Grève des administrateurs : Péril sur la présidentielle du 29 juillet

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les administrateurs civils

Samedi dernier, dans un communiqué, les comités exécutifs nationaux  des deux syndicats des administrateurs civils maliens, à savoir, le Syndicat national des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT ), ont informé leurs militants de l’échec des négociations entamées avec le gouvernement pour les protéger. « Au terme des négociations entre le gouvernement et les syndicats sur le préavis de grève, des garanties suffisantes n’ont pas été obtenues pour lever le mot d’ordre de grève », souligne le communiqué.

Au moment où nous mettions sous presse, le Syndicat national des administrateurs civils(SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT ) sont sur le pied de guerre. En maintenant le préavis de grève  de sept jours (7) jours, du 25 juin au 1 juillet, c’est un pas de plus qui est franchi vers la remise en cause de la présidentielle du 29 juillet.

Les comités syndicaux du SYNAC et du SYLTMAT appellent tous les militants (représentants de l’Etat, administrateurs civils et tous les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) au respect strict de ce mot d’ordre de grève, c’est-à-dire, l’arrêt total de toutes les activités administratives de quelques natures que ce soient.

Pour rappel, les deux syndicats avaient adressé, il y a une semaine, une lettre de protestation au gouvernement malien le lundi 18 juin 2018. Dans cette déclaration, les deux syndicats dénonçaient avec force les actes odieux et mauvais traitements infligés aux représentants de l’Etat et demandaient par conséquent la sécurité et la protection des représentants de l’Etat en raison de l’insécurité qui règne.

De 2014 à nos jours, les représentants de l’Etat sont parfois victimes de menaces, d’attaque, d’assassinat, d’enlèvement et de relèves arbitraires  dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Dans leur déclaration au gouvernement, le secrétaire général du SYNAC, Ousmane Christian Diarra, a fait allusion à la multiplication des menaces, notamment l’assassinat  des préfets, préfets-adjoints et sous-préfets à Kidal le 17 mai 2014.

La déclaration rappelle aussi l’attaque ciblée contre le sous-préfet de Ouinerden le 29 mai 2018, les relèves arbitraires des préfets de Kolondièba et Koro, les enlèvements du sous-préfet de Hombori le 26 avril 2018, du préfet de Ténenkou et de son chauffeur le 8 mai 2018, les destructions de lieux de travail, de domiciles et de biens personnels des représentants de l’Etat à Kéniéba et Kani-Bonzon le 11 juin 2018.

La déclaration souligne que les représentants de l’Etat ont payé un lourd tribut dans toutes les crises et rébellions qu’a connues le Mali ; l’engagement sans faille des administrateurs civils dans le renforcement de l’autorité de l’Etat et de l’unité nationale, parfois dans des conditions infrahumaines ; les pressions politiques et sociales de toutes sortes pour briser la carrière et le moral des représentants de l’Etat.

Les administrateurs dénoncent aussi l’accroissement des pratiques de substitution de pouvoir des autorités traditionnelles et certaines composantes de la société civile (organisations des jeunes et des chasseurs) aux attributions des représentants de l’Etat. Ils soulignent également le principe statutaire selon lequel l’Etat malien est tenu de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, les préjudices qui en résultent.

Les deux syndicats dénoncent avec force des actes odieux et mauvais traitements infligés aux représentants de l’Etat et demandent par conséquent au gouvernement de la République du Mali « d’user de tous les pouvoirs à lui conférés par les textes pour assurer sans délai la sécurité et la protection des représentants de l’Etat. Les deux syndicats demandent au gouvernement d’entreprendre toutes actions urgentes pour la libération du préfet de Ténenkou et de son chauffeur ; de réparer dans les meilleurs délais les dommages causés aux représentants de l’Etat dans l’exercice de leur fonction.

Les grévistes  veulent que soient engagées des poursuites contre les auteurs et complices des actes criminels et délictuels à l’égard des représentants de l’Etat sans considération de leur statut et de leur appartenance sociale et politique et d’informer régulièrement le SYNAC et le SYLTMAT des actions entreprises dans ce sens . Ils veulent que soient redéployés, sans délai, les représentants de l’Etat arbitrairement relevés de leurs postes.

