Nouvelles Sportives

-DJOLIBA AC/AS POLICE: Les Policiers en superforme<br> -Stade Malien/ Centre Alakaya Touré Dame : l'expérience a parlé<br> -Djoliba AC/AS Real Dames: La suprématie des Rouges confirmée<br> -Hawa Boubacar Maïga: Un arbitre femme dans la cour des hommes

28 Août 2006 - 13:51
28 Août 2006 - 13:51
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Djoliba AC/AS Police
Les Policiers en superforme
Depuis plus de deux ans, l'AS Police a démontré qu'elle était une équipe montante et qu'elle pouvait faire trembler les ténors du basket-ball malien. Supportée par une poignée d'hommes en uniforme, elle a confirmé tout le bien qu'on a pensé d'elle au cours de cette saison.
Par des passes rapides et un jeu très physique, l'AS Police a intimidé les Rouges d'emblée. Des Rouges qui sauront contenir les assauts des policiers et passeront en tête à la fin du premier quart-temps : 23/20.
Le deuxième quart-temps sera très serré avec une partie plus riche en fautes qu'en points.
Au retour de la pause, les Djolibistes vacillent et passent la plupart du temps à faire des passes latérales. En basket-ball, cela ne se pardonne pas. La troupe de l'entraineur, Bahla Camara, l'a appris à ses dépens lorsqu'à la fin du troisième quart-temps, le panneau lumineux affichait 59/43 en faveur de l'AS Police.
Lors du quatrième et dernier quart-temps, les multiples tentatives des n°9, Alou Sanogo, 7, Hamidou Simpara et 5, Abdramane Maïga, de remonter la pente, ne changeront pas la physionomie du match. L'AS Police l'emportera sur le score final de 78 à 64.
              Paul Mben
 
Stade Malien/ Centre Alakaya Touré Dame : l'expérience a parlé
Quelques minutes auparavant, les Dames du Stade Malien de Bamako prenaient le dessus sur celles du Centre Alkaya Touré (CAT) moins en jambes que lors des 1/8 de finales où elles avaient presque atomisé le Mamahira de Kita. Elles ont aussi, du coup, pris leur revanche sur le CAT qui les avaient battues lors des play-off. Volontaires mais moins expérimentées, les filles du CAT ont d'abord débuté timidement cette partie avant de se rendre compte qu'elles jouaient pour une qualification en finale de la Coupe du Mali. De leur côté, les Stadistes, certainement crispées par l'enjeu, n'ont pas fait le maximum essuyant, parfois, des engueulades du public. Au deuxième quart-temps, alors que le score devenait serré (18-24) le CAT perd, à moitié, sa meneuse de jeu, Fatoumata Bagayoko qui se tord la cheville gauche. C'est ce moment que le Stade choisi pour mettre le turbo. L'équipe entraînée par Drissa Sérémé creusera l'écart et ne se fera presque plus inquiétée jusqu'à la fin du quatrième quartant. Score final 64/47. Il faut noter que le CAT a formulé des réserves sur deux joueuses du Stade Malien. On attend donc dans les prochains jours le verdict de la Ligue.
       Paul Mben
 
 
Djoliba AC/AS Real Dames
La suprématie des Rouges confirmée
Certainement blessées par la défaite des Messieurs, les Dames du Djoliba ont voulu laver l'affront. Et l'ont fait de la plus belle manière en écrasant l'AS Real par le score de 106 à 50. Djénébou Damba, Aminata Sininta, Aminata Sérémé, Fatoumata Touré...
Toute l'armada du bouillant entraîneur, Mohamed Salia Maïga, était au rendez-vous. Ajoutéz à cela la présence, sur la touche, du président de la Section basket-ball du Djoliba, Alou Sanogo, qui aurait promis aux filles la faramineuse somme de 500 000 Fcfa au cas où elles atteindraient les 100 points contre le Réal, tous les ingrédients étaient réunis pour faire une belle victoire.
L'étoile de Djénébou Damba(n°5) n'avait pas autant brillé cette saison. Elle a fait un 100% en alignant cinq paniers à trois points en cinq tentatives.
Aminata Sérémé (n°8) elle aussi, très habile, a réussi une succession des paniers à deux points. Son homonyme, Aminata Sininta, transperçait la défense de l'AS Real comme un couteau dans du beurre.
Très tonique lors des 1/8 de finales, la petite Kadiatou Coulibaly du Real (n°6) n'avait plus que son courage pour continuer à jouer. Elle a failli se faire scotcher sur le plancher par la très puissante Aminata Sininta.
Bref, en cette soirée du samedi 26 août, les Dames de l'AS Real et du Djoliba AC n'ont pas boxé dans la même catégorie.
On retiendra donc que le samedi 2 septembre prochain, dans cette même salle des spectacles du Stade Omnisports Modibo Kéïta, en Messieurs, l'AS Police sera opposée à l'AS Real et en Dames, le Stade Malien de Bamako affrontera le Djoliba AC.
                            Paul Mben
 
 
Hawa Boubacar Maïga
Un arbitre femme dans la cour des hommes
Elle est l'une des deux femmes au Mali- sa sœur, Fatoumata Maïga et elle- à porter l'uniforme des arbitres et à enfiler ses baskets pour officier des matches. Hawa Boubacar Maïga, arbitre régional de basket-ball, puisqu'il s'agit d'elle, ne pouvait pas choisir autre discipline dans laquelle elle pouvait se sentir plus à l'aise. Et pour cause, dans la famille, excepté le père Boubacar Maïga, qui fut footballeur au Djoliba, on a le basket dans la peau : outre la sœur aînée, Fatoumata Maïga, elle aussi arbitre, une autre est l'internationale malienne qui est actuellement aux Etats-Unis, Hamchétou Maïga. La maman, Aminata Fofana, fut basketteuse au Djoliba, la sœur cadette joue au Djoliba chez les minimes. "Si on élimine les Maïga du basket-ball, on aura moins de joueurs au Mali" se plaît-elle à dire souvent. Personnellement, nous a-t-elle confié, "c'est Mady Moussa Doumbia et Moussa Touré, tous deux arbitres qui étaient mes idoles. Quand je jouais avec le Centre Alkaya Touré, je les admirais et j'imitais les gestes qu'ils font pour signaler les fautes jusqu'à ce que je devienne passionnée pour ce métier".
Au basket-ball, et même au sein du sport roi, le football, le sexe dit faible est moins représenté. Boucar Maïga en est consciente, mais, soutient-elle, "avec le courage, rien n'est difficile. Tout dépend de votre façon de travailler et de l'appréciation qu'en font les hommes. Je ne me suis pas imposée. Si je siffle correctement, un jour je serais désignée pour tel ou tel match". Lorsqu'elle officie des rencontres d'homme, ajoute Mlle Maïga, "on me fatigue. Je garde mon sang froid et je ne réponds pas. Quand on devient arbitre, on doit savoir se maîtriser et savoir que pendant le match les gens sont tendus".
Cette jeune lycéenne de 21 ans croit aussi que "c'est parce que beaucoup de gens ignorent les règles de ce sport qu'ils s'emportent à toutes les occasions".

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