ASSOCIATION DEMOCRATIE ET JUSTICE: Seul le Cnid rejette le Manifeste pour la démocratie

Sur huit partis politiques rencontrés par l’Association démocratie et justice (ADJ), un seul, le Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Fyt), a signifié son refus d’adhérer au Manifeste pour la démocratie...

Les Echos

4 Août 2006 - 14:37

Sur huit partis politiques rencontrés par l’Association démocratie et justice (ADJ), un seul, le Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Fyt), a signifié son refus d’adhérer au Manifeste pour la démocratie.

Les initiateurs du Manifeste pour la démocratie poursuivent leur combat pour la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance. Ils ont récemment rencontré le Cnid, le Bara, la Sadi, le Parena, l’Adéma, la CSTM, l’AMDH et le Conseil national des personnes âgées du Mali.

De ces différentes rencontres, il ressort que le Manifeste a eu un écho favorable sauf auprès du Cnid. Ce parti, selon le président de l’ADJ, Pr. Abdoul Traoré dit Diop que nous avons rencontré hier, a déplacé le problème. Car, le Manifeste n’a pas pour objet de dresser le bilan des 10 ans de l’Adéma au pouvoir, mais de défendre les principes démocratiques qui sont bafoués aujourd’hui au Mali.

« Beaucoup de partis politiques ont des problèmes de personnes et non de principe. La preuve, le Cnid a combattu l’Adéma hier, mais il est aujourd’hui dans un gouvernement qui est en train d’exécuter les programmes mis en œuvre par l’Adéma : Prodec, Prodej, Prodess et décentralisation », a souligné le Pr. Diop.

Le Cnid n’aurait pas, a-t-il ajouté, aussi apprécié le fait que les initiateurs du Manifeste aient d’abord pris attache avec des militants avant la direction du parti. Le Pr. Diop a expliqué cette démarche par le fait que de nombreux partis politiques souffrent du manque d’animation politique et de déficit de démocratie interne.

Le RPM, le Bara, la Sadi, le Parena ont adhéré à l’esprit du Manifeste. Le dernier aurait même proposé de rassembler tous les partis qui se ressemblent. Même son de cloche à la CSTM et à l’AMDH pour qui il n’y a pas de démocratie sans le respect des droits de l’Homme et la défense des droits des travailleurs, ce qui n’est toujours pas le cas au Mali.

Quant au Conseil national des personnes âgées, qui a été largement édifié sur les problèmes de Kidal, il a demandé aux initiateurs du Manifeste d’éclairer la lanterne des Maliens sur ce problème afin d’éviter tout conflit.

Les initiateurs du Manifeste comptent organiser une conférence de presse ce samedi et une table ronde avec des partis politiques dans les mois à venir.

Sidiki Y. Dembélé