Transition : 17 mois sans élections, mais l’armée « monte en puissance »

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25 septembre 2020 – 28 février 2022, il reste 25 jours avant la fin des 18 mois de la transition. Le processus sera prolongé, mais la durée de cette prolongation n’est toujours pas connue par les Maliens.

Le Conseil National de Transition a décidé de laisser le choix de la durée au gouvernement. Celui-ci devra ainsi se référer aux recommandations des assises nationales de la refondation avec un délai de prolongation entre six mois et cinq ans. Parmi les priorités de cette transition, figure l’organisation des élections et le retour de la sécurité.

Sur le plan du rétablissement et du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, le bilan est « jugé positif », par des experts sécuritaires et certains regroupements de la société civile dont la synergie 22. L’acquisition de 4 aéronefs de combat, plus de 300 véhicules d’opération et autres types d’engins roulants sont cites par ces différents acteurs. La construction d’une école de guerre et un hôpital militaire de niveau 4 sont aussi en cours.

Montée en puissance des FAMas
La montée en puissance des forces armées maliennes est également saluée par les populations sur le théâtre des opérations au Nord et au centre du pays.
L’état-major des forces armées a récemment indiqué, la libération de 18 personnes dont 17 militaires et 1 civil. Des villages sous occupation jihadistes ont été également libérés. Mais, il faut souligner aussi l’effritement de la coopération militaire avec les forces Barkhane et Takuba.

Concernant la mission relative à la promotion de la bonne gouvernance et l’organisation des élections, les avis divergent. Si les partisans de la transition se réjouissent de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections et des actions menées dans le renforcement de l’autorité de l’état, le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques estime que rien n’a été fait sur les questions relatives à la révision de la constitution, des listes électorales et l’élaboration d’un chronogramme électoral. Une mise en œuvre lente de l’Accord pour la paix et la réconciliation est aussi dénoncée par certains acteurs du processus de paix.

Pas de vide juridique
La durée de la prolongation de la transition n’est toujours pas connue par les Maliens. Mais « il n’y aura pas un vide juridique après la fin du premier chronogramme de transition ». C’est ce que déclare Dr Abdoul Sogodogo, spécialiste en relation internationale. Il indique que la prorogation de la transition se passe dans la légalité et dans la légitimité.

Source : Studio Tamani

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