Détenu pour attentat à la pudeur, viol et pédophilie : Edjikson Komlan Douhadji condamné à 4 ans de prison et 5 ans d’interdiction de séjour au Mali

    0

    Edjikson Komlan Douhadji, un enseignant de l’école française Liberté A, était à la barre des assises le mercredi 14 février 2024 pour répondre des faits d’attentat à la pudeur, viol et pédophilie. Reconnu coupable, la Cour l’a condamné à 4 ans de prison et 5 ans d’interdiction de séjour au Mali.

    A la barre, l’accusé à l’entame de ses propos, a relaté les faits comme ils se sont déroulés. Sa femme, étant présente dans la salle d’audience, était inconsolable face aux déclarations de son époux. Le ministère public lui a rappelé qu’en tant qu’enseignant, est-ce que les filles ont leur place dans sa vie étant donné qu’il est aussi marié, l’inculpé a répondu par la négative.

    Un membre de la Cour l’a qualifié de prédateur sexuel et non un enseignant, car un enseignant doit être un modèle. Le ministère public a ajouté qu’il n’est pas un éducateur. “C’est un danger public. Il faut le retenir dans les liens de l’accusation, car les faits sont constants”, a-t-il requis.

    La défense a plaidé coupable pour son client qui a reconnu les faits depuis l’enquête préliminaire jusqu’à la barre. Pour son dernier mot, il a demandé pardon à la Cour, aux personnes heurtées, à la profession qu’il représente. Il a demandé à la Cour de lui donner une seconde chance afin qu’il puisse se rattraper.

    La Cour a condamné l’accusé Edjikson Komlan Douhadji à 4 ans d’emprisonnement et 5 ans d’interdiction de séjour au Mali.

    Les faits remontent en 2018, où l’école Liberté A a engagé M. Douhadji comme professeur de math. Il était chargé de la 4e et 5e année A et C. Il a été recruté pour remplacer Mme Touré, qui était en congé de maternité. Ainsi Douhadji a fait la connaissance de S. T. qui était une des élèves de l’école Liberté A, âgée de 14 ans. Elle faisait la classe qu’enseignait M. Douhadji.

    A la fin de l’année scolaire 2017-2018, il a donné son numéro à cette dernière pour l’appeler. Lors de leur première conversation, Douhadjia demandé à S. T. de quelle manière elle l’aimait et elle lui a dit qu’elle l’aimait bien comme professeur. Quelques jours plus tard, il lui a envoyé un message écrit sur le réseau social WhatsApp pour lui déclarer de nouveau son amour et la fille dit l’aimer aussi.

    Quelques temps après, l’épouse de Douhadji a contacté S. T. pour savoir quelle relation elle entretenait avec son mari. La fille lui a dit qu’elle est juste une amie. La dame l’a invitée chez elle pour en savoir plus. Une fois chez les Douhadji, la dame l’invita à manger, ce que S. T. n’a pas accepté. Ainsi, Mme Douhadji est sortie pour aller acheter une boisson. Dès qu’elle tourna le dos, le professeur est apparu et disait être étonné de la présence de cette jeune fille chez lui.

    Ainsi, il a pris de l’alcool en bouteille, l’a mélangé  avec de la boisson puis l’a partagé avec elle. Tout d’un coup, elle a ressenti un malaise. M. Douhadji a commissionné sa femme à la pharmacie pour acheter des comprimés pour la jeune fille de 14 ans. Lorsque l’épouse est sortie, Douhadji est allé se déshabiller dans la toilette pour ensuite venir prendre la main de la fille et la conduire. Dans la toilette, il a soulevé la jupe de la jeune fille, enlevé ses sous-vêtements et entretenu des relations intimes avec elle. Quand les deux personnes sont retournées au salon, Douhadji s’est rendu compte que la jupe de S. T. était tâchée de sang. Ce dernier a expliqué à la fille que c’était normal pour la première fois.

    Quand son épouse est arrivée, il lui a dit que la jeune fille avait eu ses menstrues, de s’en occuper. Celle-là a lavé la jupe et l’a mise au séchage. Elle est ensuite partie. Un mois passé sans communiquer, car S. T. était fâchée du fait que le professeur ne lui a rien fait pour remédier son saignement, elle a informé son amie A. S. de la situation, une fille âgée de 13 ans qui a créé à la suite de cela, un groupe à trois dont le professeur, S. T. et elle-même. C’est ainsi qu’il les a informées que sa femme devait aller à Lomé pour son accouchement et qu’il aurait souhaité une rencontre à domicile.

    Durant une semaine, M. Douhadji préparait les arguments que les filles devaient dire à leurs parents afin qu’elles puissent passer la nuit chez lui. Ainsi elles ont menti à leurs parents toutes les deux qu’elles voulaient passer la nuit l’une chez l’autre. Alors A. S. est partie chercher S. T. avec leur chauffeur. Ce dernier les a déposées devant la boutique que le professeur leur avait indiquée. Celui-ci est venu les chercher et arrivées chez lui, elles ont mangé des bananes et regardé un film d’action. Après les trois personnes sont entrées  dans la chambre à coucher.                                            

    Marie Dembélé

    Commentaires via Facebook :

    REPONDRE

    Please enter your comment!
    Please enter your name here

    Leave the field below empty!