliens

Du point de vu sécuritaire quel sera l’apport de l’Espagne ?

Nous sommes prêts à accompagner le Mali dans l’effort sécuritaire dans des relations bilatérales et aussi dans le cadre de l’Union européenne. Du point de vue sécuritaire, il y a des opérations de l’Union européenne qui sont entrain d’être réaliser : Une mission de renforcement des capacités de sécurité dans les pays du sahel, à partir du Niger, mais avec une antenne à Bamako et à Nouakchott. Cette action est déjà en cours depuis le mois d’août. L’Espagne  y joue un rôle important. C’est un officier espagnol qui la dirige. Il y a une deuxième mission d’entrainement des forces  maliennes qui est entrain de se préparer à Bruxelles par l’Union européenne.  Nous sommes entrain d’étudier  les modalités de cette mission d’entrainement. Elle  sera approuvée probablement au mois de décembre. Nous allons contribuer. Finalement, il y a la mission de la  CEDEAO  approuvée par l’Union africaine et qui le sera probablement au mois de décembre, par le conseil de sécurité et le système des Nations Unies. Dès son approbation, nous allons voir comment contribuer. Mais toujours  de concert avec les autorités maliennes.  Nous voulons nous assurer que ce qui est fait répond aux besoins du peuple malien et dans le respect des objectifs des autorités du Mali.

Assane Koné 

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