Rencontre de l’UA à Bamako : La rébellion touarègue au cœur des discussions

21 Mar 2012 - 08:17
21 Mar 2012 - 08:19
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Le 20 mars au CICB, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a tenu sa 314è réunion au niveau ministériel à Bamako. Les discutions ont  essentiellement porté sur la rébellion au Nord et la crise humanitaire dans les pays du Sahel. En plus des ministres et délégations des pays membres de l’UA, on notait des participants des Etats-Unis, de l’Union Européenne (UE), de l’Asie et des ambassades accréditées à Bamako. Dans sons discours, le Président ATT n’est pas allé  par milles chemins pour décrire la situation au Nord-Mali. « Mon pays traverse aujourd’hui une période difficile marquée par la dégradation de la situation sécuritaire dans sa partie septentrionale, en raison de la poursuite des attaques menées par des rebelles armés dont beaucoup sont des rapatriés revenus de la Libye, des islamistes armés et des narcotrafiquants contre nos forces gouvernementales, garantes de la stabilité nationale », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Les attaques des rebelles touaregs ont aggravé une situation humanitaire déjà difficile qui prévalait dans la région, y compris le déplacement de nos populations à l’intérieur du pays et vers les Etats voisins ». Selon les intervenants, cette situation est aggravée par l’impact de la crise libyenne. « Je veux faire référence à la prolifération des armes provenant des arsenaux libyens et à l’arriver des combattants armés dans leur pays d’origine. Aussi, des groupes terroristes et d’autres éléments ont tiré profit de cette situation pour renforcer leurs capacités opérationnelles... », a affirmé le président de la commission de l’Union Africaine, Jean Ping. Priorité pour le Mali « La situation qui prévaut dans le Nord-Mali, objet d’attaques des groupes armés depuis mi-janvier 2012, est la première matérialisation des menaces que nous redoutions pour l’ensemble de la région. C’est l’occasion pour moi de réitérer la ferme condamnation de l’UA de tout recours à la violence armée illégitime », a déclaré Jean Ping avant de souligner : « Il est important de définir les priorités des questions plus urgentes. La situation au Nord-Mali mérite toute notre attention. Nous nous devons de trouver à ce problème une réponse rapide, juste et efficace dans le cadre des instruments permanents de l’UA. L’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali doivent prévaloir en tout état de cause ». Selon Jean Ping, les actions de l’UA viennent en appui aux pays de la région. « Au Mali tout comme ailleurs, il est temps que tous comprennent qu’il n’y pas de revendication légitime qui ne puissent trouver une solution dans le cadre des systèmes démocratiques que nos Etats s’emploient à mettre en place. Notre rejet de la violence doit être absolu car il s’agit-là d’une condition sine qua non pour la viabilité du projet démocratique dans laquelle nos pays sont engagés », a-t-il conclu. Baba Ahmed

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