Résolution de la crise malienne : Les ambiguïtés de Cheick Modibo Diarra

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Arrivé à  la tête d’un Gouvernement d’Union nationale avec les missions principales de libérer le nord du joug des islamistes et autres narcotrafiquants et d’organiser une élection présidentielle libre et transparente, à laquelle il ne pourra se présenter, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra donne l’impression de quelqu’un  de trop hésitant et qui ne sait pas trop que faire. Tantôt, il est pour des négociations pour le retour de la paix au nord et tantôt, il bande ses muscles et refuse toute négociation.

Depuis son arrivée à la tête du Gouvernement d’Union nationale, rien de concret n’a été fait pour donner l’espoir aux Maliens que le Gouvernement est en train de travailler pour libérer les régions au nord du Mali. Passés les moments où le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au cours d’un déplacement au camp militaire de Ségou, avait affiché sa volonté de préparer l’armée malienne pour la libération rapide des régions occupées, tout porte aujourd’hui à croire qu’il s’est installé dans une ambiguïté criarde. Les jours pairs, le Premier ministre déclare qu’il n’y a aucune place à la négociation avec les bandits armés et les jours impairs, il ne cache pas sa volonté d’ouvrir des négociations avec les mêmes bandits armés. Et, chose grave, ces déclarations contradictoires sont souvent tenues hors du Mali, lorsqu’il est en déplacement.  Lors de sa visite au Maroc, le Premier ministre n’a pas caché sa volonté de libérer le nord par les forces armées. Mais, il lui a suffi de prendre un avion pour Ouagadougou, pour se dédire et emboucher la trompette du médiateur de la CEDEAO, qui travaille pour que des négociations s’installent entre les autorités de Bamako et les deux groupes armés, considérés comme maliens, mais qui restent les tuteurs des terroristes d’AQMI et du MUJAO. A Ouagadougou, il y a de cela quelques jours, le Premier ministre du Mali a mis beaucoup d’eau dans son vin. Contrairement à sa précédente déclaration  faite au Maroc, il a pratiquement opté pour des négociations, même s’il dit que le Mali ne négociera pas l’intégrité du territoire et la laïcité de la République. Les Maliens n’ont même pas fini d’analyser cette déclaration du chef de gouvernement qu’une autre déclaration,  avec un ton ferme, à la limite guerrière, nous vient de Ndjamena. Négocier ou ne pas négocier, le Premier ministre malien n’arrive pas à se décider. Et, pire, il donne l’impression de quelqu’un qui tient des discours de circonstances, en fonction de son interlocuteur du moment. Sinon comment comprendre les contradictions évidentes entre les déclarations faites par le Premier ministre à Ségou devant les militaires, au Maroc, à Ouaga et à son retour de N’djamena ? Sans oublier celles faites en France. Et la sortie de son Directeur de cabinet, dans la presse, quant à la prise de contact amorcée  avec les émissaires du MNLA et Ansar Dine, à Ouagadougou, par une délégation malienne conduite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, est des plus inquiétantes. Cette déclaration du Professeur Oumar  Kanouté : «la délégation du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, est de Bamako, mais n’a pas été envoyée par le Gouvernement », donne, malheureusement,  l’impression d’une certaine cacophonie au sommet de l’Etat. Et les Maliens ont l’impression qu’une  autre course, qui ne dit pas son nom, est engagée.

Assane Koné

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14 COMMENTAIRES

  1. LES NÉGOCIATIONS CONSTITUENT LA FAçON LA PLUS SIMPLE POUR LE MALI D’ATTEINDRE SES OBJECTIFS EN GARANTISSANT, EN PLUS, LA RÉCONCILIATION NATIONALE ET L’UNITÉ, ET ELLES PRÉPARENT AUSSI LA GUERRE CAR EN CAS D’ÉCHEC, CETTE DERNIÈRE SERA INÉVITABLE.

    ALORS, POURQUOI S’EN PRIVER ?

    Bonjour,
    Merci pour tous ceux qui contribuent à chercher une sortie pérenne de la crise Malienne.

    Pendant une des interviews du chef du MNLA, il a dit qu’une fois autour de la table de négociation avec les parties prenantes, le MNLA posera ses conditions.

    Ne faut-il pas poser ces conditions dès la première rencontre entre parties prenantes, du 04 décembre 2012, préalable aux négociations ?

