Le week-end dernier, le procureur de la commune IV du district de Bamako, Idrissa Touré, a placé sous mandat de dépôt trois jeunes femmes "pour atteinte aux bonnes mœurs".
maliweb.net - Selon les faits, les trois lesbiennes mises au gnouf le week-end dernier sont respectivement les griottes Oumou Diarra et Oumou Kouyaté et une certaine Hatouma, une malienne résidant en France. Le Procureur de la commune IV leur reproche d’avoir entretenu des relations sexuelles qui portent "atteinte aux bonnes mœurs". Dans la loi malienne, les relations entre personnes de même sexe sont interdites.
Tout serait parti d’une plainte déposée par la nommée Hatouma. Cette malienne de France sortait, selon une version largement partagée sur les réseaux sociaux, avec la chanteuse Oumou Diarra jusqu’à ce qu’elle fait la connaissance de Oumou Kouyaté. Comme par coup de foudre, Hatouma a entamé une nouvelle relation amoureuse avec sa nouvelle copine en rompant avec l’ancienne, Oumou Diarra. Cette dernière animée par la jalousie et par un sentiment de vengeance a, selon toujours certaines indiscrétions, commencé à envoyer sur les réseaux sociaux des messages peu orthodoxes à son ex-copine.
Pour y mettre un terme, Hatouma, insultée et vilipendée par Oumou Diarra, profitant de ses vacances à Bamako, est allée porter plainte contre son ex-copine pour diffamation. Dans cette plainte, cette malienne de France aurait révélé à la police qu’elle est quotidiennement diffamée par Oumou Diarra sur la toile. Elle dit être accusée par elle de pratiquer le trafic d’organe. .
Interpellée par les forces de sécurité, Oumou Diarra, accusée dans cette plainte, aurait mis à la disposition des forces de l’ordre des vidéos et des audios prouvant qu’elle entretenait une relation amoureuse avec la plaignante Hatouma. Elle aurait également reconnu qu’elle n’a pas consommé sa rupture avec Hatouma. Et par jalousie, elle a commencé à lui envoyer des messages afin de nuire à son image.
Saisi par la police par rapport à ce dossier, le procureur de la commune IV a ordonné l’arrestation des trois 3 femmes "pour atteinte aux bonnes mœurs". L'article 179 du code pénal punit l'exhibition sexuelle d'amendes et de prison. Il est parfois utilisé pour réprimer l'expression en public d'affection entre personnes du même sexe.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net