La lenteur constatée dans l’application du nouveau statut de la police nationale a suscité une nouvelle réaction du syndicat autonome de la police du Mali. Ce groupement des fonctionnaires de la police exige, dans un document rendu public, la satisfaction de plusieurs doléances sans quoi il battra le pavé, le 20 septembre 2019, pour informer l’opinion nationale et internationale de ses revendications.
- Maliweb.net- L’adoption du nouveau statut de la police qui semblait être une victoire pour le syndicat autonome de la police a tendance à tourner à une désillusion pour l’ensemble des fonctionnaires de la police. Dans une déclaration, le syndicat de la police susmentionné demande au ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré, la satisfaction de seize points de revendications dans le cadre du dialogue social. Le syndicat met en avant les efforts que la police fournisse au quotidien dans la stabilité du pays.
Ces points sont relatifs, entre autre, à la réintégration des policiers radiés de 2012 à nos jours (au nom de la réconciliation nationale), le dédommagement des Policiers victimes des événements de 2012 à nos jours, l'application des recommandations de l'Assemblée nationale lors de l’adoption du statut de la police et la modification : «
du Décret Numéro 451/P- RM Du 31-12-1999 portant les attributions et conditions de nomination des Hauts Fonctionnaires de défense et celui du numéro 2014/P-RM du 31-12-2014 portant le cadre organique des services propre de la Région ».
Améliorer les conditions de vie de travail des policiers
Dans cette liste des doléances formulées à l’endroit du ministre de la Sécurité, le syndicat autonome de la police demande la récompense des Policiers dans l'exercice de ses fonctions, l’harmonisation des primes en fonction des risques de travail, des services Brigades spécialisées, la redynamisation du projet de l'Académie de police sur les 20 hectares de Niamakoro, la reconstruction du Groupement Mobile de Sécurité. Outre, il sollicite aux autorités la dotation complète des Fonctionnaires de Police avant la fête de l'indépendance, en tenue Chevron, Casques, Gilets, celle des Brigades spécialisées en Véhicules Blindés, Bâton-télescopique, Casques avec viseur, Talkie – Walkie, l’application de la loi Numéro 2018-002/ du 12/01/2018, portant création de la DGPTS, adopté par l'AN le 13-12-2018.
Toujours dans le registre des revendications, le syndicat exige la création des postes de hauts fonctionnaires de Sécurité dans tous les départements Ministériels et leur occupation par des Fonctionnaires de police, la valorisation des diplômes Universitaires, l’adoption d’un arrêté pour le Poste de Zégoua, le recrutement d'élèves sous-officiers au profit de la section musique, la formation des fanfaristes au Mali ou à l’étranger, celle des éléments de la section motorisée à l'étranger ainsi que l’amélioration des conditions de vie de travail des fonctionnaires de Police de la Sciences et technologies tertiaires (STT ) et leur formation à l'étranger avec congé de formation.
Les responsables du syndicat autonome de la police d’enfoncer le clou en menaçant de battre le pavé le 20 septembre prochain si leurs doléances ne sont pas satisfaites.
Après l’adoption du nouveau statut de la police, un officier de la police indiquait dans d’autre organes de presse qu’il permettra désormais aux fonctionnaires de police déployés sur le théâtre des opérations de bénéficier des mêmes avantages que les militaires déployés dans les mêmes conditions. Il précisait qu’en cas de décès sur le front, le fonctionnaire de police sera nommé à titre exceptionnel au grade supérieur et ses ayants droit bénéficieront de dix ans de son salaire comme capital de décès.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net