Edito : Le 26 Mars en passe d’être classé dans les oubliettes

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Après avoir qualifié le Général Moussa Traoré de grand républicain, le projet de démolition de notre démocratie par IBK est en marche. La date symbolique du 26 Mars, qui est le couronnement des longues années de lutte des patriotes pour plus de démocratie et de libertés, est véritablement en train d’être malmenée par celui-là même qui jouit des prouesses de ces combats de longue haleine, à savoir IBK.  De l’avènement de la démocratie à nos jours, jamais un régime n’a autant relégué au second plan la date de libération du peuple malien de la dictature du Général Moussa Traoré que celui d’IBK. Même si le Coronavirus s’est invité dans les débats cette année, il est inadmissible qu’on puisse faire du 26 Mars un non-événement, tant cette date est pleine de symbole et de signification pour la nouvelle génération. Elle est un repère, une source d’inspiration, le top départ du Mali démocratique et moderne, libéré du joug de la soldatesque.

Le Président de la République s’est adressé à la nation après la découverte de deux cas avérés de personnes atteintes par le Coronavirus. S’il était juste de rassurer ses compatriotes angoissés et déboussolés, il était tout à fait normal, qu’à la veuille du 26 Mars, qu’IBK puisse faire allusion à cette date. A ce rythme, les nouvelles générations ne sauront pas davantage les grandes dates historiques du Mali contemporain. A qui pourrait profiter cette entreprise de démolition de notre glorieuse démocratie ? Aux anciens dignitaires du régime déchu du Général Moussa Traoré, eux qui ne se sont nullement avoués vaincus. Revigorés par la grande réhabilitation de leur leader Moussa Traoré, les anciens dignitaires de l’UDPM s’étaient lancés dans une campagne de renaissance et de rectification de l’histoire. Fort du soutien d’IBK, ils ont estimé que la démocratie a apporté plus d’anarchie, de déperdition scolaire, de délinquence juvénile, de corruption dans tous les secteurs de l’administration.  Si ces allégations sont loin d’être mensongères, ne sont-elles pas insuffisantes pour démolir, voire même blasphémer notre démocratie acquise au prix du sang des martyrs ?  Ne  faudrait-il pas  s’attaquer aux acteurs, au lieu de plaindre le précieux bijou ?

IBK n’aurait aucune excuse en démolissant notre démocratie, et il répondra devant l’histoire et devant la mémoire de ceux qui ont accepté de donner leur vie pour que le peuple puisse recouvrer l’entièreté de ses libertés. Il sera jugé par le tribunal de l’histoire pour avoir trahi les martyrs, en foulant aux pieds la sacro-sainte date du 26 Mars.

