Sophie Pétronin veut déjà retourner au Mali pour s'occuper de son association

“Tu n’iras pas où tu veux”
Elle s’est aussi dit heureuse d’avoir appris que son assistant avait pu prendre la relève en son absence. “Il faut quand même que j’aille jeter un oeil et les saluer parce que j’ai pris cet engagement. Si vous prenez un engagement, allez au bout de votre engagement, sinon vous aurez perdu votre raison d’être sur cette Terre!”, a-t-elle déclaré dans un vibrant plaidoyer pour l’action humanitaire.Sophie Pétronin après quatre ans de captivité : "Non je n'ai pas de colère. Ca va me faire du mal d'avoir de la colère." pic.twitter.com/ujQaLtcJ3l — franceinfo plus (@franceinfoplus) October 9, 2020 Son fils Sébastien Chadaud, arrivé mardi à Bamako et présent à ses côtés, a réfréné son ardeur en disant que cela se ferait “en toute sécurité”. “Attends-toi à ce que je cadre certaines choses, tu n’iras pas où tu veux”, a-t-il dit après s’être beaucoup investi en sa faveur. Sophie Pétronin a par ailleurs dit n’éprouver “aucune colère”. Dans un entretien distinct avec l’AFP et Radio France Internationale, elle a dit faire “partie de la famille gaoise” (de Gao, ndlr) et esquissé une vision dédramatisée de ce qu’avait été sa captivité. Le temps lui a paru “un peu” long, “mais j’ai transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle”. “J’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait et j’ai pas résisté, et puis voilà je m’en suis sortie”, a-t-elle dit. Cela “se passait bien, l’air était sain, bon (...) Je me suis accrochée, j’ai tenu, j’ai beaucoup prié parce que j’avais beaucoup de temps, je me suis promenée, j’ai bien mangé, j’ai bien bu, de l’eau fraîche hein!”.
Des “groupes armés d’opposition” davantage que des “jihadistes”
Elle a indiqué qu’elle pouvait écouter la radio et que ses gardiens, sur lesquels elle n’a pas fourni de précisions, lui faisaient passer des messages ou des vidéos, comme l’une dans laquelle son fils lui disait: “tiens bon”. Elle lui a rendu hommage: “Mon fils est un battant, mais dans la famille, nous sommes tous des battants”. Elle s’est gardée de parler de ses geôliers comme de “jihadistes”. “Appelez-les comme vous voulez, moi je dirais que ce sont des groupes d’opposition armés au régime”, a-t-elle dit. Elle a invoqué des accords passés qui n’auraient pas été tenus et qui provoqueraient les hostilités actuelles. Gouvernement et groupes armés “trouveront le chemin pour la paix, je leur souhaite en tout cas vivement”, a-t-elle déclaré. Au cours de cet entretien, et alors que cela n’a pas semblé toujours être le cas durant sa captivité, Sophie Pétronin s’est dit en “pleine forme”. SOURCE: https://www.huffingtonpost.fr/Quelle est votre réaction ?






