Blaise Sangaré, à propos de l'incident de Bougouni : ''Le ministre Tiémoko Sangaré veut masquer sa platitude et sa défaite politique''

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C’est désormais la guerre ouverte entre le président de la Convention sociale démocrate (Cds), Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise et le ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Tiémoko Sangaré, par ailleurs 3ème vice-président de l’Adema.

L’opération  de  reboisement de la ville de Bougouni conduite par le ministre de l’Environnement, Tiémoko Sangaré  a-t-elle laissé des lendemains amers ? La réponse est évidemment oui, car, depuis quelques jours,  les paisibles populations ont  impuissamment assisté  à la fermeture de la mairie principale par le préfet.

Sur ordre d’un " ministre vindicatif et revanchard, dont l’intention secrète est de manipuler celui-ci, en vue d’une nouvelle recomposition du bureau communal " martèle Blaise Sangaré rendu furieux par le " comportement délétère " d’un homme qui n’a jamais réussi, selon ses propres  mots  " à s’imposer devant la CDS à Bougouni. "  " En 92 Tiémoko était président du groupe parlementaire Adema à l’Assemblée nationale, un parti qu’il quitta d’ailleurs avec la démagogie que l’on connaît des versatiles. La CDS qui venait d’être créée en 95 a compéti contre lui avec sa nouvelle casquette, c’est-à-dire le Miria. En juillet 97, nous l’avons battu aux élections législatives en un seul tour et de la façon la plus simple. Savez-vous  pourquoi ?  C’est parce que Tiémoko, qui est en réalité originaire d’un village de la commune de Manankoro, n’a jamais été considéré à Bougouni comme un leader, un fer de lance de quoi que ce soit. Dans sa vie civile, les populations de Bougouni ne peuvent indexer aucune œuvre, ni aucune participation.  Tiémoko est inconnu du bataillon des constructeurs du cercle de Bougouni. ", a-t-il souligné.

 " Tirant les leçons de tout cela en tant qu’acteur politique, chef de parti politique, j’ai compris pourquoi il a emprunté le chemin des médiocres parce que là le domaine de prédilection des petits parvenus, ce sont les intrigues, la gestion de la confusion, de la majorité globale ou de la majorité virtuelle permet de venir sous cape la légitimité politique du groupe. Toute chose qui pourrait permettre une ascension par la fenêtre réglementaire parce que la grande porte de la légitimité politique lui pose des embuches à cause de son impopularité et de son manque de racine socio-politique. Voilà Tiémoko Sangaré, ministre de la République au nom de la majorité Adema. Aussi, Tiémoko ministre de l’Agriculture, de l’environnement va se sentir avec la capacité politique des autres et surtout des moyens publics de l’Etat. Qu’on donne à Tiémoko le budget de l’Etat ne lui donnera jamais le goût de la victoire démocratique. ", a expliqué le président de la Cds avant d’ajouter ” Pour preuve, lors des dernières élections municipales, nous avons battu l’Adema à plate couture. Sur les 26 communes de Bougouni dont il se réclame à corps et à cri de manifestation et de chantage à l’engrais dans un milieu paysan, mon parti a raflé 10, dont la commune urbaine de Bougouni dirigée désormais par un homme d’une exceptionnelle qualité, et d’un dévouement social exemplaire. C’est cette convergence de vue pour la promotion de cette cité qui servit d’abord de socle à notre rapprochement politique. Sa carrière politique n’a véritablement commencé qu’en 2009, lors des dernières élections municipales.”

La rude bataille des frères Sangaré !

L’explication des incidents est simple et les faits sont là et têtus. De l’avis de notre interlocuteur, aucun bordereau ne fait cas de l’envoi de ballons et de maillons.  ”Tiémoko n’a aucune réserve pour sa fonction, aucun respect pour le programme politique ATT. Il n’a aucune conscience de sa fonction de ministre de l’Environnement dans un pays saharo-sahélien. 

En petit politicien, il fait de petits programmes politiciens pour reboiser la ville de Bougouni. Que cela échappe à la sanction gouvernementale. Qu’il profite de sa position de ministre, de la mobilisation des moyens de l’Etat. Mais que cet argent ne serve pas à faire la submersion à Bougouni, parce qu’il y a des vrais moyens politiques de gagner une mairie par élection que de la détruire…Ce faisant, il me fait mal et fait honte à la chanson de Nahawa Doumbia. Il se fait le porte-drapeau de cette image ironique qui a toujours collé au Bougounemien : le fameux examen de Bougouni..” Donc pour Blaise Sangaré, Tiémoko veut masquer sa platitude et sa défaite en manipulant les jeunes à détruire la mairie qu’il a lamentablement échoué à gagner par élection.

L’information qui a mis le feu !

C’est une histoire de ballons et de maillots envoyés semble-t-il par les partenaires français qui est à l’origine de la révolte de la jeunesse de Bougouni contre le maire. La rumeur est parvenue à la jeunesse que le maire aurait détourné les matériels sportifs. Après une journée de reboisement initiée par le ministre Sangaré, les jeunes décident de marcher sur la mairie. Le préfet a ordonné la fermeture de la mairie. Pour les responsables de la Cds, il n’y a aucun doute, c’est Tiémoko Sangaré qui a instrumentalisé les jeunes.

Chiaka Doumbia

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