Youssouf Sissoko 

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4 COMMENTAIRES

  1. Nanette
    Votre démocratie?
    Votre 26 MARS 1991?
    Tu parles de qui?
    ISSA NDIAYE ?
    OUMAR MARIKO ?
    MOUNTAGA TALL?
    CHEICK OUMAR SISSOKO?….
    Les figures en vue du 26 MARS 1991 ont été les opposants farouches du premier président de l’ère démocratique.
    C’EST DIRE QUE CE N’EST PAS LEUR DÉMOCRATIE, LEUR 26 MARS, MAIS LA DÉMOCRATIE ET LE 26 MARS DU PEUPLE MALIEN
    On dirait que nanette n’a même pas pris le temps de lire mon commentaire.
    LE RÉGIME DE MOUSSA TRAORÉ FAIT PARTIE DES DICTATURES LES PLUS SANGLANTES D’AFRIQUE.
    Au Ghana, au Nigeria, au Burkina fasso, les anciens présidents victimes de coup d’État, les officiers qui ont raté leurs coup d’État n’ont pas été éliminés, ont fait un temps de prison, ensuite ils ont regagné leurs familles.
    MOUSSA TRAORÉ a éliminé physiquement et le président MODIBO KEITA et ses CAMARADES avec lesquels il a fait le coup d’État en 1968.
    Son ami intime, presque son frère YOUSOUF TRAORÉ, a été obligé de fuir se réfugier au Burkina fasso sentant que son tour arrive.
    Tous ceux qui étaient proches de lui ont été écartés des activités étatiques.
    TOUS LES OPPOSANTS POLITIQUES ONT ÉTÉ TORTURÉS, CERTAINS EXÉCUTÉS.
    Les salaires tombaient à compte goute, et quel salaire ?
    L’enseignant du lycée, un cadre, avait moins de 60.000FCFA
    Le premier cycle moins de 30.000FCFA.
    PERSONNE NE TOUCHAIT LES MARCHÉS DE L’ÉTAT TANT LA CAISSE DE L’ÉTAT ÉTAIT VIDE.
    Les recettes annuelles de l’État de MOUSSA TRAORÉ correspondent aux recettes actuelles de la douane.
    L’ÉCONOMIE MALIENNE ÉTAIT ARRÊTÉE À LA VEILLE DU 26 MARS.
    Un clan autour du dictateur sanguinaire puisait directement dans les caisses de l’État.
    Les hommes politiques qui ont animé la scène politique après l’autorisation d’exercer de certaines associations politiques par MOUSSA TRAORÉ n’ont fait qu’accompagner la colère du peuple.
    CE N’EST PAS EUX QUI ONT FAIT SORTIR LA POPULATION, MAIS LA MISÈRE TERRITOIRE PERMISE PAR LE RÉGIME DE MOUSSA TRAORÉ.
    Le 26 MARS 1991 est l’expression de la colère de la population guidée par une pauvreté indescriptible.
    Ceux qui étaient proches du dictateur notamment les religieux, n’ont pas vu la colère du peuple montée.
    Ils étaient aveuglés par les avantages accordés par le dictateur comme le sont actuellement les religieux accrochés à IBK.
    SEUL FEU MON SEIGNEUR LUC SANGARE FAISAIT EXPRIMER LA COLÈRE DU PEUPLE.
    La démocratie entamée à partir du 26 MARS 1991 est celle du peuple.
    Il n’y a aucun doute.
    Elle n’appartient pas à un groupe pour qu’on dise votre démocratie.
    C’est d’autant plus vrai que les hommes politiques qui ont devancé ceux de 1991 ont affronté très couragement la dictature sans que le peuple ne se lève.
    En 1980,la population aidait même les forces de sécurité de MOUSSA TRAORÉ à attraper les élèves dans les concessions.
    Si en 1991,elle est sortie pour aider les élèves et étudiants, c’est pour EXPRIMER SA COLÈRE DE LA GESTION DE MOUSSA TRAORÉ DOMINÉE PAR LES DÉTOURNEMENTS DES DENIERS PUBLICS
