En raison de la recrudescence de la menace terroriste dans le centre du pays où l’ennemi a causé de lourdes pertes à l’armée malienne dans le secteur de Mondoro et Boulkessi, les habitants de Sevaré se sont violemment pris aux installations de la MINUSMA. Les populations du centre dénoncent l’inaction de la MINUSMA dans la lutte contre le terrorisme. Certains pensent que la force onusienne est complice des attaques terroristes contre les positions de l’armée malienne compte tenu des moyens qu’elle dispose et qu’elle n’en fait pas usage pour prévenir ou empêcher les attaques terroristes. Les populations de la région de Mopti réclament simplement le départ des forces étrangères (MINUSMA, Barkhane). Il ya lieu de faire une sensibilisation sur le mandat de la MINUSMA afin de faire comprendre aux populations que les casques bleues sont des soldats de la paix et que la mission onusienne n’a pas un mandat de combat. Elle ne peut donc s’engager dans la guerre contre le terrorisme puisque cette mission ne fait pas partie de ses prérogatives. Elle a pour mission d’accompagner les efforts du gouvernement malien dans la recherche de la paix et de la réconciliation nationale. A cet effet, elle apporter son aide aux populations touchées par la crise pour renforcer leur résilience, elle finance les petits projets des jeunes, elle équipe et finance la construction des commissariats de police, des brigades de gendarmerie etc. Nous pensons que cette force onusienne a sa raison d’être dans le contexte actuel de notre pays. Sa présence est plus que jamais nécessaire compte tenu de son précieux concours au gouvernement du Mali dans la recherche de la paix et la stabilité. Si une force doit être placée sous le chapitre VII du mandat des nations unies c’est celle de la force conjointe du G5 Sahel qui depuis sa création plaide pour obtenir ce mandat onusien. Les Chefs d’Etat du G5 Sahel doivent multiplier leurs efforts pour que cette force soit opérationnelle dans les plus brefs délais et qu’elle puisse aller au contact des groupes terroristes qui se sont incrustés entre la frontière Mali –Burkina.
Fousseini Ouattara
Source : LE HERON