Le Boss du PNIR en taule position : Un trou de 215 millions c FA dans la caisse

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Avec un trou béat de 215 millions cFA dans la caisse et un gouffre de 1,3 milliard cFA, fondu comme neige sous le soleil de Kidal, le Boss du Programme National des Infrastructures Rurales (PNIR) risque gros. Très gros.

Les délinquants financiers méritent un bon coup de pied au cul. Mais l’impunité aidant, le détournement du dénier public est devenu un excellent sport pour la santé. Tout est devenu normal dans notre pays.

Même les plus grands vices sont banalisés. Partout, le même refrain : « moi d’abord, et s’il en reste, la Nation pourra en bénéficier ».
Plus grave, à chaque rapport d’enquête, les mêmes irrégularités, le même viol du denier public .Le dernier rapport de la cellule d’Appui aux Structures de contrôle de l’Administration, le dixième du genre, vient de tomber. II épingle le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR), dont la gestion est jugée peu catholique.

Un rapport accablant

A en croire les enquêteurs, des dizaines de millions de nos francs manquent à l’appel de la caisse. II s’agit, entre autres, d’écarts constatés entre les décaissements des fonds domiciliés à la Banque, et ceux contenus dans le journal des dépenses du PNIR. Le premier écart, relevé par les fouineurs de la CASCA, est estimé à 14,2 millions CFA. II s’agit, selon eux, d’un écart existant entre les décaissements, ordonnés par le Boss à la Banque et le montant total des chèques émis. Alors question à deux sous : où sont passés ces 14,2 millions cFA ? Mystère et boule de gomme. Autre dégât constaté au PNIR par les enquêteurs : un autre trou de 196 millions cFA non remboursés. A tout cela, s’ajoute un découvert de 5 millions cFA, relevé dans le compte spécial de l’office du Niger. Et ce n’est pas tout. Loin s’en faut. 

Poursuivant leurs fouilles, les enquêteurs sont tombés, à leur corps défendant, sur un os : la disparition de 1,3 milliard CFA, représentant l’avance de démarrage, versée à un groupement d’Entreprises, chargées de la Construction de la route Nara –Niono.

Le hic, c’est que cette route n’a pas été réalisée. Et, pire, l’avance de démarrage volatilisée. Du moins, non encore remboursée par ses encaisseurs.
Et comble de la bouffecratie au PNIR, un Directeur Administratif et Financier (DAF) a été nommé par un arrêté du 22 avril 2004. Et son salaire, fixé à 1 million CFA par mois. Mais problème : son contrat de travail n’a pas été signé. Et depuis son entrée en fonction, le 05 mai 2005, son salaire n’a pas été payé.

Autant d’irrégularités, de vols et de viol du dénier public, qui ont poussé les enquêteurs à transmettre le dossier du PNIR au Autorités judiciaires.
C’est dire, que le Boss du PNIR risque fort, de se retrouver derrière les barreaux, pour s’être mouillé les babines. Une certitude quasi –absolue : il risque gros. Très gros. Comprenne, qui pourra !

                                    Le Mollah Omar

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