Conférence régionale de la CODEM : Poulo accueilli en héros

19 Jan 2012 - 00:00
19 Jan 2012 - 00:00
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La CODEM poursuit ses activités l’échelle nationale. Accompagné par les PUR, son président Housséni Amion Guindo a présidé la conférence régionale de Mopti à Bandiagara où il a été accueilli en véritable fils prodige.


Après Yanfolila pour la région de Sikasso et Kati pour celle de Koulikoro, le parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM) a choisi, les 15 et 16 janvier, la ville de Bandiagara pour y tenir la conférence régionale de Mopti. Pour l’occasion, toute la ville s’est mobilisée pour le retour de « l’enfant prodige ». Déjà à l’entrée, une trentaine de véhicules et une foule de milliers de militants ont tenu à accueillir la délégation par une haie d’honneur s’étendant sur plusieurs centaines de mètres. Tout ce beau monde a ensuite pris la direction du stade omnisports Niaga Tembely, qui avait déjà fait son plein de monde, où la cérémonie d’accueil des délégués s’est vite transformée en meeting populaire. Elle a été émaillée par plusieurs interventions. Le mot de bienvenue sera donné par Ousmane Ganamé, le représentant des chefs de quartier de Bandiagara, et le chef de village de Wendegedé, devant plus d’une soixantaine d’autres chefs de village.


Ces deux mots ont été suivis du discours d’accueil du secrétaire général de la section CODEM de Bandiagara, Housseini Sayé, au cours duquel il a retracé l’implantation du parti et les préparatifs des prochaines élections générales. Ainsi, conformément au principe selon lequel tout parti doit conquérir et exercer le pouvoir, la section CODEM de Bandiagara, mise en place en
2009, a installé des sous-sections dans toutes les communes et des comités dans tous les villages. Résultat, grâce à un travail continu et soutenu sur le terrain, le parti compte quatre maires élus et soixante trois conseillers communaux, ce qui le place derrière l’Adema mais devant le RPM. Pour Sayé, les valeurs que défend la CODEM et les principes qu’elle incarne font de leur candidat, Housséni Amion Guindo, une chance pour le tournant générationnel de la gouvernance, et  pour le Mali. Pour l’adouber, il s’est engagé, lui et toutes les sections de la région de Mopti, à endosser la caution nécessaire à la déclaration de candidature. Mais déjà, il a remis 1 123 000 FCFA.
Intervenant à sa suite, le secrétaire général du bureau national, Alassane Abba, également président du groupe parlementaire CODEM, a expliqué que le choix de Bandiagara relève d’un retour aux sources. C’est dans cette ville que l’aventure a commencé sous l’impulsion de son jeune président, dont c’est aussi la ville natale. Il fit ensuite le portrait de leur candidat. Un «jeune homme politique pur et immaculé qui, contrairement à plusieurs autres candidats, ne traine derrière lui aucune casserole ou calebasse» Un portrait qui se résume à ça : « si Poulo avait été un arbre, il aurait réussi à pousser sur n’importe quel sol, aurait donné des fruits aussi nourrissants et nutritifs que thérapeutiques » Un avis partagé par Abdoulaye Amadou Sy, président des PUR (partis unis pour
la République) dont la CODEM est membre. Pour l’ancien ministre, cette conférence est vite sortie de son cadre pour prendre les allures d’une rencontre nationale, notamment avec l’arrivée en masse de plusieurs dizaines de militants et cadres en provenance de la région voisine, Sikasso.


Le mot d’ouverture solennelle revint tout naturellement au président de
la CODEM. Housséni
Amion Guindo, alias Poulo, dit connaitre à fond les problèmes du pays. Sans attendre comme certains l’approche des élections, le jeune député affirme visiter, depuis des années, plus de 500 communes où il prend attache avec les populations, discute avec elles de leurs préoccupations, partage leurs peines et souffrances, prend en compte leurs revendications. Poulo avoue s’être présenté aux législatives suite à la requête d’une vieille personne. C’était en 2005. Et en moins de sept années seulement, il «connait les réalités des Maliens, les villages et leurs chefs, les communes et leurs problèmes » plus et mieux que beaucoup de responsables politiques qui se targuent de faire de la politique depuis plus de quarante ans. Pour Poulo, s’ils en sont là aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont tout fait avec leurs propres moyens, en comptant sur leurs propres forces. Il voudrait faire plus pour cette «démocratie enrhumée, grippée après vingt ans », d’où la nécessité pour tout le monde d’aborder le tournant générationnel et le rajeunissement du personnel politique.
Sans déclarer officiellement sa candidature à la prochaine présidentielle, Poulo répond à ceux qui indexe sa jeunesse que son jeune âge n’est pas un handicap. Au contraire, soutient-il, Modibo Kéita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et ATT (ses prédécesseurs ?) ont tous accédé au pouvoir alors qu’ils étaient encore jeunes, certains plus jeunes que lui. Alors pourquoi pas lui ?
A noter que la conférence régionale regroupe les sections de Bandiagara, Bankass, Koro, Douentza, Djenné, Ténenkou, Youwarou et Mopti. Les différentes interventions ont été émaillées par des prestations culturelles et sportives.


Avant de clôturer les travaux, Poulo et sa délégation ont été accueillis en grandes pompes par les notabilités de la ville, dans le légendaire « Palais d’Aguibou Tall », pour une visite de courtoisie et d’échanges.
Cheick Tandina

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