Soupçons d'exactions au Mali: Fabius menace de saisir la justice internationale
20 Mar 2013 - 08:25
20 Mar 2013 - 13:00
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Soldats maliens à Bamako, le 16 janvier 2013. REUTERS[/caption]
La multiplication de témoignages faisant état d'exactions commises par des soldats maliens incite la France à être attentive, a déclaré ce mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Il indique avoir soulevé cette question avec le président Dioncounda Traoré et estime que les tribunaux internationaux pourront être saisis si nécessaire.

En menaçant ceux qui commettent des exactions de devoir éventuellement rendre des comptes à la justice internationale, la France prend les devants pour ne pas être soupçonnée d'avoir fermé les yeux.
Le risque est loin d'être négligeable. Au nord, l'armée française mène ses opérations dans les montagnes des Ifoghas sans la présence de soldats maliens, mais ailleurs dans le pays, des unités françaises appuient, soutiennent l'armée malienne. Si les exactions perdurent, les militaires français seront immanquablement éclaboussés. Paris doit donc faire passer des messages forts pour que le régime de Bamako ne laisse pas l'impunité s'installer lorsque ses soldats s'en prennent aux communautés touarègues ou arabes.
Pour l'instant, les autorités de transition semblent minimiser les faits. Pourtant, le Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU a déjà lui aussi fait des mises en garde, ainsi que diverses ONG internationales.
Pour la France, l’enjeu est important. Le bilan de son intervention sera compromis si Bamako n'empêche pas les dérapages de son armée. Pire, c’est tout le processus de réconciliation avec le nord qui risque d'être mis en échec.
Par RFI
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KassinUn an de transgression de règles de barbaries et de régression de libertés. Il y'a un an, le monde entier regardait abasourdi, de jeunes officiers subalternes de l'armée malienne, transformer une mutinerie spontanée contre le régime incompétent, corrompu et médiocre d'ATT, en un coup d'état des plus stupides en Afrique contemporaine. En effet, le cadre démocratique arraché dans le sang, par le peuple souverain du Mali, 20 ans plutôt, permettait aux maliens de régler le problème de la mauvaise gouvernance d'ATT par l'arsenal juridique offert par la constitution du 25/02/1992. Il suffisait d'élire un nouveau président par le scrutin qui était prévu le 29/04/2012 de lui faire parachever la construction institutionnelle du pays par la mise en place de la Haute Cour de Justice de la république, et de juger tous ceux qui ont abusé de la république de par leur position dirigeante. Les forces vives de la nation pouvaient valablement et dans le cadre du droit obliger nos autorités judiciaires à aller dans ce sens dans l'intérêt supérieur du Mali. Mais hélas, l'agitation inutile et stupide des soldats sans vision qui ne comprennent rien au fonctionnement d'un état, a conduit à la violation flagrante de notre constitution, à l'effondrement de l'état, à la cassure de la chaîne de commandement de l'armée malienne et à la prise des trois régions du nord de notre pays et une bonne partie de celle de Mopti et même de Ségou par les groupes armés rebelles et islamistes. La transition politique incrédule, issue d'un accord-cadre contre-nature, mijoté entre la médiation de la Cedeao et la junte de Kati, va d'hésitations en hésitations, d'impuissance en incompétence à assurer la stabilité et la sécurité dans le pays. L'armée se déchire dans une guerre inopportune de bérets, la police se chamaille pour des grades non méritées, la classe politique et la société civile montrent toute leur carence à prendre de la hauteur quand la nation est menacée et en danger. Les maliens, frappent à sang leur propre président jusque dans son bureau. Premiers ministres, politiques, journalistes, anciens ministres passent au Moulinex de la nouvelle anarchie de Kati et ses cohortes encagoulées. Au même moment, les populations du nord se réfugient en masse dans les pays voisins, si elles ne sont pas victimes de lapidations, flagellations, amputations des membres inférieurs et supérieurs, ou tout simplement privées de télévision, de sport et de centre de loisirs. Les mausolées d'une valeur patrimoniale inestimable pour toute l'humanité partent en fumée, perdues à jamais. La gouvernance chaotique de la transition politique, succède donc à l'irresponsabilité d'une gouvernance insouciante du régime d'ATT. Les mutins de Kati, qui nous disaient en mars 2012 qu'ils sont venus pour lutter contre la rébellion, se terrent désormais à Kati quand les armées étrangères combattent à Kidal les derniers bastions islamistes du pays. Désormais, ils sont