Les jours du président Mamadou O. Sidibé comptés à la tête du Prvm/Fasoko : 36 des 49 sections favorables à un congrès extraordinaire le 27 février

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Le dernier congrès extraordinaire du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM/Fasoko), tenu le 26 décembre dernier sur fond de contestation, a laissé des traces sur la cohésion au sein de cette formation politique. Conséquence : 36 des 49 sections (plus des 2/3) du parti du Chameau blanc à Bamako tout comme à l’intérieur du pays se mobilisent pour l’organisation d’un congrès extraordinaire le 27 février prochain.

Le président du parti PRVM/Fasoko Mamadou Oumar Sidibé sera-t-il mis en minorité lors du prochain congrès ? Vu l’engagement et la détermination des contestataires qui réclament son départ de la direction du parti, on peut répondre par l’affirmative.

Déjà les frondeurs comme les appellent certains ont déjà miné le terrain hypothéquant toute chance au président de sauver son fauteuil. Au regard des documents que nous avons pu consulter et des témoignages recueillis, il ressort que plusieurs sections ont donné leur feu vert pour pousser l’actuel président vers la sortie, ce malgré sa résistance.

Les sections qui ont rejoint le navire du changement sont au nombre de 36 sur  49 que compte le parti. Il s’agit, entre autres, des sections de Nioro, Yélimané, Kéniéba, Bafoulabé, Kolokani, Ouéléssébougou, Banamba, Koulikoro, Dialakorodji, Kalabancoro, Mandé, Kangaba, Kolokani, Ouéléssébougou, Sikasso, Yorosso,  Kolondiéba, Kadiolo, Bougouni, Yanfolila, Bla, San. Niono Tominian, Barouéli, Macina, Bankass, Ténenkou, Mopti, Bandiagara, Niafunké, Koro figurent également sur la liste des partants au congrès extraordinaire. S’y ajoutent les communes I, IV de Bamako sans oublier 4 autres sections qui se préparent selon eux à les rejoindre dès cette semaine.

Notons que la crise au sein de ce parti a éclaté au grand jour le 26 décembre 2020 à la faveur d’un congrès extraordinaire contesté. A l’issue de ces assises, les contestataires favorables à un congrès extraordinaire le 27 de ce mois ne manquaient pas d’arguments pour qualifier la rencontre du 26 décembre “de solitaire” et “anti-démocratique”.

“A l’arrivée, l’accès à la salle du Palais a été refusé aux délégués ne possédant pas de badges, lesquels badges étaient monopolisés par les organisateurs, les noms y ont été apposées par les représentants des sections (pratique donnant la possibilité à toutes sortes de manipulations)”, accuse un partisan du congrès du 27 février prochain.

Il souligne aussi qu’il n’y a pas eu de travaux au Palais des sports après la cérémonie d’ouverture. Ce n’est pas tout, le Bureau exécutif national sortant et le président n’ont pas démissionné sans oublier la non présentation rapports moral et financier, la confiscation des documents de congrès notamment les termes de référence, les agendas, les statuts et règlement intérieur par “les hommes de main” du désormais président contesté.

D’où l’ire de certaines sections qui, aussitôt après cette rencontre, ont tenu un point de presse pour expliquer le déroulement des faits et la violation des statuts et du règlement intérieur du parti lors de ces assises. Et près de deux mois après le congrès du 26 décembre, la fronde contre le président Sidibé s’est plutôt amplifiée et les contestataires n’entendent point lâcher prise et voudraient faire partir légalement le président Mamadou Oumar Sidibé à l’issue de la rencontre du 27 février prochain.

Le PRVM/Fasoko est l’un des partis les plus structurés du pays. Pour preuve, il était arrivé en deuxième position dans plusieurs localités lors des dernières élections législatives et compte en son sein 7 maires et plus de 330 conseillers communaux.

 Kassoum THERA

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