Reconquête du nord Mali : Les errements du FDR et du COREN

29 Nov 2012 - 03:35
29 Nov 2012 - 03:35
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Ils étaient nombreux, il y a quelques mois de cela à chanter sur tous les toits que le gouvernement CMD 1 par inexpérience, n’était pas capable de répondre aux aspirations de l’heure. Et par conséquent, qu’il fallait nécessairement un gouvernement d’union nationale avec eux (FDR et COREN) et la CEDEAO pour résoudre toutes les équations du Mali avec une baguette magique. Plus de sept  mois après, c’est le statuquo. Où sont-ils ? Que font-ils ? Si la sortie de crise de notre pays passe nécessairement par un dépassement de soi, il y a fort à parier qu’elle n’est pas prête du bout du tunnel. Et pour cause, ceux qui ont jeté le pays à la vindicte de la communauté internationale, à un moment pour des postes ministériels, se font aujourd’hui plus discrets qu’une mouche. Se contentent-ils de leurs postes pour continuer leur exercice favori des 20 dernières années de démocratie dans notre pays ? Toujours est-il que leur panne d’inspiration, au sujet de la reconquête du nord est incompréhensive. En conditionnant la sortie de crise de notre pays à leur participation au gouvernement et à l’autorisation d’intervention de la CEDEAO, le COREN et le FDR ont fait preuve de légèreté et d’inexpérience dans leur approche de la réalité et de la spécificité de la crise malienne. Aujourd’hui, les errements de la communauté internationale annoncent aussi leur échec, même s’ils tardent à le reconnaitre. Ne doivent-ils pas tirer les enseignements nécessaires de cette situation ? A défaut de démissionner du gouvernement et de faire profil bas en attendant, le FDR continue de se distinguer tristement sur un autre front non moins vital pour le Mali. Celui des concertations nationales. Après avoir fait couler le pays en 20 ans de démocratie, le FDR pense qu’il est toujours en droit d’imposer sa vision au peuple malien déjà meurtri par sa gestion. Si la communauté internationale est dupe, les maliens ne le sont pas ? Aucune majorité silencieuse autoproclamée ne dictera sa loi au Mali et aux Maliens. En ce qui concerne la crise du Nord qui est loin d’être la préoccupation primordiale du FDR et du COREN, ils savent belle et bien qu’il faudra plus qu’un gouvernement d’union nationale et la CEDEAO pour résoudre la crise du Mali. Sachant bien que cette situation malienne n’a aucun intérêt géostratégique comme la Libye et la Côte d’Ivoire, la communauté internationale joue à l’hypocrisie. L’Algérie et la Mauritanie qui maîtrisent bien la situation que vit notre pays, ont intérêt à ce que notre septentrion soit leur arrière cours. Même si le gouvernement et l’armée ne veulent pas le reconnaitre, la solution passe par les milices d’autodéfense. Car, il n’y a pas mieux que les populations pour se défendre contre les forces d’occupation dont ils sont des éternelles victimes. Quant aux élections qui constituent la seule source de motivation du FDR, elles ne devront pas se tenir, tant que l’autorité de l’Etat n’est pas établie sur toute l’étendue du territoire nationale. C’est dire que le temps joue en défaveur du FDR et de ses acolytes. Car, en appelant la CEDEAO qui prône la négociation, le COREN ET LE FDR n’ont plus le droit de se prononcer contre leur complice dans la déchéance du Mali. De leur agitation stérile à nos jours, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des martyrs. Ainsi, l’espoir suscité par les fausses promesses d’un gouvernement d’union nationale et de l’intervention de la CEDEAO a laissé la place au désespoir. A quand la fin de ce calvaire, telle est la question que les maliens se posent sans cesse. Seul le temps nous édifiera.   Lamine Diallo  

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