Meeting de la société civile sur les tueries au centre du Mali : «Nous exigeons sans délai la production des conclusions des enquêtes entamées face aux différents massacres »

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Depuis quelques années, le centre du Mali fait l’objet d’attaques terroristes et de conflits intercommunautaires instrumentalisés. Pour preuve, le 1er janvier 2019, une attaque a été menée par des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » dans le village Peulh de Koulogon, commune de Kolongon Habé, dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Cette attaque a fait 37 morts. Furieux de ce massacre, le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC) a organisé, le samedi 19 janvier 2019, un meeting au Palais de la culture de Bamako pour non seulement condamner les massacres, mais aussi, inviter le Gouvernement à agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence. « Nous exigeons sans délai la production des conclusions des enquêtes entamées face aux différents massacres en collaboration étroite avec les organisations de la Société Civiles défenseurs des droits humains pour sanction par la justice », indiquent les organisateurs du meeting. C’est au cours de ce meeting que les participants ont été informés de la tenue d’un autre meeting qui sera organisé par l’Association Tabital Pulaku, au Palais de la culture de Bamako, le 26 janvier 2019 pour dénoncer les tueries au centre du Mali.

Plusieurs personnalités ont pris part à ce meeting organisé par la société civile malienne. Parmi les personnalités, on peut citer entre autres : le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé, l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby, l’ex ministre Maouloud Ben Kattra, l’honorable Belco Ba, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, l’ex ministre Adama Samassekou, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, le président du parti Union, Mamadou Traoré, Me Hassane Barry, avocat à la cour, le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Chérif Mohamed Haïdara et les représentants d’une trentaine d’associations. Sur les affiches, on pouvait lire : « Nous exigeons l’arrêt des massacres à grande échelle des populations civiles ». « Le Conseil National de la Société Civile du Mali s’indigne de la dégradation dangereuse de la situation sécuritaire au Mali en général et dans le centre en particulier, situation caractérisée par des massacres à grande échelle des populations civiles. Le problème d’insécurité est national et non régional, c’est l’ensemble des citoyennes et citoyens, c’est l’ensemble des maliens de la Diaspora et de l’intérieur qui doivent se mobiliser pour trouver une solution au problème », c’est en substance ce qui ressort de la déclaration du Conseil national de la société civile (CNSC) lue par Amadou Bocar Tékété dit Djadiè. Dans sa contribution pour le retour de la paix et de la cohésion sociale au Mali, le CNSC condamne, non seulement, les massacres gratuits perpétrés sur les populations innocentes, mais aussi, demande avec insistance au Gouvernement d’agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence. Le représentant du président de la société civile du Mali, Amadou Bocar Tékété rappelle que seules les Forces de Défense et de Sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’être armées dans le cadre de leur mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens et que toute unité irrégulière non-étatique est illégale. Par conséquent, la Société civile invite l’Etat à prendre toutes ses responsabilités et à considérer tout autre détenteur d’armes de guerre comme terroriste. « C’est seulement par là qu’il peut assurer la sécurité des populations. C’est une question de souveraineté nationale. La sécurité du territoire national ne se sous traite pas, elle se maintient avec toutes les forces dont il dispose et dont il peut disposer », a souligné Amadou Bocar Tékété. Par ailleurs, la société civile invite le Gouvernement à entreprendre vigoureusement des actions de réconciliation afin de favoriser le retour de la paix avec les mesures d’accompagnement nécessaires. « Nous exigeons sans délai la production des conclusions des enquêtes entamés face aux différents massacres en collaboration étroite avec les organisations de la Société Civiles défenseurs des droits humains pour sanction par la justice », a souligné Amadou Bocar Tékété. Le CNSC invite l’ensemble de la population maliennes à encore plus de retenue pour favoriser le vivre ensemble chèrement acquis depuis des millénaires par l’instauration d’un climat de paix et de sérénité pour la construction d’un Mali stable et paisible. Par ailleurs, les organisateurs du meeting ont dénoncé l’assassinat de l’imam Abdoul Aziz YATTABARI en partance à la Mosquée pour faire prier les musulmans, le samedi 19 janvier 2019 dans la matinée. Après l’unique intervention de la rencontre, les participants ont été informés de la tenue d’un autre meeting qui sera organisé, cette foi-ci, par l’Association Tapital Pulaku, au Palais de la culture de Bamako, le 26 janvier 2019 pour dénoncer les tueries au centre du Mali.

Aguibou Sogodogo

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1 commentaire

  1. Le problème est que ces Atlantistes sont forts avec les faibles et faibles avec les forts!

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