    Sachant que le MNLA et Ansar Dine ont accepté des principes de dialogue (respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, le rejet de toute forme d’extrémisme et de terrorisme, le respect des droits de l’homme, de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses et de la laïcité), il ne faudrait pas que les conditions qu’ils souhaiteront poser soient en contradiction avec ces principes consensuels.

    Le MNLA a tendance à vouloir imposer ce qu’il veut, donc aux Maliens de réagir adéquatement à travers ces négociations, sous le regard du monde entier, en imposant leur vision et leurs exigences par le dialogue.

    A travers ces négociations, le Mali est en position de force car il a été agressé, donc, il doit FAIRE VALOIR SES DROITS en proposant des principes et des conditions qui doivent être respectés par toutes les parties prenantes. Par exemple, la non impunité et la constitution du Mali doivent être respectées.

    La justice fera son travail en jugeant les atrocités commises par le MNLA et Ansar Dine.

    Le Mali doit sortir vraiment vainqueur de ces négociations si ses représentants font convenablement leur travail.

    LES NÉGOCIATIONS CONSTITUENT LA FAçON LA PLUS SIMPLE POUR LE MALI D’ATTEINDRE SES OBJECTIFS EN GARANTISSANT, EN PLUS, LA RÉCONCILIATION NATIONALE ET L’UNITÉ, ET ELLES PRÉPARENT AUSSI LA GUERRE CAR EN CAS D’ÉCHEC, CETTE DERNIÈRE SERA INÉVITABLE.

    ALORS, POURQUOI S’EN PRIVER ?

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  2. IL N’Y A PAS D’AUTRE OPTIONS, IL NOUS FAIRE CETTE GUERRE NOUS MEME ET LE PLUS TOT POSSIBLE: Les Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument TOUT de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à L’INDIGESTION depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires.

    Oui, l’armée malienne ne doit plus compter que sur ses propres forces pour récupérer à la sueur de son front, ce qu’elle aura perdu à la vitesse de ses jambes. Aide-toi, le ciel t’aidera a-t-on coutume de dire. C’est tout le Mali qui sera donc derrière son armée pour laver l’honneur souillé de la patrie. En déclenchant les hostilités face à ces illuminés jihadistes, le Mali ne sera jamais seul dans son combat. Des pays comme le Nigeria, le Niger et l’Afrique du Sud ne resteront pas insensibles à son combat.
    D’autres pays africains, conscients du mépris de la communauté internationale face au drame de tout un continent, sauront se mobiliser et nous aider. Mais on n’a plus le choix, malgré nos lacunes diplomatiques et communicationnelles, malgré la déchirure politique, malgré la crise de trésorerie, il nous faut nous résigner à aller au combat. Un combat pour l’honneur et la dignité retrouvée. Un combat qui fera que le Mali sera de nouveau respecté et craint.
    Avec le double langage diplomatique actuel, ne pas agir c’est accepter de fait la partition du pays. Attendre encore des mois, c’est permettre à cette énigmatique communauté internationale de nous amener vers des négociations biaisées qui consacreront la dislocation du pays pour aller vers un fédéralisme suicidaire. Armée malienne, la balle est dans ton camp. A toi de donner tort à tous ces spécialistes te décrivant comme moribonde et inefficace. A toi de te montrer à la hauteur de la grandeur de ce Maliba très mal en point.

  3. G voyai o CMD comme 1 messi sauveur de la nation malienne helas depuis son premier discour a la nation j’ai vu kil é vraima partiel e pire qu’un dictateur pardon k son bo per GMT

  4. REINVENTION D’UNE NOUVELLE DIPLOMATIE ET D’UN AUTRE LEADERSHIP POUR LE MALI.
    Quand CMD apparut dans le paysage politique malien tout le monde applaudit à grand cri de joie et voyait en lui cet “Homme ” en mission : tout d’abord mettre du piment dans les épinards des corrompus, redresser une démocratie moribonde, relever une économie dans l’agonie ,instaurer la paix et la sécurité dans le nord du pays. Pour la reussite de cette mission très difficile, compte tenu de nombreux challenges, il a besoins du soutien de tous les patriotes afin qu’on puisse atteindre ces nouvelles frontières de la paix et la sécurité et de la prospérité pour tous dans l’égalité.

