Escroquerie, faux et usage de faux :L'ex coordinatrice de l'ONG AFEM extorque une centaine de millions à différents opérateurs économiques
L'ex-coordinatrice de l'ONG Association des Femmes Educatrices du Mali (AFEM), Mme Touré Djénéba Camara, ferait l'objet de plusieurs plaintes au niveau de différents tribunaux, commissariats de police et Brigades de gendarmerie du District de Bamako pour, entre autres, escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux ayant occasionné à ses victimes, toutes des opérateurs économiques de la place, une perte estimée à la centaine de millions de nos francs.
lle a été évincée depuis belle lurette, de son poste de coordinatrice de l'AFEM.
Pour autant Mme Touré Djénéba Camara continuerait de se faire passer pour ce qu'elle n'est plus auprès des victimes ciblées, pour se faire remettre soit des espèces sonnantes et trébuchantes soit à crédit en faisant croire à celles-ci qu'elles seront remboursées sur le financement de l'ONG qui est attendu d'un moment à l'autre. Ou encore elle se ferait remettre des engins roulants en grand nombre pour, dit-elle, renouveler le parc moto de l'ONG pour la mobilité du personnel. Comme garantie de paiement, elle leur remet soit un chèque sans provision ou encore une copie falsifiée de Titre Foncier. Certains de ses chèques émis, retrouvés sans provision à l'encaissement, ont été co-signés par l'une de ses filles du nom de Fifi, actuellement en conflit, elle aussi, avec la loi.
Les victimes de Mme Touré et de sa fille qu'elle a initiée au mauvais exemple se comptent en grand nombre. Certaines ont préféré garder l'anonymat et ont choisi de s'en remettre à Dieu.
D'autres, au contraire, ont porté plainte au niveau du Tribunal de la commune III et de la commune V du District de Bamako.
Selon certaines sources, le juge en charge du dossier au Tribunal de la commune V aurait placé sous mandat de dépôt Fifi. Nous avons tenté de vérifier cette information auprès des deux juges d'instruction de ce Tribunal, M. Modibo Simbo Kéïta, absent au moment de notre passage et M. Boubacar Guissé.
Ce dernier, sans nier qu'une procédure est suivie à son niveau contre Mme Touré et sa fille Fifi, nous a gentillement éconduits, arguant que l'instruction est non seulement secrète, mais aussi que la présomption d'innocence lui interdisait de parler.
Certaines plaintes contre les mêmes personnes et pour les mêmes raisons sont actuellement à la phase de l'enquête préliminaire au niveau de la Brigade Fluviale de Gendarmerie de Bamako et du Commissariat de Police du 15è Arrondissement.
C'est M. Papa Diabaté, commerçant domicilié à Kati Luckesy, qui a porté plainte au niveau du Commissaire Principal Mossoudou Arby, patron du 15è Arrondissement au début de ce mois de mai pour émission de chèque sans provision. Mme Touré, écrit-il dans sa plainte, lui a pris, courant juin 2010, la somme de 4 millions FCFA à crédit payable à une brève échéance. Dès lors, elle est introuvable physiquement ou au téléphone. Le chèque qu'elle lui a donné s'est révélé sans provision à l'encaissement de même que le document du terrain qu'elle lui a remis a été jugé faux à la vérification.
Le montant qu'elle doit à M. Diabaté, selon nos sources, serait le plus bas, car elle devrait à certains créanciers plus de 50 millions de nos francs.
Au total, Mme Touré Djénéba Camara et sa fille devraient pas moins de la centaine de millions de nos francs à différents créanciers qui courent derrière leur dû. Pendant ce temps, elle ferait de nouvelles victimes mal informées.
Selon de bonnes sources, elle est protégée par des gros bonnets qui partagent sans doute son butin avec elle.
D.YOSSI
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