Crise au Nord-Mali : Un ravitailleur du MNLA arrêté hier à Ségou

23 Fév 2012 - 23:10
23 Fév 2012 - 23:10
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Décidemment, les dispositifs sécuritaires mis en place par les forces de sécurité ne transigent plus. Hier, mercredi 22 février 2012, le Commissariat de police du 1er Arrondissement a procédé à la saisie d’un important lot d’armes à destination du nord, après l’arrestation de l’auteur. Dans la même journée, un ressortissant italien en tenue militaire a été aussi arrêté et mis sous mandat de dépôt par le procureur de Ségou.   Avec la situation au nord, les forces de sécurité ne badinent plus avec le contrôle de routine. Hier, Ségou, 4e région située à240 km au nord-est de Bamako, était en effervescence avec deux arrestations des moins ordinaires de l’histoire des forces de sécurité locales.  Si la première arrestation était relative à un passager de la compagnie de transport « Sonef », la seconde arrestation était celle d’un ressortissant italien en tenue militaire. Le premier suspect a été arrêté en détention d’armes de guerre, en provenance de Bamako où son premier colis suspect aurait été repéré  au poste de contrôle ou de péage de Niamana. Filé, il a été intercepté à Ségou par la police, confirme une source administrative de la 4 e région du pays. Selon notre interlocuteur, le suspect, ressortissant de Gourma-Rahouss (Tombouctou), n’a pas pu nier la propriété des colis embarqués dans le car Sonef. Après établissement de toutes les preuves de sa culpabilité, l’intéressé a été immédiatement transféré à Bamako où les autres procédures judiciaires seront engagées contre lui. La population voulait la peau du suspect Avant d’être transféré à Bamako, ce présumé fournisseur des éléments du MNLA a échappé à un lynchage populaire grâce à de multiples efforts policiers. La population tenait à régler le compte du suspect sur place. L’autre suspect, d’origine italienne, habillé en militaire au moment de son arrestation, a été immédiatement mis sous mandat de dépôt et sera inculpé par le procureur dela République. Au regard de la journée d’hier, on est en droit de dire qu’il faut renforcer la sécurité dans la capitale qui sert généralement de lieu d’approvisionnement pour les rebelles du MNLA. Dans la situation actuelle, si l’on parvient à renforcer le dispositif sécuritaire dans la capitale, on peut gager de mettre les rebelles dos au mur, d’autant plus que beaucoup d’autres de leurs sources d’approvisionnement sont en train d’être coupées par nos forces de sécurité. La compagnie Sonef au crible Créée à la suite de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes d’un mouvement de rébellion antérieur, la société de transporteur-voyageur STV, (à ne pas confondre avec la société de Transit et de Voyages STV, une agence de voyages réputée dans le domaine du pèlerinage), est présentement, à tort ou à raison, sur la sellette. Selon un Malien de l’extérieur originaire de la région de Kayes, « cette compagnie est la seule à détenir le monopole de certaines faveurs. Je ne sais pas pourquoila Sonefest la seule compagnie de transport terrestre à assurer la liaison Bamako-Nouakchott-Bamako, avec l’exemption de  contrôle de routine digne de nom ». La présente saisie d’armes à bord d’un de ses cars ne plaidera pas non plus en sa faveur. Mais, comme le chef de l’Etat a l’habitude de rappeler, « il faut éviter l’amalgame ». La compagnie peut ne rien avoir avec la rébellion, et que ce serait  des rebelles qui se servent d’elle pour des besoins sordides. Il appartient donc aux responsables de la Sonefde soigner vite l’image de leur compagnie en menant un contrôle rigoureux sur tout colis suspect. Il en va de sa crédibilité. Markatié Daou   

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