  5. SANS ACCEPTER L’IMPUNITÉ ET LE TERRORISME, SAUVER DURABLEMENT LA FAMILLE MALIENNE EN SE PARLANT ET EN S’ENTENDANT, DANS L’UNITÉ ET LA COHÉSION, POUR UN AVENIR MEILLEUR ET POUR LE BIEN-ÊTRE DE TOUS.

    LES PARENTS ONT TOUJOURS UN RÔLE MOTEUR POUR LA NÉGOCIATION OU LA RÉCONCILIATION ENTRE DES SŒURS ET FRÈRES, POUR CE FAIRE LA COMPLICITÉ, L’ENTENTE ET L’HARMONIE DOIVENT LES LIER.

    Le Président et le Premier Ministre font partie des principaux parents de la famille Malienne. Ils doivent parler d’une seule voie.

    LES MALIENS DOIVENT AIDER LE PRÉSIDENT, LE PREMIER MINISTRE ET LE GOUVERNEMENT, DANS LEURS DIFFICILES TACHES, EN FAISANT FRONT AUTOUR D’EUX, POUR UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE.

    Bonjour,
    Merci pour tous ceux qui contribuent à la recherche d’une solution pour sortir de la crise Malienne.

    Sachez que toutes les filles et tous les fils du Mali attendent du Mali, qu’il leur donne de l’espoir pour une vie commune sans problèmes.

    Sans accepter l’impunité et le terrorisme, les Maliens doivent trouver un terrain d’entente pour vivre mieux ensemble, dans l’unité, une vraie vie de famille unie, solidaire ayant des projets d’avenir pour son bonheur et celui de ses enfants et petits enfants.

    Les frères et sœurs Maliens doivent se réconcilier tout en REFUSANT L’IMPUNITÉ ET LE TERRORISME et en garantissant à tous, la quiétude, la paix et la sécurité durables.

    LES PARENTS ONT TOUJOURS UN RÔLE MOTEUR POUR LA NÉGOCIATION OU LA RÉCONCILIATION ENTRE DES SŒURS ET FRÈRES, POUR CE FAIRE LA COMPLICITÉ, L’ENTENTE ET L’HARMONIE DOIVENT LES LIER.

    Après une guerre entre Maliens, entre frères et sœurs, la réconciliation nationale sera difficile voire impossible.

    Sachant que la guerre contre le terrorisme, qui doit de toute façon être engagée, exige un front uni (national et international) et une cohésion nationale pour la remporter, ça serait dommage de la démarrer en ordre dispersé.

    Sans accepter l’impunité, le terrorisme, la charia et la scission du pays, les Maliens doivent ouvrir leurs cœurs et s’accepter pour créer un Mali nouveau où plus jamais ce qui s’est passé et ce qui s’était passé ne devront se répéter.

    Pour ce faire, l’engagement responsable de tous (respect des principes et conditions) est indispensable et il n’est jamais tard de changer d’avis pour sauver durablement la famille Malienne.

    J’ai proposé dans la lettre ouverte adressée, en ligne, au Président du Mali et à tous les Maliens, un guide et une plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable de la crise Malienne, qui intègrent de tels principes et conditions pouvant constituer cet engagement responsable.

    Cet engagement responsable doit être signé par toutes les parties prenantes avant de commencer les négociations.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

  6. Voila un imbécile, qui a foutu le mali et personne ne sait quand on sortira de l’auberge. Des félons qui ont fui ou ont refusé d’aller au front fomentent un coup d’état à l’absence des bérets rouges, garde présidentielle, pour s’accaparer des biens et ressources de la république et les utiliser dans les fesses et alcools.
    Je vous le jure que le capitaine SANOGO et ses acolytes finiront exactement comme les cafres car ils en sont aussi.
    Ces apatrides qui ne peuvent même pas commander des armes car ignorants à tous égards, se réjouissent aujourd’hui de l’arrivée des armes commandées par ATT. Ils ne savent même pas faire un plan de guerre et sont obligés de recourir aux services des généraux de ATT.
    Ils ne peuvent pas aller au front et sont obligés de solliciter et supplier les bérets rouges.
    Quelle Honte pour ces alcooliques de KATI par qui tous les malheurs du mali arrivent. ATT au pouvoir jamais les régions n’allaient tomber comme du fruit mur. Maintenant comme les américains ont dit sans les bérets rouges la débâcle sera pire les nouvelles armes seront abandonnées par ces lâches de KATI.

