ATT et les menaces endogènes

22 Déc 2011 - 00:00
24 Déc 2011 - 02:20
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Amadou Toumani Touré, Président de la RépubliqueLes revendications maximalistes de l’école   - .La famine   - .Des reformes constitutionnelles inopportunes et opportuniste -  .Des élections sans documents électoraux fiables et consensuels   -  .La crise () du nord et les prises d’otages avec assassinat   - .L’Affaire BHM/WAIC .  Ils sont autant de menaces d'ampleur inégale, mais  tous empêchent, le Président de connaître une fin de règne tranquille. On ne sort pas d'une Présidence au Mali comme d'un dîner de gala.  Les menaces identifiées  sont nombreuses: - l'école avec les  grèves illimitées des enseignants du supérieur et de l'enseignement de base.                                                                                                             

Depuis 20 ans, les revendications maximalistes du " Mammouth" du budget national n'en finit pas de perturber les sessions scolaires, ravalant l'école malienne  au rang d'une usine qui produit des cancres à grande échelle dont  aucune  entreprise n'en veut. Fatigués de guerroyer contre les enseignants qui ont pris le relais des apprenants, les pouvoirs peinent à trouver la bonne parade, encourageant l'émergence d'écoles privées,  gavées de subventions qui auraient pu améliorer le sort de ceux qui grèvent a répétition. Mais la politique impose des choix et  des arbitrages compte tenu de la modicité des ressources de l'Etat et de la fin de l'Etat providence. Le paradoxe est que l'éducation est le préalable à tout développement, mais les charges y afférentes sont trop lourdes compte tenu de la pyramide des âges et d'un taux de  croit naturel de la population qui plombe la croissance de la richesse nationale. Avec la santé, l'éducation est une priorité et est la finalité du développement. Aucun pays ne survit sans une population bien éduquée. Attention de tout même  à ne pas créer une société à deux vitesses,  une élitiste avec les nantis dont les enfants fréquentent les meilleures  écoles privées y compris au niveau du supérieur et l'autre, l'immense majorité,  mal enseignée et mal formée issue des classes à faibles revenus.  C'est un ferment pour la lutte des classes qui peut déboucher sur un affrontement frontal  violent à coté duquel le mouvement dit des "indignés" à travers le globe ne serait qu'une parade de majorettes. - la famine suite à la mauvaise pluviométrie et la faiblesse des stocks de  sécurité alimentaire. Une fois n'est pas coutume dit l'adage, le grenier de nombreux paysans est vide et c'est une période de soudure exceptionnellement longue qui commence. Le Mali des repus n'aime pas crier famine alors que dans tous les pays du Sahel et singulièrement au Niger, l'alerte à la disette a été lancée depuis belle lurette donnant un temps suffisant aux ONG d'apporter une précieuse aide alimentaire au pays, qui pourtant est maintenant producteur de Pétrole. Au Mali, cette alerte à la disette s'est faite tardivement, le gouvernement mettant l'accent sur le niveau record de l'enveloppe financière  débloquée. On a beau avoir de l’argent, il faut avoir le temps  nécessaire pour organiser l'acheminement de tout achat alimentaire jusqu'aux populations dans les coins les plus enclavés de ce vaste pays. - le referendum sur les reformes constitutionnelles inopportunes et opportunistes fait l'objet d'un bras de fer entre la société  civile et les partisans les plus zélés du Président.                                                                                             

La bataille des égos rend son issue incertaine puisque toutes les centrales syndicales dont la puissante UNTM sont opposées au projet. Cela rappelle  une variante du bras de fer au Niger autour d'une reforme constitutionnelle qui s'était soldé par une victoire à la Pyrrhus  pour leur le Président Tandja. On connait la suite. Tandja n'échappa pas aux foudres de militaires plus démocrates qui lui ravirent le pouvoir, et le remirent  aux civils après une transition très courte, des plus réussie.  Les reformes constitutionnelles de Tandja passèrent à la trappe de l'histoire. L'histoire est faite pour servir de boussole. - les élections générales sans documents électoraux fiables et consensuels. Leurs échéances très rapprochées et le sentiment d'impréparation plombe les perspectives d'une élection apaisée et fait planer le spectre d'une crise post électorale à l'Ivoirienne ou à la congolaise. On se demande ce que faisait les gouvernements successifs de  ATT II  depuis 10 ans pour avoir oublié de s'atteler à une préparation a bonne date et  minutieuse des consultations électorales de 2012. Att et Le pays tout entier sont entrés dans le KAWLOUA pour solliciter la protection de Dieu contre une calamité électorale qui apparaît comme la maladie la plus répandue chez les pays en voie de démocratisation . Comme tout malade, les signes cliniques sont évidents. Il faut éviter comme en Cote d'Ivoire que le malade meurt guérit.  - la crise larvée  du Nord et les prises d'otages avec assassinat. Ce capharnaüm laisse augurer un danger de conflit de grande ampleur avec l'irrédentisme Touareg comme moteur. C'est un remakes des années de braises lorsque le pays à peine indépendant a dû affronter des  rebelles indépendantistes et qui  voulaient construire une république utopique englobant une grande partie du Sahel. Les nouvelles convulsions au Nord Mali, ne cessent d'inquiéter  toute la république. L'explosion n'est pas inévitable, parce que privés de bases arrières  et de bailleurs de fonds, les rodomontades sont justes destinées à faire peur au gouvernement central pour qu’il lâche du leste. Attention a un possible dérapage des faucons des deux camps.

- l'affaire BHM/WAIC et le bras de fer du Président  avec l'Allemagne et l'U.E

Cette affaire N'en finit pas de mettre a rude épreuve les nerfs du Président qui  la traine  depuis le jour de son investiture en juin 2007. Piégé et abusé par une expertise (valeur 3,2 milliards)  tripatouillée par les agents de l’urbanisme, le Président, de bonne foi, s'en est pris aux juges et à son "Frère" l'ex PDG de la Bhm qu'il fit embastiller depuis 5ans bientôt. Il a fallu une nouvelle expertise pour qu'il prenne la bonne mesure de sa méprise. Tout le monde peut se tromper, mais c'est persister dans l'erreur qui est  grave. On attend l'épilogue de cette affaire depuis la remise  de l'expertise (valeur 7, 918 milliards)  par le collège des experts indépendants aux autorités, que le Président lui même avait  ordonné pour se convaincre qu’on l'avait vraiment mis sur une fausse piste de détournement de biens publics.  Il lui reste à trouver le chemin de la réconciliation.                                                                                       

Birama FALL

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