Autres doléances : traiter avec dignité et déférence le représentant de l’Etat quelles que soient la circonstance et la nature des pressions ; rappeler aux autorités traditionnelles et aux organisations de la société civile les limites de leurs interventions dans la gouvernance territoriale ; affecter, en relation avec le ministre chargé de la Sécurité, une garde rapprochée à chaque représentant de l’Etat à domicile et au service.

Soumaila T. Diarra

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9 COMMENTAIRES

  1. Si chacun attend d’etre en position de force pour revendiquer c’est grave.Mais c’est legitime que l’Etat protege ses representants au niveau des regions et cercle.

    • Ils ne sont pas en position de force! S’ILS NE VEULENT PAS RETOURNER A’ LEURS POSTES DE COMMANDEMENT POUR LES RAISONS EVOQUE’ES QUE JE COMPRENDS BIEN, ILS DOIVENT ETRE RAPELE’S A’ D’AUTRES FONCTIONS ET REMPLACE’S PAR D’AUTRES PERSONNES PRETES A’ FAIRE LE BOULOT MALGRE LES DIFFICILES CONDITIONS! L’ESPRIT DE SACRIFICE DOIT EXISTER ET LES DIRIGEANTS DOIVENT SERVIR D’EXEMPLES!!! LE GENRE DE GREVE QUE NOUS VOYONS N’EST PAS ACCEPTABLE!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Nous sommes surs que le gouvernement usera favorablement aux doléances des administrateurs civils bien avant les échéances présidentielles de juillet.
    Nous demandons aux syndicats de revenir un peu en arrière et de revoir leur position car nous n’avons pas besoin de grève ni quoi que ce soit en ce moment seulement la paix et la stabilité. Donc qu’ils sachent que leurs doléances seront prises en compte c’est-à-dire assurer leurs sécurités ainsi que celle de toute la population malienne.
    Tel est l’objectif prioritaire d’ailleurs du régime :la paix et la stabilité du Mali.

    • Des mesures urgentes s’imposent. Le PM doit revenir immediatement au Mali. Ce qui se passe en ce moment n’est pas acceptable. C’est comme decapiter les prefectures et les sous – prefectures. CETTE MERDE DOIT CESSER! SI LES ADMINISTRATEURS DISENT QU’ILS NE PEUVENT PLUS ADMINISTRER, QUE RESTE T-IL ALORS DE NOTRE FASO? En attendant de regler le probleme de securite’ qui est tres reelle pour les administrateurs civils, IL FAUT NOMMER DES MILITAIRES AUX POSTES DE PREFET ET SOUS-PREFET!!! L’AUTRE SOLUTION SERAIT DE PLACER LE COMMANDEMENT DES UNITE’S MILITAIRES QUI OPERENT DANS LES PREFECTURES, SOUS LE COMMANDEMENT DES PREFETS!!!! DANS UNE SITUATION NORMALE, LE GOUVERNEUR, LE PREFET ET LE SOUS-PREFET SONT DES REPRESENTANTS PERSONNELS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DANS LES TERRITOIRES QU’ILS ADMINISTRENT!!!!
      Comme dans le cas de la police et des forces arme’es, je suis partisan de l’interdiction du syndicalisme dans les corps comme celui des administrateurs des prefectures et des sous-prefectures!!!!
      PRESIDENT IBK, CE SONT CERTAINS DE TES PROCHES QUI SONT ENTRAIN DE SABOTER TA REELECTION!!!! IL FAUT FAIRE TRES ATTENTION SINON LE COUP D’ETAT N’EST PAS A’ EXCLURE!!!!!!!
      UN CONSEIL DES MINISTRES EXTRAORDINAIRE DOIT SE TENIR POUR TROUVER UNE SOLUTION IMMEDIATE A’ LA SITUATION. COMME JE L’AI DIT, LA SECURISATION DES ADMINISTRATEURS EST ABSOLUMENT NECESSAIRE ET PASSE AVANT L’ORGANISATION D’UNE ELECTION PRESIDENTIELLE LIBRE ET TRANSPARENTE!!!! S’IL N ‘Y A PAS DE POSSIBILITE’ POUR PLACER LES UNITE’S MILITAIRES SOUS LE COMMANDEMENT DES ADMINISTRATEURS CIVILS, IL FAUT ALORS NOMMER LES CHEFS DESDITES UNITE’S MILITAIRES COMME GOUVERNEURS, PREFETS ET SOUS-PREFETS!!!!!
      WHAT’S NEXT? DEMAIN LES GOUVERNEURS IRONT EN GREVE! APRES LES GOUVERNEURS, LES MINISTRES IRONT EN GREVE!!!!! APRES LES MINISTRES, CE SERAIT LE TOUR DU PRESIDENT D’ALLER EN GREVE!!!!!! WHAT IS THIS? IL FAUT ARRETER CETTE MERDE ET CE BORDEL QUI VEULENT S’EMPARER DE TOUT NOTRE FASO!!!!!

