Soumaïla Cissé présente les 5 piliers de son programme présidentiel : « Nous allons restaurer la paix, la sécurité, et l’autorité de l’Etat »

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Hier, lundi 9 juillet 2018, le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), l’honorable Soumaïla Cissé, a présenté son programme présidentiel qui comporte cinq piliers et englobe pratiquement tous les secteurs. Les cinq piliers du programme sont : restaurer la paix, la sécurité du pays, et l’autorité de l’état ; instaurer un véritable dialogue entre tous les maliens ; mettre l’Etat au service des populations ; donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne et, en fin, construire une économie performante et solidaire. Le coût total du programme est estimé à 7 310,1 milliards de FCFA.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie de présentation du programme présidentiel tenue dans une salle de l’hôtel de l’Amitié plein à craquer. On remarquait la présence de l’épouse de Soumaïla Cissé, Astan Traoré, le directeur de campagne, Tiébilé Dramé aussi bien que son épouse, Kadiatou Konaré dite Atou, l’honorable Niamé Keïta, les membres et sympathisants de l’URD, les membres de la coalition pour l’alternance et le changement, des partis politiques, des associations et clubs de soutien au candidat Soumaïla Cissé et bien d’autres.

Après l’introduction faite par le directeur adjoint de campagne, Me Demba Traoré, le candidat Soumaïla Cissé a fait savoir que l’Etat malien n’a pas été à la hauteur durant les 5 dernières années. Selon lui, le pays est abîmé depuis 5 ans. A l’en croire, la paix et la sécurité sont menacées, corruption et la mauvaise gouvernance mettent le pays en mal.

Au regard de tous ces maux dont souffre le Mali, Soumaïla Cissé s’est engagé à restaurer l’espoir au Mali.  Ainsi, il a développé les cinq piliers de son programme présidentiel qui sont : restaurer la paix, la sécurité du pays, et l’autorité de l’état ; instaurer un véritable dialogue entre tous les maliens ; mettre l’Etat au service des populations ; donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne, et enfin, construire une économie performante et solidaire.

S’agissant du premier pilier, l’honorable Soumaïla Cissé a promis la création de Brigades d’intervention rapide (BIR), composées de soldats et de gendarmes maliens, déployées dans le Nord et le centre du pays pour être plus réactifs face aux menaces et aux attaques. Il s’est engagé à améliorer le budget de l’armée et l’accélération de la réforme du secteur de la sécurité, en concertation avec les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Il a évoqué le renforcement de la gouvernance des forces armées et de sécurité maliennes. Sur le plan de l’instauration d’un véritable dialogue entre tous les Maliens, le candidat Soumaïla Cissé a promis de mettre en place un cadre favorisant le dialogue intercommunautaire et interreligieux pour garantir la coexistence pacifique entre l’ensemble des communautés ethniques et religieuses et le vivre ensemble. «C’est par le dialogue que nous réussirons ensemble », a-t-il dit.

Parlant du troisième pilier, Soumaïla Cissé a fait savoir que l’Etat a pratiquement disparu au nord du pays. A cet effet, il a promis la médicalisation de tous les Centres de santé communautaires (CSCOM) par le recrutement systématique des diplômés en médecine ; l’équipement approprié des CSCOM ; le recrutement systématique des diplômés des écoles de formation à l’enseignement ; l’ouverture de trois classes par village ; l’adoption d’une loi de protection des personnes handicapées, l’accélération de la mise en œuvre du cadastre ; la construction des logements sociaux etc.

Quant au quatrième pilier, le candidat Soumaïla Cissé envisage de faire du Conseil national des jeunes un organe consultatif pour toute décision importante à caractère réglementaire ou législatif relative à la jeunesse. Selon lui, un quota d’au moins 20% de députés sera réservé aux jeunes à partir d’un système proportionnel. Il y aura, dit-il, l’ouverture de nouveaux espaces de loisirs (Maisons des jeunes, Centres de développement de la jeunesse, Foyers des jeunes) dans toutes les villes du pays pour en faire de véritables lieux d’épanouissement des jeunes ; l’ouverture des « Guichets uniques/jeunesse » pour permettre aux jeunes d’accéder à la bonne information concernant leur santé, leur formation et leurs opportunités d’emploi et à d’autres aspects de développement.

