Billet: Maillon faible

Dans l’affaire de faux dédouanements de véhicules qui défraie la chronique, le fautif n’est pas forcément celui qu’on croit. Mais, comme c’est une coutume chez nous, en tout cas depuis...

31 Juillet 2006 - 11:01
31 Juillet 2006 - 11:01
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Dans l’affaire de faux dédouanements de véhicules qui défraie la chronique, le fautif n’est pas forcément celui qu’on croit. Mais, comme c’est une coutume chez nous, en tout cas depuis moins de 5 ans, c’est le plus faible qui paye la faute qu’il n’a pas commise. On n’est plus très loin de la loi de la jungle. Et au train où vont les choses, il n’est pas nécessaire de verser dans les arts divinatoires pour sentir que ce sera peut-être bientôt le sauve-qui-peut général.
En attendant, le consommateur semble devenu un vrai jouet entre les mains de ceux qui ont une parcelle de pouvoir et qui en abusent. Sinon que comprendre quand le client d’un transitaire agréé par l’Etat (après versement d’une caution d’environ 80 millions CFA pour réparer ses incartades) est précisément celui qui ramasse les pots cassés de la fausse procédure ? Aujourd’hui, les proprios de guimbardes poussés à la faute à leur insu sont conduits en fourrière et obligés de mettre la main à la poche.
Parce que dans ce cas aussi, l’on a compris qu’après tout, le pauvre Malien aura toujours besoin de son vieux tacot et ferait l’impossible pour être à son bord. Qui plus est, les associations de défense des consommateurs observent un silence de tombeau : un pain béni pour des sangsues du peuple.
Mince ! Que peut-on encore reprocher aux défenseurs locaux du consumérisme quand on sait qu’elles n’ont pas levé le petit doigt lorsqu’il y avait pire : c’est-à-dire quand les Maliens, naguère affamés par l’invasion des criquets pèlerins, ont été roulés dans la farine des exonérations céréalières par des hommes qui continuent de plastronner en haut lieu ?
A. M. T.

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