80è Assemblée générale de l'ONU : Le premier ministre Abdoulaye Maïga prend la parole aujourd'hui
L'intervention du Chef du gouvernement sera centrée sans doute sur la lutte contre le terrorisme au Mali en particulier et au sein de l'AES en général, les efforts du Mali dans le renforcement de la gouvernance, la consolidation de la paix et de la cohésion nationale, la promotion d'un partenariat international respectueux de la souveraineté et de la digitalité des États africains

C'est aujourd'hui dans l'après-midi que le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, qui séjourne depuis mardi à New York dans le cadre de la 80ème session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (Onu), intervient à la tribune des Nations unies pour exposer la vision et les priorités du gouvernement de la Transition et celles de la Confédération des États du Sahel (AES).
La lutte contre le terrorisme au Mali en particulier et au sein de l'AES en général va occuper sans doute une place de choix dans la déclaration qui sera faite par le Général de division Abdoulaye Maïga du haut de la tribune des Nations unies. Les autorités maliennes ne cessent de dénoncer les crimes graves commis par ces groupes violents sans foi ni loi qui bénéficient pourtant du soutien de certains États.
À ce propos, lors de son passage à la tribune de l'Onu en 2024, le Premier ministre avait ouvertement évoqué l'Algérie pour son ingérence dans les affaires intérieures du Mali et surtout pour sa duplicité avec les groupes indépendantistes du nord qui n'hésitaient pas à pactiser avec les groupes terroristes pour déstabiliser le Mali. La récente saisine de la Cour internationale de justice sur l'abattage d'un drone malien dans la nuit du 31 mars au 1er avril dernier est lieu de mettre les tensions diplomatiques entre les deux pays au premier plan.
Le Général de division Abdoulaye Maïga est désormais un habitué du temple des Nations unies. Lors de sa première participation à l'Assemblée générale en 2022, celui qui était le Premier ministre par intérim avait, avec une ton martiale, déclaré l'attitude de la France dans la gestion de la crise malienne. «La junte française», c'est par cette expression que l'envoyé spécial du Président Assimi Goïta avait qualifié le régime du Président Emmanuel Macron, dont le pays est devenu un sponsor du terrorisme dans nos États.
Il avait également tiré à boulets rouges sur le Président Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire pour avoir instrumentalisé la Cedeao dans la crise malienne et cela pour servir les intérêts de l'ancienne puissance coloniale. La tribune des Nations unies est un moment saisi par les personnalités pour évoquer les grandes questions internationales. Le Mali reste attentif à l’évolution géopolitique du monde avec l’émergence d’un nouveau monde multipolaire.
Les autorités de la Transition sont favorables à un nouveau rééquilibrage, autant dans le bilatéralisme que dans le multilatéralisme, avec des relations plus équitables et sincères entre nations et une redéfinition des missions des principales organisations internationales comme l'Onu. À ce titre, les guerres Russie-Ukraine, Israël-Palestine, Israël-Iran ne manqueront pas d'un coup d'œil depuis le Sahel.
Lors de sa déclaration ce vendredi devant l'auguste assemblée des Nations Unies, le Chef du gouvernement mettra également en lumière les efforts du Mali dans le renforcement de la gouvernance, la consolidation de la paix et de la cohésion nationale, et la promotion d'un partenariat international respectueux de la souveraineté et de la digitalité des États africains, avait signalé un communiqué de la Primature annonçant le départ du Premier ministre pour New York.
Envoyé spécial
Soulemane Bobo TOUNKARA
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