Colloque international de l’Apumaf : Penser l’Etat et la jeunesse

0

« Penser l’Etat, penser la jeunesse : quelle gouvernance des politiques de jeunesse dans les Etats d’Afrique francophone », était le thème central du colloque international tenu par l’Association de la diaspora Professionnelle, Universitaire et Scientifique Malienne de France, du 17 au 18 décembre dernier, à l’USJPB sur la colline de Badalabougou.

L’objectif de ce colloque est de laisser la parole aux chercheurs pour qu’ils présentent les résultats de leurs recherches, les confronter en tables rondes pour tirer des conclusions fiables. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique, Me Mountaga Tall, en présence du président de l’APUMAF, le sociologue Dr Tiefing Sissoko, des experts universitaires et d’un nombre important de jeunes.

Selon le Ministre Me Mountaga Tall, le colloque sert d’espace de  rappel aux plus hautes autorités de l’Etat à réfléchir sur ces thèmes, à se remettre en cause, mais surtout à dégager les pistes d’avenir. Car « la jeunesse est l’avenir d’une nation, c’est elle qui est appelée à assurer la relève de demain. Donc sous cet angle, elle doit être au centre de toutes les préoccupations du point de vue de son encadrement civique et patriotique, de son insertion ». « C’est notre responsabilité citoyenne de préparer la jeunesse à cette responsabilité. C’est ma responsabilité particulière en temps que ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de former cette jeunesse parce que ma mission première est de doter le Mali de ressource humaine capable d’assurer son développement », a reconnu Me Tall. Qui a dit s’y employer et a afficher la certitude que« l’espoir est permis que  cette jeunesse peut relever le défi ».

Pour le ministre, les thèmes du colloque sont à la fois actuels et importants. C’est pourquoi il a dit attendre que toutes les conclusions des assises leur soient soumises pour éclairer l’action qu’ils mènent au quotidien.

Quant au Dr Tiefing Sissoko, président de l’Association de la diaspora Professionnelle, Universitaire et Scientifique Malienne en France (APUMAF), ce colloque a été initié parce qu’aujourd’hui, il semble nécessaire de tisser des relations entre les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, « puisque la problématique malienne ne concerne pas uniquement les maliens de l’intérieur, elle est aussi la préoccupation des Maliens de l’extérieur ». Raisons pour lesquelles chaque fois qu’ils ont l’opportunité d’engager des actions pour le développement du Mali et la jeunesse, ils le font. Aux dires du Dr Sissoko, le colloque est un premier du genre ici au Mali et la présence des experts et du ministre prouvent à suffisance que le défi est d’avance relevé.

A en croire le président de l’APUMAF, la problématique de la jeunesse mérite une attention particulière, celle par la recherche. En cela, les décisions politiques peuvent être nourries par les réflexions engagées dans les laboratoires de recherches par les chercheurs par les universitaires.

Pour Dr Sissoko, les défis à relever par la jeunesse en matière de gouvernance sont beaucoup. D’abord le contexte dans lequel le Mali vit n’est pas facile, « il suffit de regarder la télévision pour se rendre compte de l’ampleur de la crise, une crise économique et sociétale, le développement du terrorisme, la montée de l’extrémisme religieux. Tous ces éléments sont des enjeux pour la jeunesse », a-t-il affirmé.

Le deuxième défi, selon lui, est d’abord l’engagement, car « il n’y de pire dans l’humain que l’indifférence, qu’il faut éviter ». Il s’agit donc pour la jeunesse de trouver les moyens de communication pour porter loin le message. Le troisième défi, a ajouté Dr Sissoko, est de multiplier les espaces d’échange de ce genre pour que les jeunes de l’intérieur et de l’extérieur se rencontrent, se communiquent et partagent des expériences.

Au cours du colloque, il a été question d’enjeux de l’éducation et de la formation, de politique nationale de la jeunesse, d’accès à l’emploi, de politique nationale de l’enseignement supérieur donc de formation, de l’immigration ainsi que l’insertion professionnelle.

Issiaka M Tamboura (maliweb.net)

Commentaires via Facebook :