Front social et putschiste : La Police menace de perturber la transition

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Les policiers n’ont pas battu le pavé. C’aura plutôt été une véritable démonstration de motos ”Jakarta”, vendredi matin, lors de la marche de protestation organisée par le Syndicat de la Police Nationale. La manifestation a été précédée, la veille, d’un événement inédit dans la capitale, avec notamment l’enlèvement d’une dizaine environ de Commissaires de Police, pratique devenue monnaie-courante au Mali et pour l’enrayement de laquelle on ne peut plus compter raisonnablement sur des forces de sécurité qui en sont victimes au même titre que les nombreux civils.

Simeon Keita, syndicat Police

Quoi qu’il en soit, la marche des camarades de Simon Keïta aura été très instructive tant en termes de revendications que d’attitude vis-à-vis de la transition en cours. Pour le premier aspect, en effet, le maillon le plus essentiel du dispositif sécuritaire du pays n’y est pas allé par le dos de la cuiller. Ses doléances ont été exprimées sous forme d’exigences et ont trait entre autres à la titularisation de sous-officiers comme sergent de 1er échelon à la création de poste de hauts fonctionnaires de sécurité pour chaque département ministériel, au remboursement intégral des montants perçus sur les salaires au titre de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire), au remboursement de salaires non perçus par la promotion 2008 des élèves sous-officiers. Last but not the least, dans la lettre de déclaration adressée au Ministre en charge de la Sécurité figure en bonne place la rocambolesque problématique d’avancement à titre exceptionnel contesté par le syndicat de bord adverse. Sur ladite question, Simon Keïta et partisans sont aussi catégorique, quant à la mise en application immédiate de et sans délai des actes y afférents, en l’occurrence le Décret 2012-516 P-RM et les arrêtés subséquents. Qui plus est, le Syndicat de la Police Nationale se montre tout aussi exigeant sur la diligence des textes relatifs au nouveau statut des fonctionnaires  de Police déposés sur la table des autorités au lendemain du Coup d’Etat du 22 Mars

Ce sont là, en substance, les revendications qui focalisent l’intérêt du Syndicat de la Police Nationale, au moment où les autorités de la transition sont plutôt préoccupées par les préalables à un Etat à même de satisfaire les revendications catégoriques : la reconquête de l’intégrité territoriale du pays et l’instauration d’un pouvoir légitime pour faire face aux attentes populaires. Mais les camarades de Simon Keïta n’en ont visiblement cure et réclament ni plus ni moins leur prime de participation  au putsch du 22 Mars 2012. Quant à la partition qui leur revient dans les priorités et missions de la transition, elle est soumise à des conditions : l’équipement des unités de police pour la reconquête des régions Nord du pays, la satisfaction de l’ensemble des revendications pour un climat apaisé pendant la durée de la transition.

A.Keïta

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4 COMMENTAIRES

  1. si jamais l’Etat accepte les caprices des policiers et autres enseignants. Tous les corps vont se lever, ils sont pas les seuls dans le besoin, les autres prennent en compte la situation d’exception dans la quelle vit le pays .

  2. Siméon keita n’écoute personne à part ses intérêts personnels. Pour preuve ses amis d’hier sont aujourd’hui ses ennemis pour la seule raison de n’avoir pas accepté son projet de destruction de la police. Je vous donne deux faits :
    • L’actuel commissaire adjoint du 2ème arrondissement de Bamako a pris le risque lorsqu’il servait à Ségou d’assurer logement et alimentation à la délégation syndicale de Siméon lorsqu’elle s’y passait pour sa tournée. A cette époque la tendance Siméon était aux abois parce que ne faisant aucun poids face à celle de Tidiane. la stupéfaction a été que le même commissaire muté à la compagnie de circulation routière comme commandant adjoint a été chassé par les Siméon de prendre service à ce poste. L’administration irresponsable qu’elle est n’a trouvé d’autres chois que de prendre une autre décision pour muté ledit commissaire au 2ème arrdt de bamako, poste qu’il occupe actuellement.
    • Lorsque la tendance Siméon devrait répondre à la gendarmerie de leurs agressions des militants de l’UNTM lors des festivités du 1er Mai 2010 ; et que l’administration de la Police en son temps leur avait sonné de ne plus les couvrir ; elle s’est appuyée sur le syndicat des commissaires de police pour une médiation au près de l’UNTM pour que celle-ci retire sa plainte. Les commissaires qui ont effectué ses démarches pour qu’il n’y ait pas arrestation ont été ceux enlevés par les Siméon pour être séquestrés et battus.
    Chers lecteur je voudrais vous édifier sur certains points du statut de la police. A un moment donné de l’histoire de la police ; les policiers ne s’intéressaient guerre aux textes qui régissaient leur vie de policiers parce qu’ils se contentaient de rançonner les pauvres citoyens au niveau des carrefours et des postes de contrôles. Ainsi des individus procédaient à la relecture du statut chaque fois que l’occasion était donnée mais surtout en fonction de leurs intérêts personnels. De ce fait le fameux article a été crée. Il s’agit d’un reclassement dans une catégorie supérieure des corps de la police et à concordance d’indice. Explications :
    • Vous êtes commissaire et aviez sous vos ordres, durant plus de huit ans, un inspecteur ancien dans son corps d’inspecteur. Lorsqu’il arrivera à cet inspecteur de passer à la catégorie supérieure qui est le corps des commissaires alors nouveau commissaire qu’il est aura sous ses ordres son ancien chef. Ainsi comment pourrons-nous parler d’ordre et de discipline indispensable au fonctionnement des corps habillés et hiérarchisés.
    • Comment un infirmier Major sous les ordres d’un médecin peut devenir le chef de ce médecin avec ou sans la formation à l’école de médecine.
    • Cette transposition n’existe pas dans l’armée ; les Majors qui sont nommés officiers commencent toujours par le grade de sous lieutenant.
    • Comment un enseignant du primaire avec ou sans une maitrise (BAC + 4ans) peut devenir enseignant au secondaire et avoir sous ses ordres les anciens dudit secondaire.
    C’est pour vous dire à quel point ce Siméon est un monstre.
    Je trouve que l’Etat doit prendre ses responsabilités pour éviter de créer d’avantages de désordres.

  3. Ce Siméon Kéita est un vrai danger pour le pays. Depuis qu’il a fait irruption dans cette corporation, le syndicat de la police est devenu un contingent de voyous.

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