«Mali Kura Taasira 3» : La vision novatrice de Oumou Sall Seck face aux défis de l’entrepreneuriat, de l’emploi et de la formation professionnelle

Invitée de l’émission «Mali Kura Taasira 3» (diffusée le 21 juillet 2025 en français et le 22 juillet 2025 en bamanankan sur l’ORTM), le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a profité de l’occasion pour décliner la politique nationale en la matière, la vision qu’il a de ses missions, les initiatives en cours, les acquis et les défis à relever…

31 Juillet 2025 - 01:28
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«Mali Kura Taasira 3» :  La vision novatrice de Oumou Sall Seck face aux défis de l’entrepreneuriat, de l’emploi et de la formation professionnelle
Le secteur de l’entrepreneuriat, de l’emploi et de la formation professionnelle booster par la vision et le leadership de Mme Oumou Sall Seck

«Il ne faut plus que le Mali aille chercher ses compétences en dehors de ses frontières» ! Tel est le souhait exprimé par Mme Oumou Sall Seck, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, invitée de l’émission «Mali Kura Taasira 3» (diffusée le 21 juillet 2025 en français et le 22 juillet 2025 en bamanankan sur l’ORTM). Selon elle, les centres de formation professionnelle (l’émission a été réalisée au CFP de Sénou) permettent à nos jeunes d'être compétitifs dans des domaines tels que le carrelage, la plomberie, la peinture d'habitation, la photovoltaïque… où les ressortissants des pays de la sous-région sont aujourd'hui les plus sollicités au Mali. C’est pourquoi son département est à pied d'œuvre pour relever ce défi, avec notamment un programme de formation de 40 formateurs initié en collaboration avec les partenaires à travers le Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA). Ces centres ont des impacts sur le chômage.

«Les Politiques nationales de la formation (2009) et de l'emploi (2014) ont été testées et des nouvelles politiques élaborées pour répondre aux exigences du terrain et aux attentes des jeunes», a assuré Mme Seck. «Au premier trimestre 2025, au moins 12 000 emplois ont été créés. Ce chiffre est vérifiable auprès de l'Observatoire national de la formation professionnelle et de l'emploi (ONEF)… Les données du deuxième trimestre seront disponibles à la fin du deuxième trimestre», a souligné Madame la Ministre. Et des programmes sont en cours même là où on ne dispose pas de centres de formation professionnelle. «Le président de la Transition nous a instruit d'élaborer un programme à impact rapide. Estimé à près de 6 milliards de FCFA, il s'étend sur les 19 régions», a aussi annoncé Oumou Sall Seck. Cette initiative va toucher des citoyens de 15 ans à 50 ans, avec au moins 50 % de femmes.

D'un coût de 59 milliards de FCFA, le Projet de formation d'insertion et d'appui à l'entrepreneuriat des jeunes ruraux (FIER II) est aussi en cours de réalisation et touchera 60 000 jeunes, surtout dans les zones rurales. Il y a également le projet de Centre de formation professionnelle et d'éducation pour les enfants en situation de précarité. Il s’agit d’une initiative personnelle du président de la Transition dont le coût est estimé à 7 milliards de FCFA. S'y ajoute le projet de l'emploi et de l'insertion de 40 000 jeunes qui a été lancé.

300 000 nouveaux demandeurs pour 50 000 emplois créés par an

Mais le défi à relever est encore énorme car, a rappelé Oumou Sall Seck, on note au moins 300 000 demandeurs d'emploi par an et seulement 50 000 emplois sont créés par an. D’où l’urgence de booster le secteur de la formation professionnelle. «Nous ne sommes plus dans la vision, mais dans l'action. Les autorités de la Transition, dès que la situation s'est présentée, ont tenu à accompagner ces jeunes qui se sont organisés en association, à travers notre département. Nous avons reçu des instructions pour pouvoir alléger déjà les encours qu'ils avaient au niveau de deux banques de la place, notamment la BNDA et la BDM», a précisé Mme Seck en évoquant le cas des jeunes qui ont perdu leurs emplois suite au départ de certains partenaires et la suspension des activités de certaines ONG.

Parmi eux, il y avait beaucoup de fonctionnaires qui avaient pris des disponibilités et ont donc rejoint leurs postes. Et ils ne sont pas tous au chômage, car certains ont eu un emploi. «Le gouvernement de Transition a décidé de continuer à les accompagner pour apaiser leurs peines. Et ces jeunes ont aussi accès, comme tout autre jeune du Mali, à tous ces projets qui existent», a assuré la ministre chargée de l'Emploi…

Selon Mme Oumou Sall Seck, le manque d'expérience est l'un des facteurs qui bloquent l'accès à l'emploi dans notre pays. C’est pourquoi, depuis des années, il a été initié une politique d'accompagnement au niveau de la formation professionnelle et de la qualification. Pour ce qui est de la formation professionnelle, en janvier 2025, le chef de l'État a remis un chèque géant de 1,3 milliard de FCFA aux jeunes du 13ᵉ contingent après avoir terminé leur étape. Un mois après, le 14ᵉ contingent a été lancé pour un montant de plus de 900 millions de FCFA. À la date du 2 mai 2025, les 2 500 jeunes avaient rejoint leurs postes distincts pour leur stage.

Les personnes en situation de handicap et les migrants de retour ne sont pas oubliés par les autorités compétentes. «Nos projets prennent en compte les personnes vivantes avec un handicap. Elles sont concernées par l'opération de permis de conduire à Bamako, Gao et Tombouctou. Le Centre de formation professionnelle de Sénou a formé 40 jeunes migrants de retour et une formation de 350 jeunes sera lancée au niveau de l'atelier école de Kayes», a précisé Oumou Sall Seck.

Dans le domaine de l'entrepreneuriat, une Stratégie nationale et son plan d'action ont été élaborés pour un coût de mise en œuvre estimé à plus de 20 milliards de FCFA. Pour partager toutes les opportunités que peut offrir cette stratégie, un salon international AES (Alliance des États du Sahel) de l'entrepreneuriat sera organisé d'ici à la fin de l'année. Par ailleurs, le département entend procéder à des réformes comme la relecture du cadre organique des services techniques, la digitalisation, le repositionnement du projet de formation et de l'insertion des jeunes formés en langue arabe… Aussi, un accent sera-t-il mis sur la recherche et l'élaboration des référentiels.

Naby

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