- Le Burkina Faso met fin à la quarantaine d’une douzaine de villes
Le président Roch Marc Christian Kaboré a mis fin
à l’isolement imposé à une douzaine de villes touchées par le coronavirus, dont la capitale Ouagadougou. Le trafic interurbain, interdit depuis le 26 mars entre ces villes, a donc pu reprendre dès ce mardi. En revanche, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, ainsi que l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes restent en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Si l’assouplissement des restrictions est salué par le milieu des affaires, les personnels de santé restent inquiets face à une possible résurgence des cas de coronavirus dans le pays. «
Les choses sont en train de rebondir avec 20 nouveaux cas de coronavirus en 48 heures. Il faut trouver les moyens et les stratégies les plus efficaces pour que les populations respectent les mesures barrières », indique le président de l’Ordre des infirmiers du Burkina Faso. Le pays compte officiellement 46 morts et 672 cas positifs au coronavirus.
Au Burkina Faso, comme en Angola, au Kenya et en Guinée, la Fédération burkinabé a décidé de mettre fin à la saison du championnat national de football. C'est l'option de la saison blanche qui a été choisie. La FBF réfléchit à la manière d'aider les clubs dont les finances sont en danger. La saison 2020-2021 devrait commencer le 4 septembre prochain, sous réserve de la levée des mesures restrictives liées à la pandémie de coronavirus.
- Pas de ralentissement des opérations de Barkhane, selon un général de la force française
«
Le Covid-19 n'a pas d'impact sur nos opérations », assure le général Pascal Facon, au commandement de la force Barkhane au Sahel. Selon lui, l’épidémie représente une «
contrainte opérationnelle supplémentaire », mais la force française s’est adaptée, malgré un décalage des relèves et des quatorzaines avant chaque déploiement. «
On a énormément travaillé à la mise en œuvre de mesures individuelles et collectives pour faire en sorte que cette contrainte soit la plus minime possible », a-t-il déclaré lors d’une visioconférence de presse. Le général assure que très peu de cas positifs ont été recensés parmi les 5 100 militaires déployés, sans donner de chiffre précis sur le nombre de soldats atteints par le virus.
- Le président ougandais allège les mesures de confinement
En Ouganda, le président Yoweri Museveni a annoncé lundi soir la levée de certaines mesures de confinement. Les grossistes, les quincailleries, les garages, les ateliers de métallurgie et de menuiserie, ainsi que les assurances et une trentaine d’avocats peuvent reprendre leurs activités dès ce mercredi. Les restaurants pourront de leur côté assurer un service de vente à emporter. Les écoles et les frontières resteront cependant fermées. Toutes ces nouvelles mesures seront réévaluées par un comité d’experts dans deux semaines.
- La RDC s’apprête à libérer des détenus afin d’endiguer la pandémie dans le pays
En Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi a ordonné des libérations massives pour les détenus qui ne présentent aucun risque, qui sont en attente de jugement ou qui ont été condamnés à des peines mineures. Le comité en charge de la riposte contre le Covid-19 a indiqué lundi soir que la contamination dans les prisons risquait d’être un facteur de propagation du virus à grande échelle dans la population congolaise, notamment si la prison de Makala était touchée.
Makala, la prison centrale située à Kinshasa, est le plus grand établissement pénitentiaire du pays. Quelque 8 000 prisonniers s’entassent dans des cellules collectives sans lits. «
Nous dormons à tour de rôle, dans un environnement indescriptible et la distanciation sociale est quasi impossible », témoigne l’un d’entre eux. Et même en période de pandémie, de nouveaux prisonniers arrivent en masse. Selon une source pénitentiaire, près de 600 détenus
ont été envoyés à Makala depuis un mois.
- L’OMS demande des « essais cliniques rigoureux » pour les traitements issus de la médecine traditionnelle
Le bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique demande que des «
essais cliniques rigoureux » soient appliqués aux nouvelles thérapies à base de plantes pour soigner les patients atteints de Covid-19. Selon l’institution, qui reconnaît cependant les bienfaits de la médecine traditionnelle et alternative, les remèdes comme l’artemisia, utilisé à Madagascar et exporté dans d’autres pays du continent, doivent prouver leur efficacité avant d’être testés à grande échelle. «
Les Africains méritent d’utiliser des médicaments testés selon les normes qui s’appliquent aux médicaments fabriqués pour les populations du reste du monde », écrit l’organisation dans un communiqué.
Le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine (CDC) a également annoncé ce mardi être en discussion avec Madagascar afin d’obtenir des données techniques sur le Covid-Organics, la décoction présentée comme un remède au coronavirus par les autorités malgaches. «
Une fois que nous aurons en notre possession les détails, nous étudierons les données scientifiques sur la sécurité et l’efficacité et l’innocuité du traitement », indique le CDC.