Aux dires de Soumaïla Cissé, durant sa présidence, il y’aura la représentation significative des femmes dans les postes électifs et administratifs (notamment 30% des postes de députés aux femmes).

La réduction du train de vie de l’Etat

S’agissant du cinquième pilier qui porte sur l’économie, Soumaïla Cissé a promis de construire une économie performante et solidaire. Pour réussir ce pari, il entend prendre des mesures principales pour la relecture des textes règlementaires fondamentaux dans le but de déceler les anachronismes et les entraves qui bloquent le développement des entreprises; de mieux intégrer la politique d’harmonisation du droit économique dans une perspective d’intégration sous-régionale et régionale.

Il envisage aussi de renforcer les capacités des opérateurs économiques et de renforcer la capacité de financement des systèmes financiers (banque, institutions financières, systèmes financiers décentralisés). En outre, il a fait savoir que l’accent sera mis sur le développement d’une politique active de partenariat industriel avec des entreprises de pays ayant pris des avances dans des secteurs spécifiques.

Dans son programme, il a souligné que la gabegie, les favoritismes et la mauvaise utilisation des deniers publics doivent cesser. Comme mesures principales à ce niveau, il prévoit la réduction du train de vie de l’État ; la lutte efficace contre la fraude pour atteindre les objectifs de l’UEMOA en matière de pression fiscale ; une sélection des projets et programmes fondée sur la rentabilité marginale, la contribution à la productivité à la croissance et à la lutte contre la pauvreté ; l’assainissement des filières agricoles, pour dégager des ressources à affecter à d’autres projets productifs.

Pour encourager la création des petites et moyennes entreprises (PME), Soumaïla Cissé entend faire la réduction du coût de la création d’entreprise et du coût des opérations de transit. « Mon ambition est de désenclaver le pays, grâce à des infrastructures appropriées, des services de transport efficaces, fiables et sûrs qui approvisionnent le pays à moindre coût, afin de répondre aux besoins des entreprises et des populations. La route, le rail, l’avion et le fleuve seront concernés », a dit le candidat de l’URD.

La construction d’un quatrième pont sur le fleuve Niger à Bamako en deux fois 2 voies figure sur son programme. « Nous allons mettre en place un programme ambitieux de mesures visant à moderniser l’agriculture, améliorer et augmenter la valeur ajoutée de l’élevage, rationnaliser la gestion de la ressource halieutique, garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos concitoyens, accroître l’impact du secteur minier, rebâtir notre secteur industriel, redynamiser l’artisanat et créer un environnement propice à la conquête du marché et aux exportations. Faisons une utilisation dynamique et responsable de tous les atouts de notre économie », a déclaré le député élu à Niafunké (Tombouctou).

Selon lui, ce programme ambitieux n’est pas en deçà de la capacité de la population malienne. « C’est un programme réaliste », a conclu Soumaïla Cissé. La cérémonie a pris fin par une projection où le candidat Soumaïla Cissé demande aux maliens de lui accorder leur confiance.

Aguibou Sogodogo

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2 COMMENTAIRES

  1. L’image a fait le tour des réseaux sociaux hier mardi 10 juillet 2018 suite a la présentation du programme de Soumaila Cissé par ce dernier la veille.

    Il s’agirait d’une ville nouvelle baptisée “Soundiata City” que le candidat de l’URD souhaiterait ériger pres de la ville de Koulikoro s’il est élu Président.

    Seul probleme, il se trouve que la maquette affichée est en realité celle d’une ville nouvelle algérienne créée en 2006.

    Ladite nouvelle ville algérienne est un concept “d’oasis urbaine” recourant aux énergies renouvelables et s’appelle Hassi Messaoud en honneur au plus grand gisement de pétrole du pays.

    PROJET DE NOUVELLE VILLE DE HASSI-MESSAOUD: UNE OASIS URBAINE COMPTANT SUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

    Les premiers éléments constituants de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud, voulue selon un concept “d’oasis urbaine” recourant aux énergies renouvelables et inscrivant la durabilité au centre de son développement, commencent à prendre forme.

