Au titre de cette nouvelle année, plus de 3 millions d'élèves sont attendus au fondamental, et plus de 400 mille au niveau de l'enseignement secondaire. Cependant, au moins 750 écoles restent fermées au Nord et au Centre du pays, privant ainsi environ 2 millions d'enfants de scolarité. A cela s’ajoutent la menace de grève lancée par certains syndicats d’enseignants et l’absence jusque-là des orientations des admis au Diplôme d’études Fondamentales (DEF). Toutefois, les autorités scolaires rassurent que « toutes les dispositions » sont prises pour une meilleure année scolaire. Selon les responsables de l’
éducation nationale, sur les
900 écoles fermées, plus de
300 écoles sont susceptibles de rouvrir. Des dispositions seront également prises afin de pouvoir accueillir les élèves déplacés, expliquent-ils. Le coût de cette
rentrée scolaire est estimé à
2 milliards 236 millions de francs CFA, selon les responsables scolaires.
Cependant, cette rentrée s’annonce sur
fond d'incertitudes. Dans un communiqué publié, le weekend dernier, le
Syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016 fait état de la
non-satisfaction de certains points du procès-verbal de conciliation avec le gouvernement. Il déclare avoir interpellé l’État sur la situation, mais jusque-là aucune suite favorable n'a été donnée, poursuit-il. Le syndicat prévient de prendre
« toute ses responsabilités afin de mettre les enseignants du Mali dans leurs droits ». Au même moment dans la
région de Tombouctou, des centaines d'enseignants communautaires attendent toujours leurs subventions de l'
année dernière. Ils demandent également «
la prise en charge de leur sécurité ». Cette requête intervient alors que la semaine dernière, des
présumés djihadistes ont proféré des menaces dans certaines localités du cercle de
Niafunké, pour interdire l'ouverture des écoles. Entre temps, Suite à l’incursion des
présumés djihadistes dans les Communes de
Madina Sacko,
Boron et
Toubakoro la semaine dernière, l’inquiétude plane sur la rentrée scolaire. Selon des sources locales, les
présumés djihadistes ont dit qu’ils sont prêts à croiser le fer avec les autorités nationales si les lois telle que définies dans le Coran ne sont pas appliquées. Les populations appellent les autorités à sécuriser les écoles pour une
année scolaire apaisée comme le dit cette autorité dans la zone qui a requis l’anonymat.
La Rédaction