Edito : Eviter l’humiliation !

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Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, vient d’entreprendre depuis un certain temps une consultation des forces vives de la Nation autour du sujet qui fait polémique aujourd’hui au Mali. Il s’agit de l’initiative présidentielle de modifier la constitution de 1992. Cette démarche intervient suite à l’opposition catégorique d’une partie importante du peuple à ce projet. La plateforme AN TE A BANNA comme son nom l’indique est passée par plusieurs étapes sans le moindre geste d’espoir émanant d’IBK. C’est ainsi, qu’elle a décidé de procéder à la vitesse supérieure à travers la lettre adressée à la présidence indiquant l’ultimatum dont le délai butoir est le 15 août à partir de 00h.

Cette décision qui tombe au moment où le Président a engagé les consultations a porté ses premiers fruits avec l’appel, comme l’a indiqué Honorable Amadou Thiam, du secrétaire général de la Présidence Soumeilou Boubeye Maïga. Le chef de l’Etat est prêt à recevoir la plateforme. Donc le rapport de force a payé !

A la veille de cette nouvelle, IBK, lors d’une sortie, a tenu des propos pas fameux sur la question de contestation au sujet de la réforme. Le discours nuancé indique en un premier temps l’apaisement, la main tendue au peuple et ensuite le Chef de l’Etat tranche la question. Le référendum aura lieu  car personne ne doit empêcher les Maliens à exercer leur droit de vote. Alors pourquoi continuer les consultations si la fin est connue ?

Cette position d’IBK est en quelque sorte comme verser de l’huile sur le feu car la plateforme est aussi ferme sur sa position : le retrait pur et simple et sans condition du projet.

La consultation semble tomber à un moment crucial. Si elle n’est pas intervenue au tout début avant d’engager le processus, elle permettra d’éviter le pire. La désobéissance civile s’annonce à l’horizon, mais les familles fondatrices et leaders religieux sont en phase de désamorcer la bombe. Suite à leur rencontre avec IBK à Koulouba, ils ont officiellement sollicité le Président de sursoir au projet de révision.

Une bonne nouvelle certainement. A y analyser de prêt, on estime que cette déclaration  est aussi le souhait du Président de la République qui a le dos au mur. Il a voulu forcé pour faire plaisir à la communauté internationale, mais ça n’a pas marché. Le peuple s’est exprimé et a juré que sa loi fondamentale ne sera pas révisée dans  ces conditions avec en toile de fonds l’intégrité du territoire qu’il faut sauver.

Les consultations annoncent déjà qu’IBK cédera mais veut mettre une forme pour échapper aux commentaires : IBK a cédé sous la pression de la plateforme. Cela sera une humiliation. Qu’elle qu’en soit la forme, l’objectif recherché par les contestataires est le retrait. Avant le 15 août, on entendra certainement la bonne nouvelle.

Boubacar Yalkoué 

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6 COMMENTAIRES

  1. Consultations ou pas, la majorité des maliens demande le retrait de la révision de la constitution .

  2. Bjr à Tous
    Mon intervention s’inscrit dans une démarche de recherche de solutions aux problèmes du Pays. Je ne comprends Mr Yalcoué, avez vous relu votre document?. il semble que nous ne mesurez pas vos propos. Comment vous pouvez écrire un tel chiffon de papier? Dans un État démocratique, comment quelques individus peuvent ils lancer un ultimatum à président élu démocratiquement?. Il faut arrêter de donner de telles informations à nos enfants. En démocratie, personne n’a le droit de prendre en otage les intérêts la majorité. Je te pose quelques, dont les réponses nous permettront d’avancer dans la gestion des problèmes actuels?
    1) Quelle est la légitimité des individus qui ont lancé cet ultimatum?
    2) Quel est l’importance ou l’intérêt de ce comportement anti démocratique.?
    3) quel est l’objectif final recherché à travers à cette démarche digne d’une autre époque?
    A te lire très BIENTOT

    • L’ ULTIMATUM EST UN ÉLÉMENT DE DIALOGUE, MR .

      LE RESTE VIENDRA TOUT NATURELLEMENT POUR LE TRATRE Ibrahim Bóoh Kassa, SUITE Á LA BOKASSALADE DONT IL EST L’ AUTEUR.

    • BRIN
      L’ article de Dr fomba vous permettra de comprendre que le mouvement ante a Bana mène une action patriotique.
      Que c’est parfaitement conforme à la constitution d’engager la désobéissance civile.
      Vous avez dans ce mouvement le deuxième de la dernière élection présidentielle,des députés,des hommes politiques respectés respectables qui ont servi valablement ce pays,des associations et des centrales syndicales…vous osez parler de légitimité.

      • Dr FOMBA est un constitutionnaliste , un patriote sincère . Il est different de Me TAPO, de Me GANO, de Mme DIAKITE Mananssa DAGNOKO, et autres que ne sont contents que lorsqu’ils sucent le sang des maliens. Tous ceux qui ont participé à la mise en œuvre de ce complot contre la mère patrie se fatiguent . Le Mali ne sera pas divisé pour des fins personnelles . Le combat ne fait que commencer .

  3. Quelle mauvaise interprétation ! Quelle naïveté !

    Pour éviter l’humiliation il faut d’abord avoir le sens de l’honneur ou du moins le sens de l’humiliation. Si LADJI avait un de ses deux sens, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il s’en fout éperdument de l’humiliation et il est prêt à se couvrir de ridicules pour arriver à ses fins. 😀😀😀😀😀😀

    Toi journaliste Malien aux gros yeux mais qui ne voit rien, je vai attirer ton attention sur un fait; depuis leur petite victoire sur le GATIA, les crétins du Nord ont ajouté d’autres cordes à leur arc. Ils imposent désormais de nouvelles conditions qui ne seraient pas, pour le moment prises en compte par le projet de loi dans sa forme actuelle. Ne pouvant pas tenir tête à la douzaine de Touareg comme aux millions de Maliens, IBK n’a d’autre choix que de capituler. C’est cette capitulation qu’il veut masquer avec des consultations.

    D’abord IBK et son régime se sont servi de ce projet de réforme pour masquer le bilan catastrophique du mandat, d’où le forcing auquel nous assistons et maintenant ils veulent recourir à la consultation pour masquer leur peur du Touareg. Si après avoir refusé de céder face à cette opposition inédite au projet, il devait céder face à une douzaine de personnes qui lui font peur, IBK masquera cette trouille avec des consultations….

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