    Donc le départ de MOUSSA TRAORÉ est L’ŒUVRE DE LA COLÈRE EXPRIMÉE PAR LE PEUPLE, non de la réussite du mouvement exprimé par un groupe d’intellectuels.
    C’est pourquoi après son départ, des mesures ont été prises pour que la population continue à influencer le pouvoir.
    Influencer le pouvoir s’exprime dans la démocratie.
    La démocratie est un processus qui se construit.
    Elle a moins de 30 ans.
    Celle des états-unis a deux siècles.
    Les dérapages des années passées font partie de l’apprentissage.
    Surtout que notre ère démocratique a hérité des comportements malsains de la dictature militaire.
    CE ESPRIT DE PRIVILÉGIER SES INTÉRÊTS INDIVIDUELS AU DÉTRIMENT DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL A ÉTÉ INITIÉ ET CULTIVÉ PAR LA DICTATURE MILITAIRE QUI A SUCCÉDÉ À MODIBO KEITA.
    Personne ne peut le contester.
    Dire que seuls les maudits ne profitent pas des deniers publics date de la dictature militaire.
    L’erreur a été de ne pas mettre en place une LOI FONDAMENTALE qui limite les pouvoirs des hommes politiques.
    Cette erreur a été fatale donnant l’impression que les activités malsaines en cours sont du fait de l’ère démocratique.
    LES DÉSORDRES AU SOMMET DE L’ÉTAT ONT COMMENCÉ LE 19 NOVEMBRE 1968.
    Les différents pouvoirs de l’ère démocratique n’ont pas su ou pu trouver la solution idoine pour arrêter cette mentalité véhiculée depuis l’ère de la dictature qui consiste à penser qu’il est logique de se servir des deniers publics tant qu’on n’en a l’occasion.
    Certains hommes politiques s’en sont servis pour occuper le sommet de l’État traitant ceux qui privilégient la satisfaction de l’intérêt général de HASSIDI.
    Le président actuel et ses thuriféraires, au début de son premier quinquennat, ont régulièrement utilisé ce mot pour désigner leurs ennemis :CEUX QUI LES EMPÊCHENT DE PROFITER DES DENIERS PUBLICS.
    Ils sont les partisans de MOUSSA TRAORÉ.
    C’est pourquoi ce dernier et IBK sont amis.
    IBK véhicule la mentalité qu’il a instaurée pendant sa présidence:permettre que ses proches profitent impunément des deniers publics.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Les maliens pensent mentir à soit même, comme diraient les enfants “cher moi même”.
    Il faut que les mensonges cessent dans ce pays qu’on fasse face à la réalité sinon rien ne nous éloignera de l’hécatombe.
    Votre démocratie de ventre Mr SANGARE; vous en avez suffisamment profité je l’espère. Tous ceux qui parlent de oser lutter c’est oser vaincre sont des gens qui n’ont pas pris le temps d’étudier de façon responsable et intellectuelle l’histoire du Mali, les problèmes du Mali c’est vous; vous avez détruit l’école malienne depuis 1991, vous foutez en l’air tout ce qui valeur inaliénable du bon fonctionnement des service publics. Aujourd’hui c’est bonjour les dégâts, aucun pan de l’Etat ne fonctionne à souhait, cela c’est GMT aussi. 30 ans après la descente aux enfers s’accentue jour après jour. Vous avez dit Modibo KEITA après 8 ans de pouvoir nous avait porté loin mais vous en 30 ans vous cherchez un bouc émissaire.
    Votre 26 mars n’ a été cauchemar pour le peuple malien.

