Acquisition des vignettes à Bamako : Une vraie mafia en plein cœur de la mairie du District

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L’acquisition de la vignette des engins à 2 roues à la mairie du district de Bamako est devenue une affaire mafieuse. Déjà, à 500 mètres de la mairie, des jeunes nuisent à la circulation, à la recherche de ‘’clients’’.

En effet, il existe un réseau mafieux à la mairie qui arnaque les propriétaires des engins. Ces gens qui partent renouveler leurs vignettes sont le plus souvent victimes d’un groupe d’arnaqueurs qui ne dit pas son nom, au vu et au su de tous.

Ces jeunes soutirent des sous à leurs ‘’clients’’, sous prétexte de pouvoir leur procurer la vignette en un clin d’œil.  Et pourtant, ils ne sont pas des agents de la mairie. La question que l’on se pose est de savoir de quelle manière ou par quel moyen parviennent-ils à accéder de ce document. Sont-ils en complicité avec des agents de la mairie, ou sont-ils recrutés par cette dernière pour arnaquer les pauvres citoyens ? Ou, distribuent-ils de fausses vignettes ?

On ne saurait donner des réponses à ces questions. Mais une chose est sûre, c’est que les autorités municipales ne sauraient dire qu’elles ignorent leur présence à la devanture de la mairie. Sans doute, ces marchands ont des complices parmi les agents de la mairie, sans qui aucune opération de ce genre ne serait possible.

En tout cas, certains de ces jeunes, pour convaincre les clients, n’hésitent pas d’expliquer leurs méthodes. « Je peux t’en avoir vite ; il y a le rang à l’intérieur, mais nous les ‘’coxeurs’’, on ne fait pas la queue. Je vais arranger, avec 500 F, ceux de l’intérieur. »

Pendant que d’autres font la queue pour avoir la vignette sous le soleil, ces jeunes la marchandent. Cette attitude en dit long sur la mairie centrale de Bamako qui fait des vignettes leur vache laitière, privant des centres secondaires de la distribution.

Selon des sources très sûres, la mairie centrale aurait vendu plus de 400.000 vignettes en 2018. Avec la sous-traitance, on peut déjà imaginer la somme colossale que les personnes impliquées peuvent collecter illicitement en une saison.

Oumar SANOGO

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