    • Mr vous insultez notre PM pourquoi ?? Qu’est ce qui vous bloque dans ce pays ??? Même en marchant vous pouvez arriver en Guinée tout près…
      Mec, vous n’avez pas du déo pour changer votre odeur ? Si… vous pouvez en mettre s’il vous plait ?
      Votre odeur doit être moins repoussante que la couleur de vos cheveux!!! Cette odeur nous fait l’effet d’une bouche d’égout mal refermée 👿 👿 👿

  7. C’est toi le journaliste qui est ambigu sinon CMD a été claire: pas question de négocier la laïcité du mali et l’intégrité du territoire pour le reste on peut négocier.

  8. Résumé:

    L’INDISPENSABLE SUPPORT INFORMATIONNEL, LA COORDINATION ET SYNCHRONISATION NÉCESSAIRES DE LA GUERRE STRATÉGIQUE DE RENSEIGNEMENTS SUR LE TERRORISME POURRAIENT COMMENCER A TRAVERS LA COOPÉRATION INTERNATIONALE AUTOUR DU MALI.

    IL SERAIT JUDICIEUX QUE LE MALI SOIT ASSOCIÉ TRÈS TÔT.

    Summary:

    THE INDISPENSABLE INFORMATIVE NECESSARY SUPPORT(MEDIUM), THE COORDINATION AND THE SYNCHRONIZATION OF THE STRATEGIC WAR OF INFORMATION ON THE TERRORISM COULD BEGIN THROUGH THE INTERNATIONAL COOPERATION AROUND MALI.

    IT WOULD BE SENSIBLE THAT MALI IS VERY EARLY ASSOCIATED.

    Bonjour,
    Ne pouvant pas intervenir directement au Mali, compte tenu de leur loi,les États Unis pourront aider l’Afrique surtout sur la surveillance et les informations précises, sur les terroristes au Mali, nécessaires pour une guerre informationnelle (guerre stratégique de renseignements sur le terrorisme).

    Ces informations doivent être collectées, corrélées et sécurisées sur une longue période pour garantir leur fiabilité et pour rendre efficace la guerre au Nord Mali en réduisant, voire en évitant, les dégâts collatéraux dont parlent les Américains et l’ONU.

    Cette collecte doit s’amplifier et s’étendre aux pays du champ et même au niveau international pour aider le Mali, la CEDEAO et L’UA à rendre la guerre plus précise et mieux ciblée car :

    (1) la population et les terroristes se trouvent aux mêmes endroits, souvent, sans que la population locale le sache,

    (2) les terroristes peuvent passer d’un pays à un autre et ils fonctionnent en réseau. Avec Al Quaeda et AQMI, ce réseau est régional et mondial.

    (3) la guerre s’effectuera dans une zone du sahel, il faut être habitué ou s’y adapter.

    C’est tout cela qui rend cette guerre, au Mali, difficile.

    Pour la gagner, il faut la préparer à l’avance et sérieusement avec une excellente coordination et synchronisation entre les pays et avec l’aide précieuse de la population du Mali, en particulier la population locale, des pays de la sous-région et des partenaires au niveau international.

    De ce fait, l’emploi des drones (avions sans pilote) plus précis et à grande portée de surveillance serait souhaitable.

    Étant donné, comme dit l’article que les plus précis, d’une grande portée d’attaque, se trouvent en Europe, des autorisations de vol des pays du champ (exemples, l’Algérie, le Niger, le Burkina, La Mauritanie, la Libye, le Tchad, …) doivent être cherchées longtemps à l’avance pour ne pas entraver une opération qui doit être rapide et qui ne doit pas échouer ou être retardée.

    De ce point de vue aussi, la synchronisation entre les différents pays est indispensable.

    Ainsi, il serait souhaitable que soient lancés en parallèle, l’autorisation de la guerre à délivrer par l’ONU, le support informationnel de la guerre stratégique de renseignements sur le terrorisme à travers la coopération internationale (CEDEAO, UA, France, USA, UE, ONU, …) et la négociation entre Maliens.

    En plus, de permettre une sortie durable de la crise Malienne, cette dernière doit préparer psychologiquement les Maliens à la guerre contre le terrorisme en évitant la guerre civile.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

  9. Diarra kolobakari. Tjo belebele ba ! golo chi, iba bèfo (iko tchou iko tcha). Que les morts se rejouissent de leur mort

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