Corruption au Mali : Mamadou Sinsy Coulibaly reconnaît les efforts du régime actuel !

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Suite à sa première sortie fracassante pour dénoncer  1600  fonctionnaires qui prennent en otage tout le Mali, le président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly, a frappé encore très fort, le vendredi 15 mars dernier dans le cadre d’une conférence sur la vision du secteur privé sur la corruption. Lors de son intervention, il n’a pas manqué d’indexer le Président de la Cour Suprême, NouhoumTapily, comme le fonctionnaire le plus corrompu et le plus dangereux au Mali. Auparavant, il s’est félicité, du sens d’écoute et de la disponibilité des autorités actuelles dans la lutte contre la corruption.

«  Je préfère parfois même être en face de Amadou Kouffa, que d’être devant des fonctionnaires malpropres.. » déclarait le président du CNPM, dans le cadre d’une interview accordée à un journaliste de la place.

Quelques jours après, le patron des patrons est revenu sur le même sujet dans le cadre d’une conférence sur la corruption, dont il était invité le vendredi dernier. Avec sa casquette noire, le président Sinsy Coulibaly, n’a pas fait de détours pour exprimer ce qui lui passait par la tête. La corruption, voilà le thème qui aura permis à M. Coulibaly de se revêtir du  manteau de syndicaliste, plutôt d’activiste pour mieux dénoncer.

« Je vais libérer le secteur privé  tout en entier dans ce pays, si Dieu me donne  la force et la puissance nécessaire» a déclaré le président du CNPM.  Pour démontrer la faisabilité de cette déclaration et enlever le moindre doute  sur ses compétences à réussir ce challenge, le président Sinsy a rappelé, qu’il est l’un des acteurs principaux de la libération de la presse au Mali. D’ailleurs, il dira que cette lutte lui a couté des séjours à la prison.

Dans une fine analyse des problèmes qui minent le développement du secteur privé au Mali, il a souligné d’un trait fort la corruption. Ce phénomène est connu de tous, dit-il, mais son éradication demeure plus qu’un challenge au Mali.

Pour M. Coulibaly, libérer le secteur privé reviendrait à combattre la corruption. «  D’où ma responsabilité, en tant que président du conseil national du patronat du Mali » a-t-il indiqué, tout en soulignant ses stratégies déployées pour cette fin.

Selon lui, depuis 2015, le secteur privé à travers son président accompagne le gouvernement dans toutes ses missions. Cela, dit-il, dans le but de convaincre les membres du gouvernement sur la nécessité de la lutte contre la corruption au Mali.

Dans son exposé, il dira que bien vrai que le chemin a été long et pénible, mais la démarche auprès des autorités actuelles a porté ses fruits. Ces dernières sans exception, explique-t-il,  ont tous rassuré de leur accompagnement pour cette lutte. « Ils adhèrent totalement à cette lutte contre la corruption » a – t-il déclaré. Dans cette dynamique, il a soutenu que ce gouvernement veut se donner les moyens à travers le secteur privé pour combattre la corruption.

Curieusement, les derniers mots du président Sinsy Coulibaly a brusquement pris à l’allure de dénonciation  très sévère. Comme pour déclarer la guerre, il a jeté une grosse pierre dans le jardin du président de la Cour Suprême. D’ailleurs, le nom de NouhoumTapily est soigneusement inscrit en 1er position sur sa liste des 1600 fonctionnaires qui prennent en otage le Mali. «  Le président de la Cour Suprême, NouhoumTapily est le fonctionnaire le plus dangereux, un meurtrier connu de tous, un arnaqueur notoire et un raquetteur des entreprises privées maliennes » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «  nous allons lui demander de partir de lui-même, s’il ne le fait pas, nous avons les moyens de le faire ».

Dans cette dynamique de dénonciation, le président du CNPM a accusé l’Office National de lutte contre la corruption. Selon lui, cette structure n’a rien fait dans le cadre de la lutte contre la corruption au Mali. D’où son appel à leur représentante dans cette structure, Mme Nènè Traoré, à pleinement jouer son rôle et de rapporter au CNPM toutes les actions entreprises dans la lutte contre la corruption.

Par Moïse Keïta

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