    Outre le lancement de l’ensemble des travaux d’aménagement (travaux de terrassement et voies et réseaux divers), les premières unités de logements sociaux, soit un programme de 2.000 logements, sont en chantier depuis l’été dernier et leurs travaux approchent les 20 % d’avancement, a appris mercredi l’APS auprès du directeur de l’Entreprise publique de cette ville nouvelle (EVNH), Mourad Zeriati.

    Les opérations de forage ont également démarré pour l’alimentation de la ville, outre le centre d’enfouissement technique (CET) et le projet de station de traitement et d’épuration des eaux usées, eux aussi en cours de réalisation, a ajouté le même responsable.

    L’aspect marquant de ce projet de ville nouvelle est qu’il s’inscrit dans le programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique fixé par les pouvoirs publics à l’horizon 2030, “s’il n’est pas contrarié par la donne financière”, estime le même responsable.

    Le projet de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud sera, selon sa conception initiale, un champ d’application exemplaire des solutions les plus avancées dans le domaine des énergies renouvelables et du solaire en particulier.

    Son règlement urbain intègrera les performances énergétiques dans les cahiers des charges qui seront élaborés pour la réalisation des ouvrages de bâtiments, interdisant ainsi les constructions énergétivores, à travers une performance énergétique avec l’application de mesures passives d’économie d’énergie dans la conception architecturale des bâtiments (l’orientation, l’inertie, l’étanchéité des ouvrants, l’isolation thermique de murs te des toitures, le double vitrage, la ventilation et l’aération naturelle).

    Selon les études d’aménagement et d’urbanisme de cette ville nouvelle, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire, le pompage et l’irrigation se feront à partir de l’énergie solaire, en plus de l’application des performances énergétiques dans l’éclairage public (utilisation de lampes à basse consommation d’énergie).

    Toujours dans la notion de durabilité de développement et de cité respectueuse de l’environnement, les concepteurs du projet de cette ville nouvelle, projetée pour 80.000 habitants, ont précédé toute leur démarche par la création d’une bande verte de plus de 310 hectares, pour sa protection et la création d’un microclimat, à laquelle s’ajoute la réalisation en cours de quatre axes verts filtrants pour la réduction de la vitesse des vents chauds du Sud-ouest.

    La future ville, fonctionnelle à l’horizon 2020

    La structure et typologie de la nouvelle ville, fonctionnelle à l’horizon 2020, fait ressortir quatre quartiers d’habitation de 20.000 âmes chacun (soit un total de 80.000), avec leurs structures d’accompagnement administratives, commerciales et socioculturelles, gravitant autour d’un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d’affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerces et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques.

    La ville nouvelle est prolongée sur son flanc sud d’une zone d’activité logistique (ZAL), installée, par souci de fonctionnalité, à proximité de la RN-3 et du tracé de la voie ferrée Touggourt-Hassi Messaoud, en cours de réalisation.

    Le programme de logements de la ville nouvelle est projeté pour un nombre de 18.400 ménages, avec une densité nette de 210 habitants/ha, et comportera 8.400 logements collectifs, 5.000 unités semi-collectives et 5.000 autres logements individuels, selon l’étude d’aménagement.

    La future ville, localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance, d’environ 80 km entre l’actuelle Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et Ouargla, devra s’articuler sur un périmètre d’urbanisation de 2.044 ha, un périmètre d’extension future de l’urbanisme de 1.161 ha, une zone verte existante de 313 ha et une zone d’activités logistiques (ZAL) de 965 ha.

    La zone résidentielle y occupera 35% de la superficie globale avec une densité de 40 à 45 logements à l’hectare, la zone commerciale 5%, la zone d’équipements 10 %, le réseau routier 30% et les espaces verts et parcs 20%, selon les études préliminaires qui avaient été finalisées et présentées à l’automne 2012 par les représentants du groupement des bureaux d’études algéro-sud-coréens impliqués.

    Le directeur général de l’EVNH avait alors annoncé que, dans sa globalité (étude et réalisation), le processus de réalisation du projet s’étalait de janvier 2012 à décembre 2020.

  2. Cet HOMME est dangereux et receleur.La maquette de la “Soundjata City” prêtée au candidat Soumaila Cissé sur les réseaux sociaux n’est en réalité que le plagiat du dessin d’une ville nouvelle algérienne

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