Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine en Turquie tournent au chaos, des "réunions" attendues

Malgré des avancées incertaines, le principal négociateur russe attend la délégation ukrainienne ce vendredi à partir de 10 h.

16 Mai 2025 - 12:38
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Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine en Turquie tournent au chaos, des "réunions" attendues
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Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine en Turquie tournent au chaos, des "réunions" attendues
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a envoyé jeudi 15 mai une délégation à Istanbul pour des discussions de paix avec des représentants russes, a accusé Moscou de ne pas prendre « au sérieux » ces pourparlers. (Photo d’illustration) (GAVRIIL GRIGOROV, NHAC NGUYEN / AFP)

Une séquence diplomatique chaotique. Alors que des pourparlers russo-ukrainiens devaient se tenir ce jeudi 15 mai en Turquie, ils ont été abandonnés et les quelques discussions sur l’arrêt des combats en Ukraine n’ont pas fait avancer les négociations d’un millimètre. À la place, plusieurs « réunions trilatérales », avec comme acteurs Kiev, Moscou, Ankara et Washington, doivent avoir lieu ce vendredi, mais leur issue est plus qu’incertaine.

Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a rencontré dans la soirée de jeudi la délégation russe dirigée par un conseiller du président Vladimir Poutine, Vladimir Medinskiy, au palais de Dolmabahce. « La réunion est terminée », a dit le ministère sans autres précisions. À l’instar de ce dernier entretien de la journée, aucune discussion n’a fait avancer le dossier ukrainien.

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky ne participera pas aux pourparlers avec la Russie à Istanbul

Tout avait pourtant bien commencé. La semaine dernière, Vladimir Poutine avait appelé à des discussions directes avec l’Ukraine, qui auraient été les premières depuis mars 2022, début de l’invasion russe de l’Ukraine ayant fait au moins des dizaines de milliers de morts.

Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui avait alors proposé un face-à-face à Istanbul. Et là, la situation a commencé à prendre une mauvaise tournure. Le chef du Kremlin n’a pas daigné répondre à cette invitation pendant quatre jours avant d’annoncer qu’il ne viendrait pas mercredi soir. Le président américain, Donald Trump, l’un des médiateurs sur ce dossier, a longuement hésité, avant de se désister.

Puis, contre toute attente ce jeudi, Volodymyr Zelensky lui-même a annoncé qu’il ne se rendrait pas à Istanbul pour les pourparlers de paix, et enverrait une délégation.

Désinvestissement et invectives
En l’absence des protagonistes, les pourparlers étaient déjà sur la sellette avant même d’avoir commencé.

Pire, tous les dirigeants ont, un à un, semblé baisser les bras. Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de ne pas prendre « au sérieux » ces discussions. Les États-Unis n’ont, elles non plus, pas caché leur scepticisme. « Rien ne se passera (...) tant que (Vladimir Poutine) et moi ne serons pas ensemble », a clamé le locataire du Bureau ovale.Et son secrétaire d’État Marco Rubio a lancé quelques heures plus tard : « Je vais être franc, je ne pense pas que nous ayons de grandes attentes quant à ce qui se passera », reconnaissant que la représentation russe n’est « pas au niveau que nous espérions ».

Et à l’arrivée à la mi-journée du président ukrainien à Ankara, pour des discussions prévues avec Recep Tayyip Erdoğan, un échange d’invectives a eu lieu entre l’Ukraine et la Russie. Volodymyr Zelensky a qualifié de « pure façade » la délégation russe emmenée par un responsable de second plan. Il a été traité en retour de « clown » par la diplomatie russe.

Rendez-vous à 10 heures
Dans ce contexte tendu, avec des avancées si incertaines, une source au ministère turc des Affaires étrangères a annoncé dans la soirée jeudi que « des négociations trilatérales » - entre les États-Unis, l’Ukraine, la Turquie, d’une part, et entre la Fédération de Russie, l’Ukraine et la Turquie, d’autre part - étaient à l’ordre du jour vendredi à Istanbul en lieu et place des pourparlers russo-ukrainiens.

Le principal négociateur russe à Istanbul, Vladimir Medinsky, a déclaré qu’il attendrait la délégation ukrainienne ce vendredi à partir de 10 heures. Il a par ailleurs assuré être prêt à de « possibles compromis », sans les détailler, et précisé que sa délégation avait « toutes les prérogatives » pour prendre des décisions, ce que le président ukrainien avait précédemment mis en doute.

Malgré des réserves exprimées, le seul à véritablement garder un peu d’espoir est Volodymyr Zelensky, qui, après avoir vu le chef de l’État turc ce jeudi, s’est dit toujours « prêt » à des « discussions directes » avec son homologue russe, tout en considérant que son absence pour l’heure était « un manque de respect ».

Source: https://www.huffingtonpost.fr/

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