  3. ” … It’s almost not necessary for us to do good; it’s only necessary for us to stop doing evil, for goodness’ sake.”
    “… To be a good human being is to have a kind of openness to the world, an ability to trust uncertain things beyond your own control….”
    “… what we haven’t understood is that institutions require taking care of.”
    Je ne pretends pas avoir une solution a’ cette situation de greve par ceux qui sont charge’s de l’administration territorial. L’educateur que je suis sait que ” … education has to teach us not only what we can know but also what the limitations of our knowledge are – what we don’t know.”
    La situation de greve est ce que nous connaissons. Nous pensons connaitre les raisons de la greve aussi mais il y a d’autres facteurs que nous ignorons toujours!
    President IBK, J’ai l’impression que le ver est bien dans le fruit. J’ai observe’ et analyse’ la situation politique de plusieurs pays africains et plus particulierement des pays de la region. Je tente toujours de me rappeler d’un cas ou’ les administrateurs charge’s des prefectures et des sous-prefectures sont alle’s en greve. Si quelqu’un sait un cas similaire, qu’il/elle me le rappelle.
    Je propose les humbles solutions suivantes:
    1- Le mot d’ordre de greve doit etre suspend immediatement
    2- Les negociations doivent reprendre
    3- Comme dans les pays voisins, l’unite’ des forces armees et de securite’ qui operant dans la prefecture, doivent etre place’e sous l’autorite’ du prefet. Il faut etudier le cas malien ou’ les regions avaient des chefs de bataillons comme gouverneurs et les cercles etaient dirige’s par des commandants de cercle qui etaient generalement des militaires. En democratie, nous voulons que l’autorite’ militaire doit etre place’e sous l’autorite’ civile. Nous sommes dans une situation ou’ LA REVENDICATION DES PREFETS ET DES SOUS PREFET EST LEGITIME!!!!!!!! SANS SECURITE’ ILS NE PEUVENT PAS REMPLIR LEUR MISSION. ILS FONT FACE AUX TERRORISTES TRADITIONNELS ET AUX TERRORISTES DU CDR.
    Mes amis, AW BE’ KA SABALI!!!!!
    LES DIRIGEANTS VIENNENT ET PARTENT MAIS LE MALI RESTE!!!!!!!!!

  4. C’est ensemble qu’on doit trouver les moyens pour que ce processus électoral ait lieu. Il faut donc que les administrateurs mettent un peu d’eau dans leur vin et l’Etat maliens prennent toutes les dispositions pour leur sécurisation. Ma foi des mesures sont déjà prises pour que ces élections se tiennent dans les meilleures conditions. Saboter les élections serait un acte qui donnerait victoire aux ennemis de ce pays qui ne veulent pas que ce pays soit en paix. Il ne faut pas leur faire ce plaisir de fuir nos responsabilités face à l’adversité.Merci pour la compréhension.

    • LA SECURITE’ DES ADMINISTRATEURS PASSE AVANT L’ORGANISATION DE L’ELECTION!!!!! ON A VU DES MANIFESTANTS BRULER DES PREFECTURES!!!!! PEUT- ETRE QU’IL FAUT MILITARISER L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET RAPPELER LES ADMINISTRATEURS CIVILS A’ D’AUTRES FONCTIONS!!!!!

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