Bamako: Les cheminots en colère

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Les travailleurs de la société Dakar-Bamako-Ferroviaire ont manifesté, hier, tôt le matin, leur mécontentement, en bloquant trois axes très fréquentés dans la capitale : le passage à niveau de la mairie du District et les deux passages à niveau de l’Assemblée nationale. Ainsi pouvait-on, lire sur le train immobilisé sur le passage à niveau du côté de la mairie du District de Bamako, «trop c’est trop. Nous réclamons nos salaires».

Souleymane Bagayogo est membre du groupement syndicat association des chemins de fer, chef division de gare. Selon lui, cette manifestation avec barricade est due essentiellement au non paiement de plusieurs mois de salaire des travailleurs de la société Dakar-Bamako-Ferroviaire du Mali. «Cela fait 4 mois que nous sommes sans salaire. Nous avions déposé une demande de marche pacifique au gouvernorat juste pour manifester notre mécontentement et les difficultés auxquelles nous faisons face à propos du retard de paiement de nos salaires», explique-t-il, visiblement très en colère.

La marche n’ayant pas été autorisée par le gouvernorat, les cheminots ont jugé de se faire entendre en bloquant des axes routiers par les trains. «Le blocage des voies a commencé depuis 4 heures. Suite à des négociations engagées avec le département des Transports, nous avons débloqué la circulation aux environs de 13 h 15», détaille Souleymane Bagayogo. Le chef de division de gare, a par ailleurs, demandé aux plus hautes autorités de penser aux conditions de travail des cheminots du Mali, car ils font d’énorme sacrifice. «Quatre mois sans salaire, cela ne nous a pas empêchés de venir travailler pour faire circuler les trains. L’acte de ce matin était pour nous une manière de nous faire entendre et passer un message fort au département des Transports et à l’ensemble de la population de la capitale pour que tout le monde sache quelle est réellement notre situation», dira M. Bagayogo.

Fodé Pap Ouattara, conducteur de train, était lui aussi très en colère. «Les machines auxquelles nous travaillons, sont vieilles. Elles ont été juste repeintes sinon le moteur ne fonctionne pas normalement», raconte-t-il, tout en demandant à la population d’être appréhensive à la cause des cheminots quand ils ont bloqué les voies pour réclamer quatre mois d’arriérés de salaire.

Abdoul Karim COULIBALY

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7 COMMENTAIRES

  1. DONC POUR CA LE MINISTRE DU TRANSPORT DOIT EN CE TEMPS DES EXPLICATIONS A LA POPULATION . C’EST PAS LUI QUI A FAIT LE TRAJET BAMAKO-KAYES POUR DIRE A LA POPULATION DE KAYES QUE DESORMAIS LE TRAIN FERAIT BEL ET BIEN LE TAJET BAMAKO-KAYES. CE N’EST PAS EN FAISANT DE LA CAMPGNE QUE VOUS AUREZ A CONVAINCRE LES GENS DE CETTE MANIERE LA. DONC ASSEZ DE BLUFF

  2. Une honte pour la gestion catastrophique de nos sociétés étatiques.ils ont droit à la grève pour se faire entendre.

  3. Ces cheminots, s’ils existent doivent s’en prendre à eux mêmes. Tout le monde sait comment ils ont mis à genou les chemins de fer. le train roulait pour eux et non pour la société.

  4. Ah Bon ??? il y a des cheminots au Mali ?
    Mais ? je comprends pas. Il n’y a pas de train, pas de chemins de fer mais il y a des cheminots.
    Ce sont des cheminots de bureau ?

  5. La société Dakar-Bamako-Ferroviaire est une société privée et pour se faire c’est la société qui paye les salaires de ces employés. Comme le train avait été arrêté, le gouvernement pour venir en aide aux cheminots a pris l’engagement de remettre le train sur les rails et de verser au fur et à mesure que le train fera des recettes des arriérés de salaires accumulés quand le train était aux arrêts. Mais comme le Mali du président IBK est celui de tous les droits, cet engagement du gouvernement est devenu un droit pour ces employés qui malgré qu’ils aient repris le travail que l’Etat paye maintenant et tout de suite les arriérés de salaires. Et au nom de leur droit supposé nos routes sont bloquées.

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