Pour conforter leurs positions à Alger : Les groupes armés veulent attaquer Tombouctou et Gao

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L’Algérie médiateur du dialogue inter-malien ?
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

Après avoir obtenus le contrôle de Kidal, le MNLA, le HCUA et le MAA travaillent ardemment à reprendre les villes de Tombouctou et de Gao. Profitant de l’accord de cessez-le-feu, ces groupes armés continuent à se renforcer sur le terrain.

 

De plus en plus, les chances d’obtenir un accord définitif pour la résolution de la crise du Nord s’éloignent. Et la tournure prise par les négociations confirme cet état d’esprit.

Ainsi, la coordination (MNLA, HCUA, MAA) s’oppose catégoriquement à toutes solutions proposées par le gouvernement et la communauté internationale. C’est la preuve suffisante que le trio a un agenda différent des autres belligérants, qui souhaitent un règlement rapide de la crise à travers de paix.

Aussi les actions menées dans les localités contrôlées par ces groupes et leurs agissements à l’extérieur permettent-ils de comprendre la délicatesse de la situation. Depuis le début de la deuxième phase des négociations à Alger, de nombreuses manifestations sont organisées à Kidal  et autres villes du Nord. Ces actions sont menées dans le but d’influencer les décisions qui seront prises dans la capitale algérienne.

 

Les 6e et 7e régions dans le collimateur

Selon plusieurs sources, les groupes armés sont dans la logique d’attaquer les villes de Tombouctou et Gao. Ils travaillent à affaiblir l’armée malienne. D’ores et déjà, les enlèvements de véhicules et les attentats-suicides rentrent dans ce cadre pour déstabiliser les différentes forces sur place.

Les groupes armés qui se sont encore confortés à travers des renforts en provenance des pays voisins et surtout des camps de réfugiés entendent défier les autorités maliennes. En menant des attaques ciblées, le HCUA, le MNLA, le MAA veulent faire une démonstration de force afin d’obtenir le fameux statut particulier.

A en croire nos sources, le cessez-le-feu n’était qu’un prétexte fallacieux de permettre aux combattants des groupes armés de bien se préparer à affronter l’armée malienne dans ses positions. Dans la foulée, les éléments du MNLA, du HCUA, du MAA et autres coalitions de terroristes et narcotrafiquants peaufinent des enlèvements de personnalités de l’Etat, notamment des chefs de services, des préfets et gouverneurs dans le Nord.

Cette volonté de s’attaquer aux villes de Tombouctou et de Gao est confirmée par l’envoi d’émissaires des groupes armés chez les mouvements d’autodéfense. Plusieurs sources confirment qu’ils n’attendent que leur accord pour reprendre les hostilités et s’emparer des régions de Tombouctou et de Gao.

En tout cas, entre la première et la deuxième phase de négociations, les groupes armés ont eu d’importants contacts qui leur ont permis d’obtenir l’adhésion d’une partie de la Coordination des forces patriotiques. Mieux, ils sont parvenus en un laps de temps à infiltrer Gandakoye, Ganda Izo et autres qui restent des résistants.

Vraisemblablement, le cessez-le-feu qui devrait limiter les marges de manœuvre des belligérants a plutôt permis de renforcer militairement les groupes armés qui n’hésitent plus à mener des opérations dans les localités sous contrôle des FAMa.

A. M. C.  

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Je ne comprend plus rien .
    Le Mali ——— dispose d’une armée nationale ;
    La France ——- soutient le MNLA et lutte contre les Djihadistes ;
    Les Djihadistes ——— appuient le MNLA contre l’armée ;
    La MNUSMA ————– Soutient qui ?
    Qui aime le Mali ? Pourquoi le Mali ne bénéficie pas de soutient ?
    Je pense que la solution est simple et très simple . Soit une menons une guerre implacable avec la seule volonté de mourir pour la patrie c’est à dire tout le monde devient soldat ou nous acceptons la revendication des bandits en laissant le temps au temps car d’autres types de Maliens naitront pour libérer la vieille Nation.

    • Olala Qui soutient qui il est temps de compte sur soit même le mali est indépendant sa fait 50ans les hommes politique se sont enrichir au lieu de penser à l’état ses facile d accuse toujours les autres la sécurité d’un état doit être la priorité de ses dirigeants

  2. Même s’ils réussissent à prendre GAO et Tombouctou cela n’amènera pas l’état malien à signer un accord de partition du pays. Au contraire cela permettrait à la population malienne de comprendre que les négociations ne sont pas la solution alors les maliens vont s’organiser pour en finir avec ce problème une fois pour toute.

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