Suite à l’interruption du dialogue entre le gouvernement de transition et les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, une délégation de la médiation internationale a effectué hier mercredi une mission de « bons offices » dans la région de Kidal pour tenter de rapprocher les deux parties.
Cette mission de la médiation internationale dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a quitté hier mercredi Bamako destination Kidal. Selon nos informations, elle est composée essentiellement des Ambassadeurs et des Diplomates accrédités au Mali, tous membres de la Médiation Internationale siégeant dans le Comité de Suivi de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger. S’y ajoute des représentants du Centre Jimmy Carter et des observateurs indépendants de l’accord pour la paix et la réconciliation. Selon Attaye Ag Mohamed, membre de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la délégation devrait rencontrer plusieurs décideurs de la ville de Kidal pour mieux s'imprégner des raisons de l’arrêt de tous les Mécanismes d'interactions autour de I’accord d'Alger.
« Cette délégation de bons offices rencontrera les plus hautes autorités de la CMA conduite par le Président Alghabass Ag Intalla, non moins Président du CSP-PSD », a écrit Attaye Ag Mohamed sur sa page réseau social. La mission de la délégation de médiation internationale intervient après l’interruption du dialogue entre certaines parties prenantes de l’accord d’Alger. Les groupes armés signataires de l’accord regroupés au sein de la CMA ont annoncé la suspension de leur participation aux activités du Comité du suivi de l’accord (CSA). Exigeant dans la foulée la tenue d’une réunion du CSA en terrain neutre. Bamako a décliné cette demande malgré l’intervention de la médiation algérienne.
En représailles du refus du gouvernement malien la CMA s’est retirée de la commission de finalisation du projet de la nouvelle Constitution de la République du Mali dénonçant l’impasse dans laquelle se trouve l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Les tensions avec Bamako autour de l’application de l’accord auraient favorisé les rapprochements entre les ex-rebelles de Kidal et le chef du Groupes de soutien aux musulmans et à l’islam, Iyad Ag Ghaly. Plusieurs médias nationaux et internationaux ont confirmé la tenue d’une réunion entre le chef djihadiste et les responsables des groupes armés ainsi que plusieurs dignitaires de la région de Kidal.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net