Evincé de son poste de coach de Dijon et nommé coach des Aigles du Mali / Le défi africain de Carteron

16 Juillet 2012 - 01:49
16 Juillet 2012 - 01:50
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Evincé de son poste de coach de Dijon en fin de saison dernière, le technicien Breton Patrice Carteron a eu les faveurs de la fédération malienne pour prendre en main la destinée des Aigles pour les deux saisons à venir. Il a longtemps été en balance avec Luis Fernandez, mais a en fin de compte été l’élu, en dépit d’une expérience internationale inexistante. Sa mission sera d’asseoir pour le Mali le statut de nation qui compte en Afrique.
[caption id="attachment_80391" align="aligncenter" width="610"] Carteron, nouveau Coach des Aigles[/caption] La relégation du DFCO a finalement eu raison de la place de Patrice Carteron sur le banc de la formation bourguignonne, qui l’a donc gentiment remercié à la fin de l’exercice. Mais l’ancien joueur de l’AS Saint-Etienne n’aura finalement gambergé que l’espace de quelques semaines : le temps d’écarter les propositions du CS Constantine et même du Qatar, et d’accepter le challenge proposé par la fédération malienne de football. Il dirigera les Aigles à compter du 1er août, pour les deux prochaines années. Le Mali veut devenir une nation qui compte sur le continent L’objectif fixé par les dirigeants maliens au natif de Saint-Brieuc se décline en plusieurs points. Dans la foulée de l’encourageante troisième place décrochée lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, ils souhaitent obtenir de lui qu’il installe définitivement la sélection au rang d’épouvantail sur le continent, aux côtés des Ivoiriens et autres Ghanéens. Ce qui nécessite, selon le président de la Fémafoot, l’accession à la finale de la prochaine édition de la CAN, ainsi qu’une qualification historique pour la Coupe du Monde qui se tiendra en terre brésilienne. Patrice Carteron devra poursuivre l’excellent travail entamé par Alain Giresse, qui avait notamment entrepris de « révolutionner » le football malien, laissant de côté un jeu axé sur l’impact physique, pour privilégier le développement d’offensives construites à base de possession de balle et de solidité défensive. Une philosophie qui fait désormais des Aigles une équipe plaisante à regarder évoluer. Et ce n’est qu’un début, car Moussa Konaté, premier vice-président de la fédération, veut faire de l’équipe nationale le chantre du football chatoyant en Afrique. Faire la part belle à une nouvelle génération Egalement, il aura pour but de continuer l’opération « rajeunissement d’effectif ». Un changement déjà débuté - volontairement ou non - sous l’ère Giresse, avec l’arrêt des carrières internationales de Frédéric Kanouté ou encore de Mahamadou Diarra. Au fil des mois, des jeunes joueurs au profil plus technique sont en train d’émerger, et la page des dinosaures sera définitivement tournée lorsque Seydou Keita, qui vient de s’offrir une pré-retraite dorée en Chine, rangera lui aussi la tunique du Mali au placard des souvenirs. L’ultime défi pour le désormais ex-joueur du FC Barcelone sera donc de remporter un titre continental, et de faire participer les siens au rendez-vous du football mondial en 2014. Enfin, la question des bi-nationaux sera elle aussi au centre des débats au sein des instances fédérales. Avec beaucoup de réussite, Ousmane Coulibaly (Brest), Samba Diakité (QPR) et Bakaye Traoré (AC Milan) ont notamment porté le maillot national bien que nés en France. Alors que leur cohabitation avec les « locaux » aurait pu être un point d’interrogation, il y a finalement une réelle osmose. Patrice Carteron continuera-t-il dans cette optique d’incorporer des « étrangers » à l’équipe nationale ? Les candidats potentiels sont en tout cas, pout certains, clairement définis : Bakary Sako (Saint-Etienne) et Massadio Haidara (Nancy). Abdalaye Niakaté Source: football.fr - 15 juilletr 2012  

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