Suite à l’assassinat des représentants de l’Etat à Kidal, le Syndicat Autonome des Administrateurs Civils et le Syndicat Libre des Travailleurs de l’Administration Territoriale (SYLTMAT) ont organisé hier une marche pacifique sanctionnée par la remise d’une déclaration à la Primature. C’était sous la houlette de M. Gaoussou Coulibaly du SYNAC entouré d’une foule nombreuse.
La marche a quitté le monument de l’Indépendance pour la Primature à la cité Administrative où une déclaration a été remise au représentant du PM. Sur place, le Chef de Cabinet du Premier Ministre M. Amadou Diop a accueilli les marcheurs tout en les rassurant de la volonté ferme des autorités à résoudre définitivement la question. Aussi l’orateur a promis de remettre ladite déclaration au PM.
Dans ce document, les deux syndicats s’inclinent devant la mémoire des camarades victimes de la barbarie des agresseurs et souhaitent prompt rétablissement aux blessés ; condamnent avec la dernière rigueur l’atteinte à l’intégrité physique des représentants de l’Etat à savoir les trois Préfets de Kidal Abeibara et Tin-Essako, l’Adjoint au Préfet de Tessalit, les deux Sous-préfets de Tinzaouatène et de Boureissa, froidement et lâchement assassinés par les terroristes du MNLA …
Aussi rappellent aux forces de la MINUSMA le respect ou l’application des clauses du chapitre 7 de la charte des Nations Unies ; aux forces Serval leur engagement à lutter contre le terrorisme dans la bande Sahélo-Sahélienne particulièrement au Mali en évitant de faire le distinguo entre le MNLA MUJAO ANCAR DINE, MAA , AQMI ;
Recommande aux autorités : la mise en berne du drapeau national et observation d’un deuil national de trois jours ; l’indemnisation des familles de leurs camarades tombés sur le champ de l’honneur dans l’exercice de leurs fonctions ; la reconnaissance de la qualité de pupilles de l’Etat aux enfants des victimes ; la mise en place d’un dispositif de sécurité approprié auprès de chaque représentant de l’Etat ; la poursuite et la traduction des auteurs de ces crimes crapuleux et barbares devant les juridictions compétentes.
Rappelons qu’au moment où se tenait cette marche pacifique, la région de Kidal était encore sous le feu.
Toumani