FDR et les concertations nationales : Les raisons du rejet

12 Nov 2012 - 02:50
12 Nov 2012 - 02:50
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Pour donner des informations sur son refus de participer aux concertations nationales, le FDR (Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République) a organisé ce samedi 10 novembre 2012 à la Maison de la presse une conférence de presse pour justement donner leurs raisons du rejet des concertations nationales. La conférence de presse qui s’est vite transformée en conférence-débats a enregistré deux communications. La première axée sur une présentation du FDR, présentée par Sidy Bocoum, secrétaire administratif du  Front et la seconde présentée par Fihroune Maïga, sur la position du FDR sur les concertations nationales. M. Bocoum dans son intervention a rappelé que le FDR a vu le jour après les évènements du 22 mars 2012. Il regroupe les principaux partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale du Mali (120 députés sur 147), et plusieurs autres partis extraparlementaires, l'UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), le Conseil national de la jeunesse (CNJ), trois organisations de femmes (APDF, FENACOF, AESF). Selon Sidy Bocoum, le FDR veut s’opposer à toute forme d’usurpation du pouvoir. Selon lui, la démocratie malienne avant le coup d’état du 22 mars était l’une des plus exemplaires du continent africain. « Cette démocratie a charmé l’Afrique et le monde entier et a fait la fierté du pays », a-t-il déclaré. La vision du FDR, a-t-il rappelé, est entre autres : la défense de la démocratie et de la République, promouvoir une culture de paix, renforcer les valeurs et les fondements de la démocratie. Son objectif principal est de mener la lutte pour le Mali et pour la paix qui a d’ailleurs abouti à des résultats tels le retour à l’ordre constitutionnel, avec la signature de l’Accord-cadre du 6 avril, la mobilisation de la communauté internationale, la prolongation du mandat des députés et des conseillers nationaux et la gestion de crise sécuritaire. Ces résultats ont été obtenus, selon M. Bocoum, à travers l’organisation des conférences, des meetings, des marches, des déclarations etc. Par rapport aux concertations nationales, le FDR explique son refus d’y participer par la simple raison que ses propositions pour la bonne marche de la transition et une solution concrète de sortie de crise n’ont pas été prises en compte. Selon lui, si ces concertations se font tel qu’elles se présentent, il ya un risque de blocage institutionnel. Ainsi pour le FDR, il est nécessaire de mettre les différents groupements (FDR, Copam, CSM, ADPS et IBK 2012) sur le même pied  et en confiant la présidence à une personnalité neutre et consensuelle pour la création et la composition de la Commission technique chargée de l’élaboration des Termes de référence (TDR) de ces concertations nationales. Telles sont entre autres les propositions que le FDR a faites en amont. Le premier vice-président du FDR, Ibrahima N’Diaye dans son intervention a précisé selon ses termes que les concertations nationales comme annoncées «  est un coup de poignard dans la tentative de reconquête d’une intégrité territoriale véritable ». En effet l’accord du FDR pour l’organisation des concertations, qui ne sauraient revêtir un caractère souverain, s’il s’inscrit dans une logique d’apaisement et de regroupement de l’ensemble des forces vives du pays dans un contexte de crise, vise également à consolider les acquis de la transition. Pour conclure, les membres du FDR ont précisé que la prise en charge des « pertinentes recommandations » formulées à l’avant-projet des termes de référence déterminera leur participation auxdites concertations. R. Yagabenta (stagiaire)

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