Concertations nationales : L’ADPS dit non

22 Nov 2012 - 01:00
22 Nov 2012 - 07:55
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L’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) a annoncé hier 21 novembre 2012, qu’elle ne participera pas à la concertation nationale prévue à Bamako du 26 au 28 novembre prochains. L’annonce a été faite au siège de la Convention nationale pour une Afrique solidaire- Faso Hèrè (Cnas Fh) au cours d’une conférence de presse animée par Edmond Dembélé, Secrétaire politique de la Cnas Fh, Nouhoum Sarr, président du parti Fad et Ibrahim Timbo, secrétaire général de l’Ajda-Mali, tous membres l’ADPS qui regroupe 15 partis politiques et 20 associations. [caption id="attachment_106999" align="alignleft" width="300"] Soumana Sacko[/caption] «Il est important de reporter les concertations nationales prévues du 26 au 28 novembre prochains », selon le Secrétaire politique de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas Fh), Edmond Dembélé, un des conférenciers. Selon lui, « les concertations actuelles viennent mal à propos et elles ont été préparées dans une logique d’exclusion. Elles sont partielles et partiales, elles ne sont pas participatives : les régions ne sont pas représentées, tous les regroupements politiques et des pans entiers de la société civile n’ont pas été impliqués ni dans l’élaboration des termes de référence ni dans la préparation des documents thématiques et la représentativité de certaines organisations n’est pas établie », a-t-il dit. Mieux, Edmond Dembélé a indiqué que ces concertations seront une audition de la parole de Bamako au mépris de la parole de toute la majorité du Mali. C’est pourquoi l’ADPS ne participera pas à ces concertations de marginalisation et d’exclusion, a déclaré Dembélé. Toutefois, l’ADPS propose l’organisation d’un grand forum inclusif de toutes les sensibilités, en la forme d’un congrès extraordinaire du Peuple Malien, dès que les zones nord du Mali seront libérées des rebelles et de leurs complices terroristes. Le conférencier a souhaité l’élaboration d’une feuille de route par le gouvernement et à soumettre à tous les partis politiques, à la société civile et à toutes les sensibilités et enfin à l’Assemblée Nationale pour appréciation et approbation. Tout en reconnaissant le rôle important que joue la Communauté Internationale pour la mobilisation en faveur de notre pays, l’ADPS, à travers cette conférence a invité les autorités du Mali à prendre l’initiative politique et diplomatique du processus et des décisions de règlement de la crise du nord du Mali. L’objectif de la rencontre de ce mercredi avec la presse était d’évoquer des propositions au gouvernement du Mali pour la résolution de la crise sécuritaire, a précisé le conférencier Edmond Dembélé. A noter que l’ADPS est parmi les premiers regroupements à prôner un congrès du peuple malien. « Dès le 26 mars 2012, l’ADPS, composé de 15 partis politiques et 20 associations, a été le premier regroupement à demander aux forces vives de la nation à se retrouver en un congrès extraordinaire du Peuple malien pour convenir des modalités de gestion de la transition. A l’époque, on voulait que ce congrès se tienne au mois de mai 2012, en tout cas avant la fin de l’intérim. Mais cela n’a pu se faire. Les autres propositions de l’ADPS sont : récuser le médiateur de la CEDEAO car il applique une approche contraire aux intérêts du Mali. Ensuite refuser toute négociation avec le MNLA et Ançardine. Le président du Fond Africain pour le développement (Fad) Nouhoum Sarr a signalé que l’Adps, organisera peut être le 1er décembre, une table-ronde pour élaborer un Manifeste pour la Nation Malienne. l’ADPS, dit-il, invite les forces vives de la nation, les forces progressistes républicaines et démocratiques à se retrouver rapidement autour d’une table ronde pour construire les balises d’une refondation démocratique au Mali. Le secrétaire général de l’Association jeunesse de l’Avenir du Mali (Ajda-Mali), Ibrahim Timbo a souhaité l’organisation des élections après la libération des territoires illégale- ment occupés par les rebelles et terroristes. L’ADPS estime que les amis sincères du Mali et tous les maliens qui sont soucieux des intérêts du Mali doivent aider l’armée nationale (appuyée militaire- ment par la Communauté Internationale mais sous contrôle politique malien) et les autorités à libérer rapidement les zones du nord du Mali, illégalement occupées par les rebelles, terroristes, jihadistes et narco-trafiquants. Selon Ibrahima Timbo, vouloir organiser les élections uniquement dans les zones sud du pays en délaissant les zones du nord, ce serait consacrer la partition du pays et tomber dans le piège des ennemis. Une telle dynamique constitue un crime qu’il faut dénoncer avec la plus grande rigueur, a-t-il indiqué. Aguibou Sogodogo

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