Journée africaine de lutte contre la corruption : ‘’Nos hauts responsables réticents à déclarer publiquement leurs biens’’

21 Juillet 2025 - 12:47
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Journée africaine de lutte contre la corruption : ‘’Nos hauts responsables réticents à déclarer publiquement leurs biens’’

Dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption et en droite ligne de son programme de prévention contre l’enrichissement illicite, la Communauté de Pratique en Matière de Lutte contre la Corruption (CPLC) a initié un panel sur le thème : « La problématique de la déclaration des biens par les assujettis, rôle de la société civile pour sa concrétisation ».

Le Mali a célébré le 11 juillet dernier, la Journée africaine de lutte contre la corruption sous le thème : « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption ». Ainsi dans le cadre de cette célébration et en droite ligne de son programme de prévention contre l’enrichissement illicite, la Communauté de Pratique de Lutte contre la Corruption au Mali (CPLC) en partenariat avec le projet LUCEG, a organisé un panel sur le thème : « La problématique de la déclaration des biens par les assujettis, rôle de la société civile pour sa concrétisation ». C’était le 17 juillet dernier au siège du Conseil national du Patronat du Mali en présence de Dr Djibril Coulibaly, Représentant de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), Mariam Diama Sanogo, présidente de la CPLC, Mahamadou Traoré, représentant du projet LUCEG et Mme Ada Diawara, Vice-présidente de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (CLC).

Mme Mariam Diama Sanogo a évoqué les conséquences dévastatrices de la corruption qu’elle considère comme un frein au développement de la nation et à la jouissance des populations de leurs droits fondamentaux. « Du fait de la corruption des millions d’Africains sont privés de leurs besoins fondamentaux tel que la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement », a laissé entendre la Présidente de la CPLC. 

Pour une gestion saine des ressources publiques au bénéfice de tous les Maliens

Selon elle, le Mali a connu un recul en matière de lutte contre la corruption. De 2020 à 2023, le Mali a régressé de 121è à la 136 place sur 180 pays selon les données de Transparency International. Le taux de conformité à la loi de déclaration des biens effectué par les services centraux au niveau de la Cour suprême reste très faible, a noté Mme Mariam Diama Sanogo en mettant en relief quelques chiffres, à savoir : 7 déclarations, soit 4,64% en 2023 contre 5 déclarations en 2022, soit un taux de 3,6% et 23 en 2021 pour un taux de 15, 23%. Face à ce constat alarmant, elle appelle à la mobilisation générale contre les pratiques corruptrices, pour une gestion saine des ressources publiques au bénéfice de tous les Maliens. Elle a plaidé pour le renforcement des efforts déployés par le Mali en matière de prévention de lutte contre la corruption notamment « la déclaration des biens par les assujettis conformément à la Loi n° 2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite».

Mahamadou Traoré, Représentant du Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité de genre (LUCEG), a déclaré que la corruption est une violation de la dignité humaine. Il a réaffirmé l’engagement de LUCEG aux côtés des femmes et des filles maliennes, premières victimes des pratiques de corruption, afin de mener une lutte efficace contre la corruption. Ce combat, selon lui, passe par la déclaration des biens des responsables des services publics, la fin de l’impunité et la participation entière de la société civile.

Dr Djibril Coulibaly a révélé que l’Afrique perd plus de 50 millions de dollars par an, et le Mali entre 2015 et 2019 a perdu 126 milliards de FCFA. Une perte énorme qui sape le développement de la nation et porte atteinte à la dignité humaine. Selon lui, la lutte contre l’enrichissement illicite et d’autres formes de corruption est une priorité des autorités de la Transition qui se matérialise par mise en place des instruments juridiques et des structures spécialisées comme l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) pour mener une bataille implacable. « La lutte contre la corruption est un devoir pour tous», a-t-il lancé.  

Les panélistes, à savoir, Dr Djibril Coulibaly, membre de l’Oclei, Mme Ada Diawara, Vice-présidente de la Coalisation des organisations de la société civile, Abdoul Aziz Koné, universitaire, ont évoqué les différentes formes de corruption, les moyens de prévention et de lutte contre les pratiques corruptrices, le rôle de la société civile pour la gouvernance vertueuse.

Pour sa part, Dr Coulibaly a insisté sur l’importance de la déclaration publique des biens par les responsables des services publics à la prise et à la fin de leur fonction pour permettre de savoir « s’il n’y a pas eu une augmentation substantielle de revenus, d’atteinte au denier public ».

Quant à Mme Ada Diawara, elle a évoqué le rôle de la société à exiger des gouvernants le respect des textes en matière de prévention et de lutte contre la corruption. Elle a déploré le déficit d’information et sensibilisation de la société civile sur la déclaration de patrimoine, mais aussi l’impunité qui encourage les assujettis à ne pas se conformer aux textes.

A l’en croire, le Mali doit s’inspirer de l’exemple rwandais pour exiger la déclaration de biens avant la prise de fonction et révoquer tout responsable n’ayant pas respecté la loi.

Le Mali a célébré le 11 juillet dernier, la Journée africaine de lutte contre la corruption sous le thème : « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption ». Ainsi dans le cadre de cette célébration et en droite ligne de son programme de prévention contre l’enrichissement illicite, la Communauté de Pratique de Lutte contre la Corruption au Mali (CPLC) en partenariat avec le projet LUCEG, a organisé un panel sur le thème : « La problématique de la déclaration des biens par les assujettis, rôle de la société civile pour sa concrétisation ». C’était le 17 juillet dernier au siège du Conseil national du Patronat du Mali en présence de Dr Djibril Coulibaly, Représentant de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), Mariam Diama Sanogo, présidente de la CPLC, Mahamadou Traoré, représentant du projet LUCEG et Mme Ada Diawara, Vice-présidente de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (CLC).

Mme Mariam Diama Sanogo a évoqué les conséquences dévastatrices de la corruption qu’elle considère comme un frein au développement de la nation et à la jouissance des populations de leurs droits fondamentaux. « Du fait de la corruption des millions d’Africains sont privés de leurs besoins fondamentaux tel que la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement », a laissé entendre la Présidente de la CPLC. 

Par Broulaye Koné

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