  3. ESPRIT du 26 mars 1991,c’est la préservation des deniers publics (LE KOKADJE).
    C’est aussi la démocratisation du pouvoir et sa consolidation.
    OU EST L’ÉCHEC, SI LA DÉMOCRATIE EST UN PROCESSUS CONTINUE ?
    On confond DÉRAPAGES dans le processus de démocratisation et ÉCHEC de la démocratie au Mali.
    En fait depuis la chute de MOUSSA TRAORÉ, ceux qui partagent l’esprit véhiculé par la dictature militaire depuis le coup d’État du 19 novembre 1968 c’est à dire la PRIMAUTÉ DE L’INTÉRÊT INDIVIDUEL sur L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ont entamé une campagne de démolition des actions entreprises par ceux qui ont contribué à la chute de la dictature pour démontrer que la chute de la dictature n’était pas nécessaire.
    Des camarades du mouvement democratique placés dans l’opposition les ont inconsciemment aidé croyant affaiblir le régime D’ALPHA OUMAR KONARE alors qu’ils étaient entrain d’affaiblir la démocratie.
    LES DÉFENSEURS DU RÉGIME DE MOUSSA TRAORÉ ONT MALHONNÊTEMENT CONFONDU LA DÉMOCRATIE ET CEUX QUI ONT LUTTÉ CONTRE LA DICTATURE MILITAIRE.
    Si ceux qui ont lutté contre la dictature ont échoué dans l’exercice du pouvoir, ne doit pas signifier que la démocratie a échoué,mais que l’exercice du pouvoir de ceux qui ont eu la confiance du peuple n’a pas été accompli à la satisfaction du peuple.
    EN PERMETTANT QU’ILS SOIENT SANCTIONNÉS PAR LES URNES, ON S’INSCRIT DANS LE RESPECT DE L’ESPRIT DU 26 MARS 1991.
    En 1997,un premier dérapage s’est produit quand il a fallu permettre que la population se prononce sur le bilan du président sortant et éventuellement le sanctionner par l’élection d’un nouveau président.
    L’ORGANISATION DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES A ÉTÉ UN FIASCO.
    Un dérapage qui a permis à l’opposition d’alors de demander la démission du premier ministre d’AOK qui a refusé d’accéder à leur demande pour éviter une crise institutionnelle car le premier ministre IBK était aussi le président du parti au pouvoir.
    Un dialogue national a été convoqué pour corriger les anomalies afin d’empêcher que le dérapage se reproduise.
    L’ALTERNANCE A ÉTÉ EFFECTUÉE EN 2002 QU’ON PEUT CONSIDÉRER COMME UNE AVANCÉE DANS LE PROCESSUS DE DÉMOCRATISATION.
    Pendant le parcours du processus démocratique de 1992 à 2002,des observateurs avertis ont constaté des anomalies dans la LOI FONDAMENTALE qui empêche la démocratie malienne d’avancer dans un sens à permettre au peuple d’avoir une influence dans l’exercice du pouvoir.
    Une première tentative pour modifier la constitution a échoué par l’intermédiaire du président en fin de mandat.
    Une deuxième tentative n’a pas abouti, le successeur d’AOK ayant adopté une méthode qui ne lui a pas permis de moderniser la LOI FONDAMENTALE pendant deux quinquennats alors qu’il a fait celle en vigueur pendant la CONFÉRENCE NATIONALE déroulée en deux semaines.
    UN COUP D’ÉTAT A NATURELLEMENT MIS FIN À SON RÉGIME CAR LE PEUPLE NE SE RECONNAISSAIT PLUS DANS LA GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES ADOPTÉE PAR ATT CAR CONCENTRANT LE POUVOIR ENTRE SES MAINS FAVORISANT UN LAXISME AU SOMMET DE L’ÉTAT.
    La démocratie, c’est la séparation du pouvoir permettant aux institutions étatiques de jouer valablement leurs partitions.
    Cette séparation n’ayant pas été favorisée par la LOI FONDAMENTALE de février 1992 expliquant la tentative de sa modification depuis la fin du dernier quinquennat du premier président démocratiquement élu,le KOKADJE l’autre ESPRIT du 26 MARS 1991 n’a pas été exécuté.
    LES HOMMES POLITIQUES MALHONNÊTES PARMI LESQUELS LES PARTISANS DE LA DICTATURE MILITAIRE ONT NATURELLEMENT PROFITÉ DES FAILLES DE LA LOI FONDAMENTALE QUI RÉGIT NOTRE DÉMOCRATIE.
    IBK, un homme politique mafieu, a profité de cette faille pour s’installer au sommet de l’État.
    C’est pourquoi, je persiste à dire qu’ATT a permis qu’Ibk soit au pouvoir.
    Il a eu et la légitimité, et le temps pour moderniser notre démocratie afin que le KOKADJE s’opère permettant d’éliminer tous les hommes politiques mafieux tel IBK.
    La date d’anniversaire du 26 MARS 1991 doit permettre de faire le bilan du processus démocratique, au lieu de jouer le jeu des aigris partisans de MOUSSA TRAORÉ qui confondent un processus démocratique et un pouvoir élu pour un mandat déterminé.
    Que les différents présidents aient échoué depuis 1992 ne signifie pas que la démocratie a échoué, mais qu’il y a eu des dérapages dans le processus de démocratisation depuis la conception de la LOI FONDAMENTALE en passant par le comportement anti démocratique de certains acteurs politiques retardant la modernisation de la LOI FONDAMENTALE.
    Luttons pour le respect de L’ESPRIT DU 26 MARS par un effort de persistance à pousser les autorités politiques en place à moderniser la LOI FONDAMENTALE.
    L’ESPRIT DU 26 MARS 1991 est ancré à jamais dans la marche du processus de démocratisation de notre pays.
    Il peut-être ralenti par des comportements de certains hommes politiques MALHONNÊTES, mais il suit son chemin pour guider les générations futures.
    IBK a permis aux nostalgiques de la dictature militaire de gagner une bataille, mais ne gagneront jamais la guerre.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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