Landerneau politique : Le CNID fustige le système électoral

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Mieux vaut tard que jamais. Trois mois après la tenue des élections municipales du 20 novembre 2016, le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID) tire les leçons, les  enseignements et les conséquences de son échec.

Après avoir fait le  constat du recul des forces politiques au sortir de ces échéances, le  CNID de Me Mountaga Tall, a honnêtement  reconnu sa propre contre-performance. Le parti a perdu un tiers (1/3) de ses conseillers. De plus de 400, le parti se  retrouve aujourd’hui avec seulement près de 300 conseillers. Une contre-performance indigne d’un parti historique comme celui du soleil levant qui a participé à la lutte pour l’avènement du mouvement démocratique au Mali. Un résultat qui doit également interpellé les responsables du parti, notamment son président. Lequel doit penser à une alternance après plus de 20 ans à la tête du parti.

Ce faible score va forcément changer les donnes concernant notamment son classement sur l’échiquier politique national. En effet, avec ce résultat, le CNID de  Maître Tall perd sa position de 4e force politique au Mali. Au banc des accusés de cette descente aux enfers, le président du CNID. Lequel a trouvé un alibi pour fustiger le système électoral mis en place par les autorités. Pour se justifier, Me Tall maintient que la sincérité du vote a fait face à l’achat à ciel ouvert des consciences et le risque mortel de l’émiettement des forces politiques. Selon Me Tall, c’est ce qui est  à la base du recul quasi général de tous les partis politiques.

MPR :La nouvelle arme de bataille !

Au sortir des élections communales de novembre 2016, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau(MPR), a été le premier parti à instaurer le renforcement des capacités de ses cadres et de ses élus. C’est de bonne guerre. Car la force d’un parti c’est d’abord les cadres censés relier les messages et orientations du parti au niveau des différentes bases. Cette volonté du MPR s’est illustrée par l’organisation d’un atelier de formation à l’endroit des mairies du parti qui sont au nombre d’une vingtaine. Mesurant  à sa juste valeur la confiance des populations, placée au Parti à travers ses candidats élus, le MPR se soucie de gérer correctement et efficacement ces communes. Cela, pour qu’à l’heure du bilan, ses élus soient à la hauteur de l’espérance de ces laborieuses populations.

Cette initiative du parti du Tigre, faut-il le préciser s’opère conformément aux résolutions du dernier congrès. Le parti s’est engagé dans un vaste programme de renforcement des capacités et d’appui conseils en direction de ses cadres et de ses élus. Le président du parti estime que ces genres d’activités constitueront un vrai espace de dialogue, un espace du donner et du recevoir. C’est dire que la formation des cadres, est sans doute la nouvelle arme de bataille du MPR renaissant.

Elections communales partielles et régionales : Des grands défis pour le gouvernement

Les élections communales du 20 novembre 2016 n’ont pas pu se tenir sur toute  l’étendue du territoire national. Parmi les raisons évoquées, la question sécuritaire. Pour pallier à l’absence d’autorités dans ces collectivités, le Gouvernement a décidé, conformément à l’Accord, la mise en place des autorités intérimaires. Ces autorités étant installées, le gouvernement du Mali revient à la charge. Se faisant, il a décidé d’organiser les élections communales partielles programmées par les autorités du pays pour le 28 mai 2017 et les  élections régionales et référendaires prévues pour le 9 juillet 2017. C’est un autre grand défi pour le gouvernement Modibo Kéita qui tâtonne. Ce gouvernement qui semble montrer ses limites s’accroche et veut aller jusqu’au bout. Pourra-t-il relever ce défi ? N’oublions pas que la grande partie des régions du nord est cogérée et par le gouvernement et par les groupes armés. La signature ne veut dire que le gouvernement peut faire tout ce qu’il veut de façon souveraine. Récemment, la CMA avait vivement contesté la nomination du gouverneur de Kidal. Le gouvernement avait été accusé de ne pas consulté les gens de la CMA. Il s’agit là de gros nuages qui se forment dans le ciel malien.

La Rédaction

 

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