Coup de gueule du président de l’URP : « Au Mali, il n’y a jamais eu d’élections crédibles depuis 1992 ! »
Le dissident du PCR (ancien secrétaire général) n’a pas fait dans la dentelle avec la Cour constitutionnelle, et en général les conditions d’organisation et de déroulement des élections dans notre pays. Selon Dr Modibo Soumaré, « de 1992 à nos jours, le Mali n’a jamais connu d’élections crédibles et transparentes…Et poursuit-il, la Cour constitutionnelle s’est érigée en faiseur de députés… »
Pour certains, la déclaration a l’allure d’une provocation. Selon d’autres, l’homme politique a touché du doigt l’un des handicaps essentiels de notre processus démocratique. A une année des prochaines élections générales de 2012, la sortie fait plutôt tâche d’huile.
Dans une communication sur « Elections et fraude », présentée samedi dernier à la mairie de Commune II, le président de l’URP (Union des Patriotes pour la République) qui a dénoncé ce qu’il qualifie « les tares de notre démocratie », n’a pas fait dans la dentelle.
Le président de l’URP, a, au cours de sa communication, eu des propos très durs contre la Cour constitutionnelle, chargée de la validation, en définitive, des élections. Selon le conférencier, « cette institution s’est érigée en faiseur de députés ». « Lorsque dans une élection, on estime la fraude à plus de 500.000 voix, les élections doivent être reprises dans cette circonscription. Quand le vote est discrédité, c’est la démocratie qui en souffre. Il est important aujourd’hui d’engager la réflexion sur le rôle de la Cour constitutionnelle » a martelé le président de l’URP. Qui propose comme solutions à la fraude électorale, la fiabilité des listes et du fichier pendant les élections, la formation plus pointue des présidents des bureaux de vote, l’annulation du vote par témoignage, la moralisation des dépenses électorales chez les candidats », etc. Selon le conférencier, qui a lancé un appel à la prise de conscience chez les jeunes, l’application de ces mesures est un passage obligé pour la crédibilité de notre démocratie.
Notons que cette conférence débats du samedi s’inscrivait dans le cadre des activités du 12 août, marquant la célébration de la Journée internationale de la jeunesse. La conférence, qui a réuni plusieurs invités dans la salle de conférence de la mairie de la commune II, était organisée par le Conseil communal du CNJ-Mali de la Commune II, présidé par Moussa Guindo.
Issa Fakaba SISSOKO
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