Mali: une centaine de victimes «d’esclavage» chassées de leur village arrivent à Bamako
10 Mai 2021 - 10:08
10 Mai 2021 - 10:08
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Une centaine de personnes dont 18 femmes et 53 enfants ont trouvé refuge ce mercredi à Bamako. Installés à la cité des enfants, elles ont fui leur village de la région de Kayes sous la pression des autorités coutumières après avoir refusé leur statut « d’esclave » dicté par la tradition.
Assise sur un matelas posé à même le sol Sira Diallo a quitté pour la première fois son village de Biramabougou dit-elle sans possibilité de retour : « Ils nous ont chassé ! Ils nous ont dit que nous étions leurs esclaves, puis de respecter les us et coutumes. Nous avons refusé. »
Créé en 2017 sous le nom du Rassemblement malien pour la fraternité et le progrès ce mouvement lutte contre les séquelles de l’esclavage. Pour d’autres cette volonté d’émancipation est perçue comme une révolte contre les coutumes.
Castes
Dans cette localité comme dans bon nombre de village de la région de Kayes et du Mali, la société est divisée en castes avec en bout de chaîne les personnes désignées comme « esclaves ». Ces derniers, tout en étant libre de leurs mouvements, refusent cette appellation et toutes les petites tâches qui leurs incombent. Mady Sidibé s’en fait le porte-voix : « Nous sommes organisés de telle façon, que nous avons une association qui s’appelle Gambana. Gambana a pour objectif de montrer que tous les hommes sont égaux. »« On les prive de tout »
« Les gens sont ligotés, les gens sont tabassés. On les prive de tout, de leurs champs de culture, on les prive d’aller au commerce, on les prive de fréquenter les mosquées, c’est vraiment beaucoup de violations, beaucoup d’abus et beaucoup de privation », explique Aguibou Bouaré, le président du Conseil national des droits de l’homme. SOURCE: https://www.rfi.fr/fr/afriqueQuelle est votre réaction ?







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PkagameIl faut l'abolir il n y a plus d'excuse!4 ansRépondreLike (0)
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ConfianceJ'espere que nos autorites s'assumeront. Leurs droits coutumiers, leurs proprietes foncieres, etc., le tout leur doit revenir. Dans notre beau Mali, la terre appartient à ceux la travaille. Les esclavistes à tout bord, doivent être interpellé et reduits au strict minima.4 ansRépondreLike (0)
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KinguirankeEsperons que les autorites vont s'assumer sinon dans une pays Caste rien ne marchera car nous ne serons jamais UN PEUPLE n'auront jamais un meme UN BUT et pas UNE FOI4 ansLike (0)
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BamakéLE ROI BITON DE SEGOU 12 Mai 2021 at 00:09 " ... Bamake, vous evoquez la dialectique du maitre et de l’esclave chez Hegel. L’ ETAT DOIT JOUER SON ROLE EN APPLIQUANT LES LOIS EN VIGUEUR! CES GENS QUITTENT PARCE QUE SELON LE DROIT COUTUMIER, LES TERRES APPARTIENNENT AUX “MAITRES”! L’ ETAT MALIEN DOIT EGALEMENT SE RASSURER QUES CES GENS SOIENT PROPRIETAIRES DES MAISONS QU’ILS ONT TOUJOURS HABITE’ES ET DES TERRES QU’ILS ONT TOUJOURS CULTIVE’ES!!! MEME AU TEMPS DE LA COLONISATION, LES COLONS BLANCS AVAIENT CREE’ DES QUARTIERS LIBERTE’ POUR PROTEGER LES NOIRS QUI REFUSAIENT L’ESCLAVAGE!... " ...///... : Non Monsieur, LES TERRES n'APPARTIENNENT Pas toujours et partout au Mali AUX “MAITRES” esclavagistes! Il y a des Maliens " esclavagisés " qui sont maîtres des terres qu'ils occupent depuis la nuit des temps. Par le truchement des guerres et des invasions..., d'autres sont venus d'ailleurs les commander sur leurs terres... Les protagonistes ont dû trouver des arrangements et des compromis pour vivre ensemble sans être en conflit permanent... Du fait que les Chefs coutumiers sont les interlocuteurs et le prolongement du POUVOIR d'ÉTAT au Mali en ZONES rurales au Mali. Ces Chefs coutumiers qui n'étaient pas " primo-possesseurs ", ont trouvé des astuces avec l'ÉTAT, pour déposséder en quelques sorte les esclavagisés de leurs terres... De toute façon, chaque Malien, chaque Malienne et chaque Famille Malienne est en droit d'avoir sa Place en Territoire Malien et la conserver. Nos Intellectuels qui défendent les pauvres, la veuve et l'orphelin en Europe, en Amérique et dans d'autres pays développés quand ils y sont, ne doivent pas continuer à ignorer ce combat noble quand une fois ils rentrent chez eux en Territoire Malien. Ils sont Intellos de Gauche quand ils sont en OCCIDENT... Ils deviennent " conservateurs " traditionnalistes partisans de la continuation de l'esclavage par ascendance une fois qu'ils sont en Territoire Malien... Allez comprendre cette attitude...! Vivement le Mali pour nous tous.4 ansRépondreLike (0)
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LE ROI BITON DE SEGOUBamake, vous evoquez la dialectique du maitre et de l'esclave chez Hegel. L' ETAT DOIT JOUER SON ROLE EN APPLIQUANT LES LOIS EN VIGUEUR! CES GENS QUITTENT PARCE QUE SELON LE DROIT COUTUMIER, LES TERRES APPARTIENNENT AUX "MAITRES"! L' ETAT MALIEN DOIT EGALEMENT SE RASSURER QUES CES GENS SOIENT PROPRIETAIRES DES MAISONS QU'ILS ONT TOUJOURS HABITE'ES ET DES TERRES QU'ILS ONT TOUJOURS CULTIVE'ES!!! MEME AU TEMPS DE LA COLONISATION, LES COLONS BLANCS AVAIENT CREE' DES QUARTIERS LIBERTE' POUR PROTEGER LES NOIRS QUI REFUSAIENT L'ESCLAVAGE!4 ansRépondreLike (0)
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KenedougouIl ne faut pas oublier que le griot est un commerçant, il vend sa prestation. Comme le client est roi, il va de soi qu’il accepte qu’on le traite d’esclave. Mais je maintiens que tradition ou pas il faut arrêter de traiter les gens d’esclave. L’esclavage est reconnue comme un crime dans tout pays digne de ce nom4 ansRépondreLike (0)
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Moussa DMais Kénédougou, le Mali n'est justement pas un pays digne de ce nom.4 ansLike (0)
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Bamakéhttps://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/journal-de-l-afrique/20210510-edition-sp%C3%A9ciale-journ%C3%A9e-des-m%C3%A9moires-de-l-esclavage-le-combat-pour-ne-pas-oublier Vivement le Mali pour nous tous.4 ansRépondreLike (0)