A Sévaré, les hommes en uniforme sont visibles partout. Rien d’étonnant à cela quand on sait que la ville abrite un important contingent militaire chargé de sécuriser la zone de Mopti, frontalière des parties occupées du pays. Les militaires sont présents aussi bien dans la ville de Sévaré que dans les cercles de Douentza et Bandiagara. Certains sont stationnés à Soufroulage, Barbé, Sio (25 km de Mopti).
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Photo L'ESSOR[/caption]
Toutes ces troupes veillent sur la sécurité des populations qui vaquent tranquillement à leurs occupations. Leur présence rassure car le visiteur ne remarque aucun sentiment de psychose chez les habitants de la ville et alentours. Bien au contraire, la vie apparaît normale. Les lieux de culte et de loisirs sont fréquentés régulièrement sans crainte, sans obstacle. Un visiteur régulier en témoigne. « Chaque fois que je quitte Bamako pour Mopti, on me dit : ‘qu’est-ce que tu vas chercher au Nord’. Je répond que Mopti est plus tranquille que Bamako, car les coups de fusil fréquents à Bamako de temps en temps n’existent pas à Mopti », constate ainsi Gouro Sidi Aly Diallo, un agent du ministère de la Jeunesse et des Sports qui participait au lancement des activités de la campagne d’information et de sensibilisation sur le VIH/Sida au Motel de Sévaré.
Au camp militaire de Sévaré, le contrôle est strict pour les visiteurs. Des soldats en armes gardent les entrées et il faut montrer patte blanche pour pénétrer dans la cour où un groupe de militaires surveille les mouvements des visiteurs.
La surveillance est tout aussi stricte devant les services publics et sièges des médias locaux. Les militaires sont épaulés par les éléments de la gendarmerie, de la garde et de la police.
Par S. Y. WAGUE -
L'Essor du 11 octobre 2012