réduits à faire la honteuse police des journalistes et des opinions divergentes, sous le couvert de la sécurité "d'état" et de la "justice" dans le pays sous les regards impuissants de Dioncounda et de Diango, héritier d'un Cheick Modibo Diarra sorti par la fenêtre d'une transition incrédule et inutile pour le pays. Pire ils s'arrogent le droit des rémunérations indécentes et non méritées, aux yeux et à la barbe des maliens frappés de plein fouet par cette crise inutile dont ils sont pourtant les premiers artisans. La France qui joue la sécurité plus que la démocratie, devance les États-Unis dans ce dossier malien et prend l'initiative des opérations Serval et panthère, tout en catalysant les initiatives africaines de la Misma avec une mention honorable au Tchad et à son armée de combat, parfait antidote d'une armée de motos "Djakarta" à Bamako et Kati. Les gens n'ont pas les mêmes valeurs ! C'est pour cela le quai d'Orsay a compris qu'il doit exiger une libération " immédiate" du directeur de publication du journal Le républicain, interpellé par la sécurité "d'état" et qui se retrouve incarcéré pour dit-on incitation à la "désobéissance". Ouh quelle procédure! Après tout quand le pays des droits de l'homme prend le leadership dans un pays sans droit, le minimum qu'on peut attendre de lui, est d'exiger le respect des libertés fondamentales du citoyen dont la liberté d'opinion et celle de la presse qui va avec. Ah oui, Jules Ferry avait raison, "Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde pour une grande nation, c'est abdiquer".12 ansRépondreLike (0)
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Mandeka KDans le scénario de cette guerre où l'armée malienne travaille en intelligence ave l'armée Française est-il possible qu'il ait des exactions sans que l'on ne s'en aperçoive ? Si c 'était même le cas avec un bandit qui est prêt à s'éclater à tes pieds pour que tu subisses le même sort que lui doit être amadoué au nom du droit international ? De grâce , Arrêtez ces gymnastiques et refusez de boire dans le bol des bandits qui, usent de tous les moyens pour vous divertir Laissez nos militaires faire le travail comme il se doit12 ansRépondreLike (0)
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OnateDéfendre l'indéfendable fait perdre toute crédibilité. L'armée malienne n'est pas fautive de quelques rares et petits "dérapages", elle est fautive de nombreux actes de barbaries répétés... depuis des dizaines d'années !12 ansLike (0)
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M'BAYIIRIPosez-vous bien d'ailleurs aussi la question pourquoi vos mandats d'arrêts internationaux n'accusent de la part d'aucun pays, même de vos voisins qui vous soutiennent sur le terrain, aucun début d'exécution ? Quel pays vous en a encore livré un seul et, pour quelles raisons ?12 ansRépondreLike (0)
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M'BAYIIRIPosez-vous bien d'ailleurs aussi la question pourquoi vos mandats d'arrêts internationaux n'accusent de la part d'aucun pays, même de vos voisins qui vous soutiennent sur le terrain, aucun début d'exécution12 ansRépondreLike (0)
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M'BAYIIRIModérez vos propos chers frères maliens, car FABIUS ne parle pas sans preuves: il ne séjourne pas,au quotidien au MALI! Cependant, il est le ministre des Affaires étrangères de la FRANCE dont les soldats sont en train de se sacrifier pour la restauration de l'intégrité territoriale de votre pays, le MALI; et les soldats français qui sont sur le terrain sont, n'en vous déplaise, les yeux de la FRANCE ! Ne poussez pas le bouchon loin sinon la FRANCE pourrait bien laisser filer des photos et de des vidéos fort compromettante pour le MALI. Croyez-vous savoir à l'heure actuelle une vérité sur le terrain que les forces françaises sur place ignorent ? Et d'ailleurs avec quels moyens y arriveriez-vous ? Si vous n'êtes pas encore jusqu'à ce jour à KIDAL, ce n'est certainement pas pour rien malgré les tentatives de recherches de raisons ou, beaucoup plus certainement de prétextes, et le mutisme des forces françaises pour éviter un scandale planétaire!12 ansRépondreLike (0)
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coulbakary2545Il y a t-il exaction de la part de l'armée malienne ou pas? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ne pas porter de démenti catégorique et franc avec preuve à l'appui, au lieu de laisser libre cour aux mensonges des imposteurs du m n l a. Comment les soldats maliens peuvent-ils s'en prendre qu'aux communautés touarègue et arabe étant donné que ces même communautés sont présentes dans l'armée malienne. Heureusement qu'ils ne sont pas tous des déserteurs à avoir rejoint les bandits.12 ansRépondreLike (0)