Arrestation du colonel Abdine Guindo : Que s’est-il passé ?

14 Juillet 2012 - 10:11
14 Juillet 2012 - 10:11
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Le mercredi dernier, l’opinion malienne a suivi attention, le communiqué du Porte- parole du gouvernement et non moins ministre de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies, Hamadoun Touré, annonçant  l'interpellation du chef des Bérets rouges de la Garde présidentielle, le Colonel Abidine Guindo.  Si certains Maliens se sont réjoui de la nouvelle, la manière dont Abdine a été capturé continue de retentir au sein des  populations, tant il est réputé « puissant » au sein desdits Bérets. L'intéressé « est gardé en lieu sûr », indique le communiqué du ministre, mais sans fournir d'autres détails. Et de conclure : « Toute autre interprétation liée à cette opération d’interpellation est de nature tendancieuse. L'officier interpellé sera mis à la disposition de la justice une fois l'enquête terminée ». Aujourd’hui, le seul commentaire qui fuse de tous côtés, c’est le fait que face à une éventuelle suppression du 33è régiment des commandos parachutistes, les Bérets rouges ont fini par trahir leur chef en fournissant des informations sur ces traces. Certaines indiscrétions indiquent qu’il aurait été appréhendé à l’ACI 2000 dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 juillet vers 1 heures du matin.  A en croire des témoignages, des unités spécialisées avaient d’emblée dressée quelques barrages et piquets, mais procédaient aussi de temps à autre à des fouilles systématiques des véhicules, sans oublier les patrouilles régulières qui avaient été réquisitionnées dans ce même cadre. Aussi, redoutant l’imprévisible, des dignitaires ont renforcé leur garde civile et militaire. Avant l’arrestation du Colonel Abdine, des éléments de son régiment détenus à la caserne de Kati depuis l’attaque des Bérets rouges subissent des interrogatoires axés autour des armes et des éléments qui seraient en train d’être formés au maniement des armes pour la contre-attaque. Avant le coup d’Etat du 22 mars, le Colonel Abdine Guindo était le commandant du 33è régiment des commandos parachutistes (Bérets rouges) et l’Aide de camp du Président ATT. En fait, Abdine ne se doutait de rien lorsque dans la nuit du mardi au mercredi, il a été désarmé par plusieurs éléments en civil et en tenue. Ces hommes armés l’ont prié de les suivre avant de le placer en lieu sûr. En outre, sans être brutalisé, il se serait expliqué longuement avec certains commis de la hiérarchie entre 9 h et 17 h, dans la journée du mercredi. En fin mai, le Procureur de la république près le Tribunal de première instance de la commune 3 du district, Sombé Théra, avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire à l'encontre des officiers (général, supérieurs et subalternes) liés de près ou de loin au triple assaut des Bérets rouges contre les Bérets verts  dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier pour libérer l’ORTM, l’Aéroport et le camp de Kati. Par la suite, plusieurs officiers ont été arrêtés et jusque-là, ils sont détenus au niveau de la caserne de Kati. Il s’agit, entre autres, du  Général de brigade Hamidou Sissoko dit « Man », du Colonel Abdoulaye Cissé, du Commandant Abba Abdel Kader Coulibaly, le commandant d’aviation Mamadou Lamine Konaré, fils de l'ancien Président Alpha Oumar Konaré (1992-2002), du Lieutenant Aly Traoré, du Lieutenant Mohamed Ismaël Kanouté, le lieutenant Abdoul Wahab Coulibaly, et du Commissaire Adama Siriman Coulibaly, du Commissaire Ismaïla Traoré. Avec l’interpellation du Colonel Abidine Guindo, la liste des détenus s’allonge. En tout cas, comme le dit notre Constitution, toute personne accusée dans une affaire, quelle qu’elle soit, bénéficie de la présomption d’innocence tant qu’elle n’est pas condamnée par les tribunaux. Jean Pierre James

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